La course n’est pas le sport le plus facile (mais qu’est-ce qui est vraiment facile dans la vie et qui en vaut la peine ?) Même si j’ai décidé de m’entraîner que pour le plaisir, courir l’hiver au Québec, ben ça reste un défi, surtout côté motivation avec le froid et les surfaces pas toujours évidentes. (Oui, je sais, on est en avril, mais sortir s’entraîner, se botter les fesses reste un défi, hiver comme été, alors qu’à ce moment, c’est la chaleur qui nous fait râler !)
Bref, lors de courses officielles ou même d’entraînements moins évidents, j’aime penser à des gens inspirants. J’ai participé au Défi 5L il y a quelques années, pour Leucan. Mon neveu était alors atteint de Leucémie. Inutile de vous dire que j’ai beaucoup pensé à lui et que je me suis servi de ça pour m’inspirer et me pousser davantage, courant pour lui alors qu’il était dans une chambre d’hôpital et qu’il était impossible pour lui de sortir et s’amuser comme les enfants devraient pouvoir le faire. Au fil du temps et des courses, j’ai pensé à plusieurs personnes grandement inspirantes afin de me propulser. Vous savez que j’enchaîne les foulées dans mes temps sur le bitume ou sur les trails, mais je m’occupe aussi en lisant. Et à y puiser de l’inspiration dans les livres, que ce soit en lien ou non avec la course. Je viens de terminer en 3 jours à peine la biographie de Geneviève Everell. W O W. Pour ceux qui ne le connaissent pas, non, ce n’est pas une sportive, en tout cas, je n’ai rien lu dans son livre qui nous permet de le croire. Mais quel exemple ! On peut très bien aller puiser de l’inspiration, et ce peu importe que l’on choisisse de la transposer dans notre vie personnelle, professionnelle ou sportive. Alors, voici qui est Geneviève Everell. C’est la créatrice derrière Sushi à la maison, super concept qui se traduit par un chef sushi qui se déplace à la maison, crée devant nous, des entrées aux desserts, amène tout le nécessaire, fait la vaisselle et repart sans laisser de trace. Elle donne aussi des conférences et sa cie a pris une ampleur inespérée. Cette fille part de loin, très loin. Fille d’une mère toxicomane et d’une père alcoolique, vivant avec son beau-père violent, elle ne l’a pas eu facile. C’est un énorme euphémisme que de m’exprimer ainsi. Elle s’est promenée entre son domicile familial et les centres pour femmes victimes de violence plus souvent qu’à son tour pour ensuite être reconduite chez une amie de sa mère. Elle devait y passer 2 mois et y sera durant 2 ans et demi et y sera abusée. Elle aura été la mère de sa mère l’accompagnant et veillant sur elle lors de ses overdoses et sera à son chevet lors de ces dernières semaines en maison de fin de vie. Mais elle aura eu aussi trouvé plusieurs merveilleuses personnes sur son chemin qui l’auront guidée, l’aidant à se rendre là où elle est aujourd’hui, tout d’abord en croyant en elle et en lui redonnant une confiance et une estime perdue il y a longtemps. Cette femme d’affaires est un modèle de résilience, de persévérance. Elle a trouvé sa passion qui l’a menée là sur son X. C’est une personne de cœur qui a suivi son instinct et s’est réinventée, s’est créé une vie à son image. Son attitude à toute épreuve est incroyable. Je n’ose même pas penser à ce que je serais devenue ayant eu son passé. Peu importe notre vie, je crois qu’une bonne dose d’inspiration est toujours la bienvenue et que ça nous aide à nous propulser, à aller chercher le meilleur de nous-même. La détermination et la résilience sont des qualités importantes lorsque nous rencontrerons des défis, lors d’une course tout comme lorsqu’on vivra des revers de la vie. Mélissa Couture Le milieu, la communauté, de la course à pied peut se révéler être très stimulant. Des marathons aux ultras, on dirait que la seule limite est celle que l’on s’imposera. Que l’on cherche à cumuler les compétitions, les kilomètres, les records, ou dépasser nos limites en explorant de nouvelles distances (ou en subissant, c’est selon ! ;) encore inconnues à notre corps et notre Psychée, j’ai l’impression que les défis sont partout et de plus en plus imposants. Mais pourquoi ? Il y a bien sûr une multitude de raisons, je ne suis pas sans le savoir. J’ai coché les 3 options en 2017, record de temps sur toutes les distances, nombre record de compétitions et record de distance. Conclusion ; je ne suis pas près de recommencer.
