2017 c’est... 1800 km de course à pied, majoritairement sur route, 1 course de trail de nuit dans les pistes de ski après une tempête de neige laissant 70 cm 2 courses de 5 km, dont une première place chez les femmes et 3e overall (en effet, il y avait peu de participants, ;) mais ça, on n’a pas besoin de le dire !) 3 courses de 10 km, dont 1 avec ma grande pour ses 10 ans ! 2 courses de 15 km 2 demi-marathons officiels (et une dizaine de courses de 21 km et plus en entraînement) 1 course de 9 km trail au Lac Brome, où les mares de bouette étaient impressionnantes ! 1 de course de 30 km 1 course de trail de 36 km dans le parc de la Mauricie 1 premier marathon !!! 1 course à relais sur 10 h (à 4 participants) 1 course à relais de 80 km (à 4 participantes, oui, équipe 100 % féminine et inspirante !) En 2018 ce sera : 2000 km de course, eh, non, et pas plus que l’an passé, même pas autant,
plus de trail, de la diversité, du yoga, de l’acroyaga, de la planche à pagaie et de l’équilibre Mais surtout, ce que je retiens, ce ne sont ni les PB, ni les records de distances ou de nombre de km atteints dans l’année, mais les défis humains. Ceux relevés avec mes 2 amies Mélanie lors de nos relais (auxquelles s’ajoutèrent une 3e amie pour le Bromont Ultra et mon mari au relais 10-4). Ces nombreux entraînements faits à 2 ou en groupe. Le 10 km fait au demi-marathon des vignobles, accompagnant ma grande pour la fin de semaine de ses 10 ans. Ce demi-marathon fait au côté d’un jeune sexagénaire, Serge qui a finalement terminé légèrement avant moi. Et ce 30 km réalisé en jasant sur plus de la moitié du parcours sous la pluie battante à 12 degrés, faisant connaissance avec Pascal, l’amoureux de mon amie Isabelle. C’est grâce à ces moments passés avec d’autres coureurs que l’on grandit, que l’on se dépasse. De l’extérieur, la course semble un sport individuel, solitaire. Il peut l’être et la plupart de mes sorties sont effectivement effectuées seule. Par contre, je me considère plus comme une coureuse sociale. Je préfère de loin les sorties accompagnées où on ne voit ni les minutes ni les kilomètres passés. Toutes ces personnes m’inspirent grandement, chacune à sa façon et pour diverses raisons. Et que dire de cet homme à l’âge vénérable croisé lors de mon marathon qui prenait le départ d’une telle distance pour… près d’une 200e fois ! Cet homme dont la posture et la démarche ou la foulée trahissaient l’âge et le degré de difficulté éprouvé qui était soutenus tantôt physiquement, tantôt moralement, par sa femme et suivi de proche par enfants et petit-fils à vélo ! Et que dire d’Alain Vincent, ce coureur victime d’une bousculade lors d’un départ qui a du être opéré et qui s’est retrouvé plusieurs mois éloigné de la course qui a su faire preuve d’une détermination et d’un moral d’acier qui semblait ne jamais faillir. Bref, ce que je retiens au niveau course à pied en 2017, c’est toute la détermination dont les gens peuvent faire preuve, les dépassements de soi, toutes ses personnes réunies par la course, la camaraderie dont font preuve les coureurs et la merveilleuse communauté des amateurs de ce sport. Melissa Hier soir avait lieu le Trail des neiges au Mont Orford. Je m’étais inscrite au 5 km. Ça ne semble pas tant 5 km, mais tous les 5 km ne s'équivalent pas ! Je vis dans un coin de pays plat, très plat. On n'a que 2 côtes dans mon patelin, ni l’une ni l’autre très impressionnantes ! Et les sorties en sentiers se sont faites rares dernièrement, le dégel rendant leur condition et leur surface précaires, nous devions nous abstenir.