Tout dans la vie n’est que transaction, ou plutôt, mathématique. Romantique, je sais. On doit se questionner sur ce que nous coûte quelque chose versus ce qu’il nous apporte. C’est vrai avec tout, les relations, les biens, les activités. Bref, 2017 n’aura pas été rentable côté course pour moi. 2018 sera Lagom, promis ! La... quoi ? Lagom, prononcé Largom, philosophie de vie suédoise. Je vous explique. J’ai récemment lu un très bon livre qui rejoint totalement ma philosophie et qui s’applique dorénavant aussi à ma pratique de course. Alors, voici ; le Lagom est l’art suédois du ni trop, ni trop peu. Bref, on vise l’équilibre. Less is more nous disait Ludwig Mies van der Rohe et la modération a bien meilleur goût nous rappelle la SAQ ! ;) Simple comme ça ! Sérieusement, côté pratico-pratique ce que ça représentera pour moi au niveau de la course, c’est de le faire pour le plaisir, tout simplement. Plus par obligation ni pour gagner quelques minutes. Même chose côté volume d’entraînement. Suffisamment pour me tenir en forme et dans le plaisir, sans plus. Je souhaite varier les sports ; yoga, vélo, planche à pagaie, escalade de bloc, randonnée. Choisir au gré de mes envies, selon ce qui m’apportera le plus dans un moment précis tout en restant flexible. Il tombe du verglas ou fait 45 degrés à l’ombre, j’adapterai mon entraînement ou je resterai à l’intérieur et remettra ça, plus de « il faut ». Le Lagom, c’est dans toutes les sphères de la vie. Selon Le livre du Lagom par Anne Thoumieux, le Lagom est « L’art du juste bien (qui) nous apprend en effet à être satisfait de ce que l’on a, à être plus modeste, plus reconnaissant, à moins consommer, à être plus écolo et à nous réjouir des plaisirs simples de la vie, tout cela menant à plus de joie de vivre, et tout simplement à être plus heureux. » Quelque chose de Lagom est optimal tant en quantité qu’en qualité, une façon de vivre basée sur l’idée de contentement, que les choses sont bien telles qu’elles sont, sans vouloir forcément plus. Le Lagom est aussi fait de minimaliste, de juste mesure, de simplicité et d’éthique. Une vision faite de bon sens et de conscience, d’ouverture et de modération, répondant aussi au concept de moins, mais mieux. Un éloge de modération Voilà qui me parle. Beaucoup. Il y a plusieurs aspects de Lagom qui sont présents dans ma vie et je tenterai d’en appliquer de plus en plus. La Suède est inspirante, tant par ses paysages, sa nature que ses idées et sa philosophie. La conciliation travail-famille va de soi et est plus qu’encouragée par la société, elle est intégrée dans leurs mœurs au grand bonheur des Suédois. La consommation se veut éthique, durable, écologique et locale. La famille et la nature sont au cœur de la vie des Suédois. Tout est accessible pour les enfants et la nature l’est tout autant, elle fait partie intégrante de la vie. Et que dire de la collaboration qui prend la place de la compétition, omniprésente ici ? Bref, si vous avez un peu de temps et que le sujet vous intéresse, je vous suggère fortement Le livre du Lagom par Anne Thoumieux. Après le Think Big des Américains, vive le Lagom de nos amis suédois ! Mélissa Couture Rencontre avec un couple hautement inspirant Qui dit février dit St-Valentin. De plus, j’avais envie de faire le portrait de coureurs inspirants depuis un moment. Alors je vous présente un couple réuni grâce à la course et ayant une histoire qui saura vous motiver et inspirer. J’ai passé plus de 2 heures avec Isabelle Dion et Pascal Courville, couple que je connaissais déjà grâce à la course et avec qui j’avais le goût d’échanger sur leurs parcours impressionnants. Pourquoi les avoir choisis ? Je connais plusieurs autres coureurs qui se sont rencontrés par le biais de ce sport. Qu’ont de particulier Isabelle et Pascal ? Elle est demi-marathonienne, il est marathonien. Déjà là, on saisit qu’on a affaire à 2 personnes passionnées et persévérantes. Mais ça ne s’arrête pas là. Ils ont accompli beaucoup et parcouru énormément de chemin qui ne se calcule pas qu’en kilomètres. Il y a quelques années, Isabelle pesait 134 livres de plus qu’aujourd’hui et Pascal 160. Vous avez bien lu. Près de 300 livres plus légers à 2, ils franchissent les lignes d’arrivée ensemble et continuent de se dépasser. Il s’agit là d’un accomplissement dont peu de gens peuvent saisir l’ampleur. 2 parcours différents C’est lors d’une rupture qu’Isabelle entame sa mise en forme. Elle commence à s’entraîner avec des amis à un gym exclusivement féminin, chose qu’elle apprécie. Son alimentation s’améliore et les livres fondent graduellement. Elle s’entraîne donc un peu, beaucoup, à la folie. 7 fois semaine elle se présente au gym et fait parfois 2 cours de boot camp un à la suite de l’autre. L’excès la conduit au surentraînement et une pause est de mise. Elle participera à plusieurs évènements de course sur route comme de course à obstacles. Elle aime essayer de nouveaux trucs, comme le Cross fit et est plutôt intense ! Elle aime quand ça bouge et n’a pas peur des défis ! Après avoir vécu de multiples situations embarrassantes, dont une fois à la ronde, c’en est assez. Il choisit d’éviter les situations potentiellement malaisantes, et par le fait même, s’isole. La confiance et l’estime de soi à la baisse, les états dépressifs prennent place. Jusqu’au jour où Éconofitness fait son entrée en jeu. Avec un prix d’adhésion dérisoire, Pascal n’a rien à perdre et s’inscrit. Il commence avec de la marche sur le tapis en augmentant graduellement. La formule sans suivi d’un entraîneur lui plaît, préférant ne pas avoir de pression externe. Il sait se fixer des objectifs et les atteindre et ne ressent pas le besoin d’être accompagné dans sa remise en forme. Il se tournera vers des gens inspirants tels que Alain Roy et Joan Roch pour puiser de la motivation. En attente d’une chirurgie bariatrique, il doit d’abord perdre du poids pour passer au bistouri, question de montrer son sérieux. 100 livres en mois 6 mois plus tard, les chirurgiens ne le verront jamais. Il se passera très bien d’eux et terminera sa perte de poids 160 livres plus légers physiquement et tellement plus encore psychologiquement. Nos 2 tourtereaux me confirment toutefois que rien n’est acquis. La bataille est constante et ils doivent rester vigilants. Le moment dont Isabelle se souvient avoir ressenti le plus de fierté est lorsqu’elle a parcouru 5 km pour la 1ere fois sans devoir marcher. Pour Pascal, ce moment est plus récent, soit d’avoir franchi la ligne de son 1er marathon. Cette course d’une distance mythique est tout à fait particulière pour lui. Lorsqu’il a vu cette nouvelle course qu’était le marathon du P’tit train du nord passé, il s’est dit que ce serait son objectif ultime de 2018. Finalement, c’est Isabelle qui l’inscrira et qui sera là pour l’accueillir au fil d’arrivée. Elle l’aura inscrit à plusieurs courses et ils sont toujours là pour s’encourager et se motiver mutuellement. Je me rappelle lors du Demi-marathon des microbrasseries en novembre. Isabelle doit participer au 10 km et elle souffre de blessures depuis un moment et la motivation est à son plus bas. Elle me confie le matin même que Pascal, qui est à l’autre bout du Canada, s’était levé aussi à l’aube afin de parcourir la même distance qu’elle en signe de support moral.
Isabelle et Pascal se sont rencontrés par l’entremise d’un groupe de coureurs sur Facebook. Au départ, aucun des deux ne cherchait à trouver un partenaire de vie. Mais graduellement, sans même l’avoir cherché, ils se sont trouvés. Leur ouverture, leur tempérament fonceur et leur vivacité d’esprit ont su faire de nos 2 tourtereaux des gens actifs, sains et surtout, leur auront permis de trouver l’amour et d’être plus vivants que jamais ! Mélissa Couture 2017 c’est... 1800 km de course à pied, majoritairement sur route, 1 course de trail de nuit dans les pistes de ski après une tempête de neige laissant 70 cm 2 courses de 5 km, dont une première place chez les femmes et 3e overall (en effet, il y avait peu de participants, ;) mais ça, on n’a pas besoin de le dire !) 3 courses de 10 km, dont 1 avec ma grande pour ses 10 ans ! 2 courses de 15 km 2 demi-marathons officiels (et une dizaine de courses de 21 km et plus en entraînement) 1 course de 9 km trail au Lac Brome, où les mares de bouette étaient impressionnantes ! 1 de course de 30 km 1 course de trail de 36 km dans le parc de la Mauricie 1 premier marathon !!! 1 course à relais sur 10 h (à 4 participants) 1 course à relais de 80 km (à 4 participantes, oui, équipe 100 % féminine et inspirante !) En 2018 ce sera : 2000 km de course, eh, non, et pas plus que l’an passé, même pas autant,
plus de trail, de la diversité, du yoga, de l’acroyaga, de la planche à pagaie et de l’équilibre Mais surtout, ce que je retiens, ce ne sont ni les PB, ni les records de distances ou de nombre de km atteints dans l’année, mais les défis humains. Ceux relevés avec mes 2 amies Mélanie lors de nos relais (auxquelles s’ajoutèrent une 3e amie pour le Bromont Ultra et mon mari au relais 10-4). Ces nombreux entraînements faits à 2 ou en groupe. Le 10 km fait au demi-marathon des vignobles, accompagnant ma grande pour la fin de semaine de ses 10 ans. Ce demi-marathon fait au côté d’un jeune sexagénaire, Serge qui a finalement terminé légèrement avant moi. Et ce 30 km réalisé en jasant sur plus de la moitié du parcours sous la pluie battante à 12 degrés, faisant connaissance avec Pascal, l’amoureux de mon amie Isabelle. C’est grâce à ces moments passés avec d’autres coureurs que l’on grandit, que l’on se dépasse. De l’extérieur, la course semble un sport individuel, solitaire. Il peut l’être et la plupart de mes sorties sont effectivement effectuées seule. Par contre, je me considère plus comme une coureuse sociale. Je préfère de loin les sorties accompagnées où on ne voit ni les minutes ni les kilomètres passés. Toutes ces personnes m’inspirent grandement, chacune à sa façon et pour diverses raisons. Et que dire de cet homme à l’âge vénérable croisé lors de mon marathon qui prenait le départ d’une telle distance pour… près d’une 200e fois ! Cet homme dont la posture et la démarche ou la foulée trahissaient l’âge et le degré de difficulté éprouvé qui était soutenus tantôt physiquement, tantôt moralement, par sa femme et suivi de proche par enfants et petit-fils à vélo ! Et que dire d’Alain Vincent, ce coureur victime d’une bousculade lors d’un départ qui a du être opéré et qui s’est retrouvé plusieurs mois éloigné de la course qui a su faire preuve d’une détermination et d’un moral d’acier qui semblait ne jamais faillir. Bref, ce que je retiens au niveau course à pied en 2017, c’est toute la détermination dont les gens peuvent faire preuve, les dépassements de soi, toutes ses personnes réunies par la course, la camaraderie dont font preuve les coureurs et la merveilleuse communauté des amateurs de ce sport. Melissa La saison officielle de course étant terminée, voici maintenant l’heure des bilans. (Saison officielle égale saison de compétitions. La saison de course n’a pas de fin, l’hiver ayant ses avantages pour la pratique de la course à pied extérieure, encore davantage quand on s’amuse dans les sentiers !)
J’ai donc terminé cette saison en participant au Demi-marathon des microbrasseries, à Bromont, pour la 5e fois en 5 éditions. Les 2 premières en prenant part au 21,1 km et la suivante en tentant du mieux possible de parcourir le 5 km avec une fracture au petit orteil. J’en garde un douloureux souvenir ! Cette année, je m’étais inscrite au 5 km, pour la 3e fois. Je dois avouer qu’après mon marathon en octobre, je suis aussitôt tombé en off season comme on dit. Alors les 3 semaines séparant ces évènements ont été plutôt relax. Je n’avais pas d’attente, sinon que de tenter d’améliorer mon temps de l’an passé. D’un autre côté, je me savais ne pas être au meilleur de ma forme. Encore là, si on ne croit pas vraiment pouvoir faire mieux, alors on aura raison. Donc, je dialogue mentalement à tenter de savoir si oui ou non je tente de performer pour cette dernière course officielle. Oui performer, je suis bien là pour ça, mais pas à n’importe quel prix. Après tout, je suis rapidement tombé dans ces dilemmes, ou plutôt de questionnement de plaisir vs performance au printemps. Enfilant beaucoup d’évènements en peu de temps et en poussant le corps parce qu’il collaborait bien, j’y ai laissé le plaisir en chemin. J’ai passé du temps à me demander si on devait choisir, si performer était synonyme de se défoncer, de pousser la machine à son max en espérant que la satisfaction et la fierté soient présentes au fil d’arrivée comme récompense. En octobre, j’ai fait mon meilleur temps sur le 10 km. Je m’étais fixé un objectif que je savais réalisable, mais relativement ambitieux. Je n’ai éprouvé aucun plaisir durant la course, j’aurais plutôt opté pour une balade du dimanche, à marcher et profiter du paysage. Mais je savais que j’étais en voie d’atteindre le chrono espéré, alors pas question de ralentir. J’ai terminé dans les temps voulus, mais complètement blasée. Et honnêtement, ça fait peur. Comment en suis-je arrivé là ? J’ai d’abord cru que c’est le mental qui avait fait défaut. Faux, parce que c’est lui qui m’a botté les fesses et permis d’atteindre le but. Alors, c’était quoi mon problème, ne même pas être fière et satisfaite de moi ? J’ai médité un peu et