Quelques 150 participants ont pris part à l’une ou l’autre des épreuves offertes, soit le 5 km (en réalité ce fût 4,05) ou le 13 km (12 km réel) 3 options ; ski, raquette, ou course à pied. Avec les 75 cm de neige tombés cette semaine, de quoi aurait l’air les pistes ? Alors, que savais-je de cette aventure avant de me lancer ? Que ça monterait, comme vraiment beaucoup et de façon assez abrupte. En octobre dernier, accompagnée d’amis coureurs, nous avions profité d’un week-end du festival des couleurs pour monter la montagne en gondole pour ensuite la redescendre à la course comme des enfants ! Que de plaisir (surtout pour une amie en particulier et moi, toutes deux ferventes des descentes !) La vue tout le long de la descente est majestueuse ! Je savais ce que c’était de descendre ce parcours, mais le monter... c’est une autre histoire ! Je savais que ça ne serait pas de la petite bière, mais concrètement, je ne savais pas trop. Et c’était aussi bien ainsi ! J’ai eu mal aux mollets comme jamais depuis mes débuts en trail au Mont Yamaska ! Et lors de la descente, c’est au ventre que j’ai eu mal. Pas une crampe, mais les impacts répétés de la descente à une allure de 4 min du kilo, ça cognait fort ! La difficulté de cette épreuve n’eut d’égale que la beauté de la vue lorsque je me retournais lors de la montée pour admirer le paysage et lors de la descente finale ! Je dois dire qu’on a monté sur près de 3 km et descendu l’équivalent, mais sur 1 km (ok, c’est vrai après le 1er km on a bien eu droit à un léger répit avec une amusante et si appréciée descente !) Cette course aura été pour moi, amatrice de descente qui a longtemps maudit les montées, un défi ! J’ai dû me parler, souvent ne sachant si je devais rire ou pleurer à la vue de l’immense mur de neige ce dressant devant moi et m’apparaissant interminable. De beaux défis m’attendent encore côté course en 2017 et celui-ci aura aidé à forger mon mental, arme inestimable qui ne sera nécessaire pour mes longues sorties. Trail des neiges, je serai de retour l’an prochain, avec une préparation adéquate, du renforcement et des côtes en masse ! Mes muscles ont été mis à l’épreuve, tout comme mes nerfs tout au long de la semaine (mais ça, c’est une autre histoire !) Mélissa Couture Bon, on a établi dans mon dernier texte que si vous courez, vous êtes un coureur, peu importe la vitesse ou la distance que vous parcourez. Félicitations et bienvenue dans la famille! Au début, peut-être certains douteront que vous persévérerez, que vous courez réellement comme vous le dites. Peut-être vous sous-estime t-on, que l'on (ou vous-même) ne vous considérez pas comme un sportif. Bref, vous continuez, vous sortez même quand ça ne vous tente pas, quand vous avez des tonnes d'excuses en banque. Oui, vous perséverez. Peut-être augmentez-vous vos distances ou même améliorez vos temps. Soudain, vous gagnez en crédibilité ou en confiance en vous. Oui, vous êtes passé de la patate de divan à quelqu'un d'actif! Certaines personnes vous démontrent qu'elles vous admirent, que vous les inspirez, qu'elles sont fières de vous, vous appuient et vous encouragent. Si c'est le cas, comme c'est en grande partie mon cas, tant mieux!