c’est le cœur qui n’y était plus. Surentraînement à cause du marathon ? Non, surcompétition (ben oui, je viens d’inventer ça !) Alors, retour en ce froid matin de novembre au Demi-marathon des microbrasseries. Je sais que je ne ferai pas un record de temps, le parcours étant très corsé, beaucoup de montées, très peu de plat. Mais je veux tenter de battre mon temps de 2016. Si j’y arrive, tant mieux, sinon, ça ira aussi. Finalement, j’aurai marché plus que j’aurais aimé. Peu de gens pourront se vanter d’affronter la King Kong sans ralentir le pas et en marcher une partie. De toute façon, en ce qui me concerne je ne crois pas que ce soit payant de tenter de la courir sans relâche. Je verrai mon coach sur le parcours à 2 reprises, la 2e m’indiquant que je suis 21e femme et qui me motivera à garder la cadence. Je terminerai donc près de 2 minutes plus rapidement que l’an passé, ce qui est énorme sur un 5km, 21e femme sur 264 et 10e dans ma catégorie d’âge sur 90. Bref, je fus plus que satisfaite ! De ma performance, oui. Mais ce n’est pas ce qui est le plus important. Ce dont je suis le plus reconnaissante, c’est d’avoir fini d’en cet état de dépassement et de satisfaction personnelle. Et pour moi, c’est ce qui compte vraiment, bien au-delà des chronos. Je peux donc clore ma saison et mes réflexions en affirmant que oui, on peut performer tout en s’amusant ! Il est parfois si facile de voir comment on aurait pu faire mieux, ce qu’on n’a pas fait et ce qu’on aurait dû faire. Les fois où la forme et/ou la motivation nous ont fait défaut. Et si à la place on regardait le chemin parcouru. Ce qu’on a fait de bien. Pourquoi ne pas célébrer chaque petite victoire et accorder moins d’attention au négatif ? Si on décidait d’être plus indulgent avec soi ? J’ai souvent l’impression que je cours après mon temps, sans jamais l’attraper. De manquer d’énergie pour certains entraînements. De motivation pour faire des intervalles. De ne pas en faire assez. Vous connaissez sûrement ce genre de pensées. Alors, j’ai décidé de prendre un instant pour regarder ma saison 2017. Et en être fière. Je vous propose de faire aussi un bilan. Vous avez fait votre 1er km, génial ! Vous avez décidé de commencer à marcher, c’est excellent ! Vous avez fait votre 1er 100 miles, fantastique ! N’oubliez pas, chaque victoire compte et tout commence par un pas. Juste un. Faut juste trouver dans quelle direction on souhaite aller, croire qu’on va y arriver et mettre un pied devant l’autre. Mélissa Couture Le 22 octobre dernier se tenait la 1ère édition du marathon du P’tit train du nord, soit un aller simple de Val David à Saint-Jérôme. En effet, c’est long, selon ma montre, long de 42,56 km. C’était ma première participation à l’épreuve marathon, je saisis maintenant pleinement pourquoi on appelle ça une épreuve ! Je vous invite donc à revivre ce jour avec moi. Premièrement, c’est un sentiment d’ambivalence qui me reste après avoir relevé ce défi. Plein d’interrogations que je ne cherche pas tant à réponde. Parce que ça ne sert à rien de suranalyser la chose, qui est déjà du passé et laquelle je juge avoir bien géré. Pour laquelle, je n’ai pas de regret. Aurais-je pu faire mieux, avoir un chrono plus reluisant ? Bien sûr, mais à quel prix ? J’ai rapidement, en fait, après 15 km, pris la décision de sacrifier les chiffres pour essayer de faire durer le plaisir. Pas dans le sens de prendre mon temps pour faire durer la chose, mais afin de garder le plaisir présent le plus longtemps possible. Il s’amenuisera bien assez rapidement, laissant la douleur prendre trop de place. Comme j’aborde le sujet, sachez que pour moi la course, c’est comme l’allaitement, étrange, je sais, je vais préciser, si ça fait mal, c’est pas normal. Très peu pour moi le No pain no gain. Parlez-moi de détermination, de persévérance, d’effort, de sortir de sa zone de confort, d’accord, je vous suis et j’abonde dans ce sens. La douleur, la souffrance, je passe, ça ne me dit rien. Le plan à la base, c’était de suivre un lapin. Soit celui de 4 h 15. Une amie de course en plus ! Puis, elle a échangé son lapinage avec celui de son futur mari. Alors, je me suis dit, je pars avec lui et finirai peut-être avec elle si jamais le besoin de ralentir est là. Ça me sécurisait. Je savais le corps prêt grâce au plan personnalisé suivi presque religieusement et à un super suivi, merci à mon coach Mike Morin. Puis après avoir gambadé 8 h et des poussières à la Chute du diable, je savais que le mental avait aussi eu son entraînement. Alors, ne restait plus qu’à mettre un pied devant l’autre et bien veiller à ne pas me déshydrater. Je n’ai jamais suspecté la visite sournoise des douleurs des chevilles jusqu’aux cuisses, et ce, très tôt dans la course, soit dès la moitié. Jamais par le passé, pas même lors de mon 30 km fait à un très bon rythme, ces sensations n’avaient été du rendez-vous. Je n’avais pas connu non plus de lendemain à marcher carré. J’en suis très reconnaissante, mais je n’étais pas préparée à ça, tant mieux en fait ! Le plan a finalement pris le bord très rapidement. Je me suis laissé aller au dénivelé négatif dès le début et ai semé mon lapin. J’ai poursuivi seule et il me dépassa dans la 2e moitié du parcours. Comme le fit aussi mon amie. Mais c’était très correct comme ça. Je n’avais pas envie de m’imposer une vitesse et d’y laisser le plaisir et de terminer en serrant la mâchoire. Je crois que mon ambivalence vient du fait que je m’attendais à vivre un high à la ligne d’arrivée. Un sentiment de dépassement et de fierté comparable à peu de chose et rarement vécu. Comme c’était présent à mon 1er demi-marathon (mais pas aux 3 suivants) et qui m’avait aussi visité lors de ma course de 30 km en septembre. Mon marathon, ce défi de taille, se clôturerait sûrement de la même façon, non ? Eh bien non, rendez-vous manqué. Ce sentiment a dû rester quelque part sur la piste avec mes jambes, avant qu’elles commencent à se remplir progressivement de plomb, près du lac où un kayakiste nous observait déambuler paisiblement au soleil levant dans un léger brouillard.
Ce qui m’attendait à l’arrivée était bien sûr un grand soulagement, mais surtout l’envie d’éclater en sanglots. Une 1ère vague d’émotions s’était pointée vers le mi-chemin. Puis, les flots ont refait surface plus tard sur le parcours. Les eaux ont monté aussi à mesure que la fin approchait et jusqu’à ce que je ne puisse plus les contenir. Sans raison apparente et pour tout en même temps. Un trop-plein de tout. Une saison trop chargée où j’ai atteint ou dépassé tous mes objectifs du 5 km au 30 km. Une année de course où 17 courses se succédèrent et durant lesquelles je poussai mon corps tout simplement parce qu’il performait comme il ne l’avait pas fait depuis longtemps, parce qu’il semblait bien le prendre. Et puis, aussi il y a l’épuisement, pas celui du corps, mais bien de la tête. Celle qui tourne sans cesse et qui ne trouve pas le bouton off. En ce moment, tout ce dont je rêve, c’est d’une planche de SUP sur laquelle je pourrai aller me poser sur des eaux calmes et pagayer au rythme de mes envies. Finalement, 3 jours post-marathons, j’avais déjà hâte d’aller courir, ma démarche étant redevenue normale. J’ai opté pour une montée de Rougemont à la frontal avec des amies et ma grande fille. Alors, oui, je referai sûrement un marathon. Mais dans quelques années. Rien ne presse. Je vais laisser pousser ma marmaille encore un peu. Et je récidiverai sûrement, et au même endroit. Rien ne sonnait plus doux à mes oreilles que dénivelé négatif, température et paysage automnal. Les feuilles ont tenu bon longtemps et se sont accrochées pour nous offrir des paysages sublimes. La température n’aurait pas pu être mieux, fraîche au départ et légèrement chaude par la suite. Et que dire du parcours ? La première demie, ma meilleure, faite en 2 h 2, fut des plus magnifiques. Bordée par des falaises, des arbres nous indiquant le chemin à suivre, cédant par moments place à des lacs, des rapides. J’ai tenté de m’imprégner de l’énergie des lieux et de savourer ces instants magiques. Que me réservera 2018 ? Des compétitions oui, mais moins et mieux. Du trail, du plaisir, de la route, parce que ça restera toujours ce qui est plus pratique. Moins de pression, plus d’équilibre. Mais cette année, bien que parfois difficile m’aura enseigné que lorsqu’on a un objectif précis et un plan, bien que farfelu ou ambitieux, tout est possible, il suffit d’y croire ! Mélissa Hier soir avait lieu le Trail des neiges au Mont Orford. Je m’étais inscrite au 5 km. Ça ne semble pas tant 5 km, mais tous les 5 km ne s'équivalent pas ! Je vis dans un coin de pays plat, très plat. On n'a que 2 côtes dans mon patelin, ni l’une ni l’autre très impressionnantes ! Et les sorties en sentiers se sont faites rares dernièrement, le dégel rendant leur condition et leur surface précaires, nous devions nous abstenir.
Quelques 150 participants ont pris part à l’une ou l’autre des épreuves offertes, soit le 5 km (en réalité ce fût 4,05) ou le 13 km (12 km réel) 3 options ; ski, raquette, ou course à pied. Avec les 75 cm de neige tombés cette semaine, de quoi aurait l’air les pistes ? Alors, que savais-je de cette aventure avant de me lancer ? Que ça monterait, comme vraiment beaucoup et de façon assez abrupte. En octobre dernier, accompagnée d’amis coureurs, nous avions profité d’un week-end du festival des couleurs pour monter la montagne en gondole pour ensuite la redescendre à la course comme des enfants ! Que de plaisir (surtout pour une amie en particulier et moi, toutes deux ferventes des descentes !) La vue tout le long de la descente est majestueuse ! Je savais ce que c’était de descendre ce parcours, mais le monter... c’est une autre histoire ! Je savais que ça ne serait pas de la petite bière, mais concrètement, je ne savais pas trop. Et c’était aussi bien ainsi ! J’ai eu mal aux mollets comme jamais depuis mes débuts en trail au Mont Yamaska ! Et lors de la descente, c’est au ventre que j’ai eu mal. Pas une crampe, mais les impacts répétés de la descente à une allure de 4 min du kilo, ça cognait fort ! La difficulté de cette épreuve n’eut d’égale que la beauté de la vue lorsque je me retournais lors de la montée pour admirer le paysage et lors de la descente finale ! Je dois dire qu’on a monté sur près de 3 km et descendu l’équivalent, mais sur 1 km (ok, c’est vrai après le 1er km on a bien eu droit à un léger répit avec une amusante et si appréciée descente !) Cette course aura été pour moi, amatrice de descente qui a longtemps maudit les montées, un défi ! J’ai dû me parler, souvent ne sachant si je devais rire ou pleurer à la vue de l’immense mur de neige ce dressant devant moi et m’apparaissant interminable. De beaux défis m’attendent encore côté course en 2017 et celui-ci aura aidé à forger mon mental, arme inestimable qui ne sera nécessaire pour mes longues sorties. Trail des neiges, je serai de retour l’an prochain, avec une préparation adéquate, du renforcement et des côtes en masse ! Mes muscles ont été mis à l’épreuve, tout comme mes nerfs tout au long de la semaine (mais ça, c’est une autre histoire !) Mélissa Couture Le 1er décembre commençait officiellement mon 1er défi 100 milles. Rapidement, ce défi consiste à couvrir la distance de 1 mille (1.6 km) par jour, chaque jour durant 100 jours. Notre mille peut donc être fait en courant, marchant, pédalant, ramant, à l'intérieur ou à l'extérieur. Mon but est de courir le plus souvent possible, si ce n'est pas tous les jours, et ce, à l'extérieur. Le but du défi, qui se déroule durant les mois d'hiver où les températures sont peu tentantes, les conditions des surfaces parfois hasardeuses et l'ensoleillement trop peu présent est évidemment de nous dépasser en faisant un minimum d'activité physique chaque jour. Il y a un site internet où un journal de bord nous attend pour être rempli chaque jour et comptabiliser nos distances. Et la distance plus qu'accessible à tous me rappelle la philosophie Kaizen, celle des petits pas. Si on décide demain matin de passer de sédentaire à faire des 5km tous les jours, il se peut que notre cerveau (et notre corps!) se braque et se décourage assez vite en nous ramenant sur notre divan trouvant qu'on est bien trop exigeant et que c'est bien trop difficile de toute façon!