Malheureusement ce n'est pas toujours le cas. Quelque fois, on se butte à de l'incompréhension. Après tout, faut-il pas être un peu fou pour sortir courir à -30 degrés dans une tempête de neige, faire sa longue sortie sous la pluie battante ou tenter un record personnel sous un soleil de plomb à 35 degrés à l'ombre? Peut-être bien. Ou pas. J'ai récemment été confrontée à de l'incompréhension. Je ne suis pas la première ni la dernière. Comment faites-vous ou réagissez-vous dans un telle situation? Les gens ne sont pas mal intentionnés, mais pour certains cette nouvelle passion prend beaucoup trop de place. Et ils se demandent pourquoi on court, courir après quoi de toute façon? Même si parfois les commentaires restent respectueux, on peut sentir que notre passion pour la course dérange. Heureusement, je crois que l'on peut discuter avec respect et tenter d'expliquer pourquoi la course est si présente dans notre vie et ce qu'elle représente. J'ai souvent besoin de temps pour mieux formuler mes idées. Ce matin, ça m'est venu. Je cours en partie pour conserver une santé mentale. Courir, surtout en sentier, est très thérapeutique pour moi. Si quelqu'un a besoin de médicaments, peut-on leur reprocher? C'est un peu la même chose. J'ai BESOIN de sortir, que mes pieds foulent le sol, qu'il soit en asphalte, en roche, en glace ou en boue. Mon équilibre en dépend. Bouger est aussi naturel et vital pour l'être humain que manger et dormir. Dans le Devoir du 30 avril 2015, on pouvait y lire : « Durant leurs loisirs, les jeunes sont rivés en moyenne 23 heures par semaine à l’écran d’un d’ordinateur, d’une télévision ou à des jeux vidéo, et près d’un jeune sur cinq passe désormais beaucoup plus de temps devant un écran que sur les bancs d’école. C’est le constat préoccupant que fait une toute récente étude de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ), menée à partir de données de Statistique Canada sur les activités sédentaires des jeunes Canadiens durant leurs temps libres.» Ça, c'est pas préoccupant? Mais quelqu'un qui bouge plus d'une heure par jour, soit 7 heures par semaine, ah ça c'est pas normal! On parle même de dépendance. Récemment on pouvait aussi lire un billet sur internet s'intitulant Trop courir... pour provoquer un divorce! Eh oui, rien de moins! Bon, j'ai eu l'occasion d'en discuter avec d'autres coureurs qui n'ont pas eu un aussi bon méange à 3 avec la course et leur conjoint que moi. Mais bon, devrait-on écrire sur les boîtes de chaussures DANGER LA SURUTILISATION DE CE PRODUIT RISQUE DE DÉTRUIRE VOTRE COUPLE? Je ne crois pas. Bien sûr, on prend goût aux endorphines. Personnellement, j'ai encore une relation amour-haine difficile à expliquer avec la course. Alors, oui, je serais capable de m'en passer. Mais à quel prix? Ma santé physique et mental n'aimeraient pas et probablement ma famille non plus. Oui, être obsessif dans la course comme dans autre chose peut être nocif. Dans ce cas, ce n'est pas la course comme tel qui sera responsable de la rupture, mais une dépendance. Heureusement, de nombreux groupes facebook regroupent des coureurs et nous permettent de partager notre passion sans tomber sur les nerfs de nos amis qui ne partagent pas notre intérêt. Je suis tombée sur un article hier sur facebook s'intitulant : Les médecins nous expliquent à quel point la randonnée peut transformer notre cerveau. Voici un extrait qui dit tout : « La paix de la nature va s’infiltrer en vous comme les rayons du soleil pénètrent les arbres. Le vent va vous insuffler sa fraîcheur, et les orages leur énergie, en même temps que les soucis tomberont comme les feuilles d’automne », a écrit John Muir dans Our National Parks. Sur route, lorsque je cours, comme c'est arrivé la semaine passée, je n'étais aucunement dans le moment présent, tellement trop dans ma tête. Par contre, en sentier, on se doit (pour notre sécurité!) d'être attentif à notre environnement, de regarder où l'on va, avec les racines, les roches, les branches, mieux vaut rester les 2 pieds sur terre et oublier nos soucis! ;) Alors, de quelle façon réagissez-vous quand quelqu'un démontre de l'incompréhension? Tentez-vous d'expliquer tout ce que la course vous apporte? Vous censurez-vous et évitez-vous le sujet afin de ne pas faire de vague? Ou si plutôt vous n'avez eu droit qu'à des encouragements et du soutien (c'est possible aussi!)? J'ai hâte de vous lire! Mélissa Couture |
Hélène B.Après un accident banal, il y avait peu de chances que je puisse courir de nouveau... 3 ans plus tard, je me donnais le défi de courir 10 km pour mes 40 ans (en 2016). Ici je vous raconte mon parcours pour y arriver. Mélissa C.Mon histoire de course commence il y a 3 ans. En plein hiver, 2 mois après avoir eu mon 3e enfant. Moi qui n'est pas une fille d'hiver et qui a passé beaucoup de cours d'éducation physique à la bibliothèque à l'adolescence, dû à de l'asthme... Archives
Avril 2018
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