Bref, des petits pas. Lentement, mais sûrement. C'est de cette façon qu'on peut voir opérer des changements durables dans le temps. Sortir de notre zone de confort, une étape à la fois. Revenons au défi! Le mien n'était certes pas de parcourir la distance de 100 milles en 100 jours. Ça fait un bout que je fais bien plus. Le défi demandait de faire la très raisonnable distance de 1.6km CHAQUE jour. Ah là, ça, c'est un défi! Les 2, parfois 3 jours semaine que je ne courrais pas, je ne sortais pas forcément ni ne bougeait nécessairement. Et je me suis quasi imposée de faire ma distance à l'extérieur. Entre le 1er décembre et la mi-mars, on parle effectivement d'un défi! Avec la noirceur, la neige, la glace, la pluie, le froid, le vent, toutes les excuses réelles et imaginaires, voilà de quoi sortir de ma zone de confort. Par contre, en acceptant le défi, et du même coup, qu'il n'y aurait pas d'excuse acceptable, tout devient plus simple. (Ok, j'admets, j'ai utilisé les 2 jours de congé pour forces majeures auxquels j'avais droit, quand on est malade, pas capable de sortir du lit, ni de s'occuper de sa marmaille, bouger n'était pas une option. Merci maman, d'avoir pris le relais à ce moment ;) Les 2 journées manquées sont reprises à la fin du défi.) Donc, plus d'excuse, alors on n'a pas à se poser la question est-ce que je cours aujourd'hui, est-ce que j'irai dehors? Alors, on se lève et on sait comment s'habiller. Bon, on est au Qc, il peut faire 15 degrés comme on a vu dernièrement et -15 le lendemain, alors peut-être vérifier avant! Il faut dire aussi qu'on a adopté un gros labrador de 6 ans en novembre, alors motivation supplémentaire! Il y a que 2 jours où j'ai cédé et je suis allé courir au gym. Une première en 5 hivers! Normalement, comme c'était vraiment glacé et que j'avais une longue sortie de prévue, j’aurais reporté au lendemain. Mais défi oblige, j'ai opté pour le tapis faisant ainsi beaucoup plus de Km qui si j'étais sortie à l'extérieur. Les 100 jours arrivent à leur fin. J'aurai parcouru plus de 556km, dont plus de 90% à la course et à l'extérieur à l'exception de 2jours, chose que je n'aurais pas pu imaginer en commençant. Je ne sais pas combien j'aurai fait exactement à la fin de mon défi, il me reste encore 11 jours. Par contre, ce que je sais, c'est qu'avec de petits pas, de petits objectifs, on peut se rendre loin. Plus loin encore qu'on aurait cru possible. Comment j'entrevois l'après-défi? Très simplement en continuant. Aucune raison d'arrêter. Et comme la saison de course débute, j'augmente mes distances en prévision des différents évènements auxquels je prends part. En plus, avec les journées qui rallongent, les surfaces qui seront plus belles (du moins sur la route, pour le trail, on devra patienter durant le dégel), le soleil qui nous réchauffera de plus en plus, je me ferai une joie de profiter de chaque journée dehors en me rappelant la chance que j'ai (et que je cultive) d'être en santé! Melissa Couture Après 2 ans ordinaires côté course, (2015 ayant été très difficile et 2016 médiocre) 2017 commence à merveille! Je reviens de mon 1er événement de l'année, soit le Demi Marathon des Glaces, où j'ai pris part au 10km. Ayant fait un bon temps au 5km des Flambeaux à Bromont en novembre et la forme étant revenue, je pouvais m'attendre à faire autour de 55minutes. Ceci dit, j'ai fait peu de 10km dans les derniers mois, surtout sur route, et je n'avais pas vraiment testé ma vitesse. J'ai réglé un problème d'anémie qui durait depuis je ne sais quand, et je crois que ça contribué beaucoup à l'amélioration de mes capacités (ou probablement à détériorer mes perfos des 2 dernières années!) Samedi soir, remise des dossards. Ça commence bien, je vois déjà des amis coureurs! Ma stratégie (quoi que flexible) était de maintenir un pace de 5'30 (un pace étant le nombre de minutes et de secondes nécessaires pour parcourir 1km.) Il y avait un lapin de 55min que j'avais l'intention de suivre, encore là, en étant à l'écoute de mes sensations et soit de le devancer ou prendre du recul au besoin. Finalement, pour différentes raisons, je l'ai devancé rapidement. Pas question de me freiner. 1er km, 5'30. Super, je pensais peut-être commencer plus relax et accélérer par la suite, mais tout va bien, on maintient. 2e km de fait, 11minutes de passées depuis le départ. Tout va super bien, on contourne le lac, la surface est un peu moins belle, mais on est en hiver, alors on se plaindra pas, tout le reste du parcours, on est sur l'asphalte. 3e km, toujours au même rythme. Je gagne quelques secondes entre le 3e et 4e, ça sera ça en banque. En plus, il s'agit que de quelques secondes qui peuvent aussi se perdre très rapidement. Puis, on se met à descendre légèrement poussé par le vent. Aucunement question de ne pas en profiter! Je descends à 5min du km. Puis arrive 6,5km, endroit où on tourne de bord pour revenir sur nos pas. Ce qui veut dire, face au vent, en montée!!! Ouf, les pauvres minuscules secondes que j'avais d'avance ne seront pas longtemps en banque. Mon pace descend très rapidement, luttant contre vent et légère montée. Comme les sensations sont bonnes, je pousse le pas. Arrive le 8e kilomètre, tout est rétabli. Ma moyenne au kilo redevenue ce qu'elle devait être. Avoir un objectif précis et somme tout réaliste (quoi que ça reste un défi!) aide à garder le cap. Je décide de continuer de pousser. Rendue au 9e km, la pente devient descendante, génial! On va se gâter! Le vent est toujours de face et assez fort, mais moins que ma motivation et ma détermination à terminer ça en force et atteindre mon objectif! Ma vitesse atteint 4'13 avant de passer sous l'arche d'arrivée! Je remarque que peu avant le fil d'arrivée, je passe officiellement le 10km sur ma montre en 54'45. Je suis pleinement satisfaite de mon résultat, de ma gestion de course. J'ai visualisé quelques fois dans les jours précédent la course comment ce passerait mon événement et ça sûrement aidé. Le mental est tellement un aspect important lors d’événement (et en tout temps d'ailleurs!) Je sais ce que je dois améliorer, ce que je dois faire afin de continuer d'améliorer mes performances. Je prends des notes mentalement. Sitôt terminé, on accepte volontiers la belle médaille, mais j'ai chaud et je ne veux pas rester immobile. Je repars donc en sens inverse afin de retrouver une amie et sa fille. Je pars donc tranquillement. C'est au bout d'un km que je les rejoins. Elles sont tout sourire! Je me fais un plaisir de les accompagner jusqu'à la ligne d'arrivée où d'autres amis nous attendent. Un gros plus cette année, on peut manger notre lunch à l'intérieur. Même si la température ne pourrait être plus belle, avec le soleil qui vient de se pointer, manger au chaud lorsqu'on commence à se refroidir est très apprécié. On en profite pour jaser plus longtemps et se raconter nos courses! J'ai beaucoup apprécié d'être capable de performer cette année. Mais il y a plein de bonnes raisons de courir, alors même si la performance ne vous intéresse pas, la course peut aussi être pour vous, même en événement! Lors d'autres courses passées, j'ai dû apprendre à lâcher prise sur le chrono quand mon corps me répondait pas. Et c'est correct, j'imagine qu'on passe par différentes vagues. Il faut s'avoir alors être capable de changer son focus et apprécié d'être tout simplement capable de bouger, de prendre l'air, de profiter de la vue et avoir du fun. Il peut toujours être bon d'avoir différents objectifs, être ouvert à ce qui peut survenir durant la course. Donc, le A peut être un défi de temps (si on vise une performance) le B, s'amuser, ou un temps légèrement différent, et le C, se rendre à la ligne d'arrivée! J'ai aimé avoir un objectif qui m'aide à focuser et maintenir mon pace. Autrement, il est probable que je me sois davantage laisser ralentir par le vent et que je sois passé à côté d temps visé. Un point que j'ai particulièrement aimé de cette course soit le fait qu'on fasse en partie un aller-retour et ainsi croisé les coureurs du 10km, mais aussi ceux du 5 et du 21km. C'est vraiment génial de voir nos amis et de pouvoir s'encourager. Bref, j'espère que le Demi Marathon des Glaces sera de retour l'an prochain pour nous offrir un beau défi de début de saison! Mélissa Couture Depuis que je suis ado, je coure 1-2 km de temps en temps mais absolument pas de façon régulière mais en 2012, j'avais du faire une croix sur la course suite à un incident. Début avril 2015, 3 ans plus tard, j'ai l'idée saugrenue de me remettre à la course inspirée par des amies qui courent et qui semblent vraiment y vivre le bonheur. Mi-Avril 2015, j’assiste à une conférence de Karine Champagne qui me donne le goût encore plus de m'y remettre et de viser de courir dès lors 30 minutes le plus souvent possible. Mai 2015, j'assiste a une course organisée où ma sœur la plus âgée et ma sœur la plus jeune participent. En tant que spectatrice, j'ai la piqûre : l'an prochain, je veux être sur la piste et non dans les gradins. Alors voilà que je me donne le défi de courir 10 km pour mes 40 ans... Alors débute me préparation pour ma course à Québec. 15 mois plus tard. Défi relevé... et ce en battant même mon record. Le Marathon SSQ Lévis-Québec fut un excellent choix pour une première course. L'organisation y est A++ et tout est mis en oeuvre pour déstresser les plus stressées (preuve ils ont réussi avec moi). La piste pour le 10Km est magnifique, tout au long du parcours on y retrouve une vue superbe, eau, Gatorade, éponges, jets d'eau et des gens souriants et encourageants. Courir lors d'une course du genre c'est totalement autre chose que de courir seule les soirs après le travail ou le matin de fin de semaine. Se lever à 5 heures du matin pour être 100% prête afin de prendre la navette qui mène au départ, est en soit un exploit. Je ne suis pas une lève tôt et ce encore moins le dimanche matin. Mais la motivation est au maximum dès la sortie du lit. Avoir mon Amoureux avec moi, qui est encore moins matinal que je le suis, a beaucoup aidé à me motiver mettons. Préparation, m'assurer que je n'oublie rien, tentative de déjeuner... bon ok une banane avant le départ de l'hôtel et on apporte un Muffin ultra soutenant pour la route. Pas de café, OH NON, parce que j'évite tout ce qui pourrait me donner trop envie de pipi avant la course. J'apporte de l'eau, le plus d'eau que je peux pour la course, je sais qu'il y en aura sur le parcours mais idéalement j'ai mon eau... Départ de l'hôtel direction navette. 1,5 km de marche afin de bien me réveiller et m'échauffer les muscles. Il y a plusieurs personnes pour nous répondre en cas de questionnement (dont sont où les navettes?). Les bénévoles sont courtois, souriants et vraiment gentils... Ils sont là depuis au moins 5 heures du matin car les premières navettes quittaient autour de ces heures là. CHAPEAUX, WOW et AYOYE vous êtes hot. Arrivée au départ, 2 longues heures d'attente. Ce bout là, je ne comprends pas trop mais bon, l'important c'est que je suis prête, au départ et 100% heureuse.
Je déguste en grande douceur ma trouvaille de la fin de semaine : Brix. C'est du sirop d'érable alors c'est comme un déjeuner mais il manque les crêpes... et ça donne de l'énergie. ZUT, j'ai oublié mon support pour le genoux. Petit moment de panique... et puis moment de zénitude, go fille tu vas le faire ce 10 Km sans ton support. Tu es parfaitement capable, au pire demain, tu te soigneras bien comme il se doit. Je déguste en grande douceur mon Brix. C'est excellent pour m'aider à me calmer. Ça a tout plein de propriétés cette petite merveille là. Et voilà, c'est l'heure de partir. L'Amoureux et moi ne sommes pas dans le même corral, je pars après lui ! On se souhaite un succès mais surtout du plaisir. Il part à sa course et moi je me dirige vers mon corral. Discussions, rires et mots d'encouragements sont échangés avec les autres participants. L'ambiance est au plaisir. Pas de compétition juste du plaisir. C'est vraiment génial comme moment. Le départ se fait merveilleusement bien, j'ai un pace en bas de 7 ce qui est excellent dans mon cas. Je songe à ralentir mais lors de mes derniers 5Km, j'ai maintenu ce pace alors go, je suis capable. Jusqu'au kilomètre 3 c'est du bonheur pur et simple. Ça va bien, je suis bien, c'est beau et les gens sont souriants. Et puis, mon application de course fait défaut... mais je ne le sais pas encore. Mon pace monte radicalement, je n'en reviens pas, je sens avoir ralenti mais pas à ce point. Je continue en accélérant un peu mais je me connais si j'accélère trop, je ne pourrai pas finir ou je vais finir les 5 derniers kilomètre à la marche. C'est au kilomètre 4 que je comprends que c'est mon application qui ne va pas du tout et non moi. Soulagée mais en même temps un peu frustrée car je suis habituée de courir avec et de m'encourager avec le temps, le kilomètre qu'il m'indique. A ce même 4km, je frappe un mur, je deviens fatiguée. C'est là qu'entre en jeu le Jelly Bean que ma sœur m'a si bien conseillé (ce fut un conseil génial). Une gâterie de temps en temps c'est bien apprécié. Elle m'avait prévenu que c'était top, ce l'est ! Et puis bien sur mon Brix. Sérieusement, ce produit m'a vraiment aidé. Habituellement, j'ai des maux de cœur quand je coure et le Brix a vraiment aidé à ce que j'en aie pas. Donc, je frappe un mur, je me gâte un peu et je me rends vers le 5. Mon objectif était de courir les 5 premiers kilomètres et ensuite alterner marche et course. Objectif atteint. Lorsque je débute la marche, une coureuse m'encourage, me motive... wow, je suis boostée. Je reprends la course comme prévue le cœur si léger. L'ambiance de cette course est tellement géniale. Les mètres défilent sous mes pieds, je coure, je marche, je respecte mon rythme, pas de maux de ventre, pas de difficulté à respirer, pas de maux de cœur. Hâte de voir la ligne d'arrivée mais ça va. Les encouragements des autres coureurs, des bénévoles, des policiers et de tous les autres tout au long de la piste donnent de l'énergie. C'est magique. Je suis si fière d'être là, les larmes me montent aux yeux, je suis en vie, en forme, heureuse et en santé. Je suis émue, fière et reconnaissante. Je ne sais plus mon temps, ni mon pace, j'espère terminer en deçà de mon 1h20 fixé. J'aimerais bien battre mon record mais je suis fatiguée... j'ai vraiment très très chaud. J'ai hâte de voir la ligne d'arrivée. Il fait chaud et c'est humide et comme j'ai chaud facilement, j'ai vraiment chaud. Je rencontre sur ma route des jets d'eau, je me sens comme une perdue dans le désert qui voit un oasis... je capote vraiment ! Un peu plus et j'y fais un arrêt douche (OK j'exagère juste un peu) ! La motivation revient, j'ai l'impression soudain d'être capable d'en donner un peu plus, de me dépasser encore une fois. 2km, je sais que je suis capable de terminer en courant la plupart de ce qui me reste du trajet. 1km, les larmes coulent sur ma joue. Des larmes de fierté et de fatigue. Après 15 mois de préparation, je l'ai fait... 750 mètres (là je dis WOW aux organisateurs, mettre les indications à chaque 250 mètres lors du dernier kilomètre c'est vraiment une idée géniale). Mon cœur se gonfle de fierté, j'avais eu deux semaines difficiles de course, ma blessure en prime et là je suis tout près du but. Ma musique arrête, plus rien, c'est le silence complet dans mes écouteurs. Noooooooon tout juste comme ''Je coure après Marie" commençait. Je me concentre sur les encouragements des gens qui attendent un ami, des curieux, de amateurs de course, des gens de cœur qui me donnent des ailes pour terminer cette course. Je réalise soudain que je n'ai pas eu besoin de ma pompe du tout. 10 km sans asthme, sans douleur à la poitrine et ce malgré la chaleur qui accable mon corps totalement en sueur. Et voilà, j'arrive. Je passe cette fameuse ligne d'arrivée que j'avais rêvée il y a 15 mois. J'entends mes sœurs me parler... WOW INTENSE. Remise de la médaille et félicitations de la part des dizaines et des dizaines de bénévoles qui sont là pour nous accueillir, nous diriger, nous sourire. Grignotines, jus, eau, gatorade, etc. nous attendent. Et enfin, je rejoins mes sœurs et mes beaux-frères. J'ai le goût de tout raconter, de dire combien je suis heureuse, fière, je tripe, je veux recommencer, ben pas là mais l'an prochain. Et L'Amoureux qui me rejoint dans cette marre d'humains. On l'a fait, on l'a réussit. Il a battu son record. Il l'a fait ! Encore une fois, la fierté me monte aux yeux... Et j'apprends mon temps : 1h16 minutes 49 secondes, Mon record. 3 minutes de mieux que mon meilleur temps. Peu importe le temps, j'aurais été heureuse de terminer mais battre mon record, c'était intense. Me dépasser, me surpasser est un objectif que je me donne à chaque matin en me levant, et là, je venais de la faire, live direct devant les gens que j'aime. Cette première course "officielle" sera gravée dans ma mémoire. Il y en aura d'autres c'est certains, je songe à un demi marathon. Dans 1 an ? Peu importe, je le ferai en temps et lieu. Mon défi 10 km pour mes 40 ans est relevé ! C'est le plus beau cadeau que je pouvais me faire pour souligner cette année si chère à mon cœur. Je me couche, ce soir, le cœur fier ! Hélène |
Hélène B.Après un accident banal, il y avait peu de chances que je puisse courir de nouveau... 3 ans plus tard, je me donnais le défi de courir 10 km pour mes 40 ans (en 2016). Ici je vous raconte mon parcours pour y arriver. Mélissa C.Mon histoire de course commence il y a 3 ans. En plein hiver, 2 mois après avoir eu mon 3e enfant. Moi qui n'est pas une fille d'hiver et qui a passé beaucoup de cours d'éducation physique à la bibliothèque à l'adolescence, dû à de l'asthme... Archives
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