La saison officielle de course étant terminée, voici maintenant l’heure des bilans. (Saison officielle égale saison de compétitions. La saison de course n’a pas de fin, l’hiver ayant ses avantages pour la pratique de la course à pied extérieure, encore davantage quand on s’amuse dans les sentiers !)
J’ai donc terminé cette saison en participant au Demi-marathon des microbrasseries, à Bromont, pour la 5e fois en 5 éditions. Les 2 premières en prenant part au 21,1 km et la suivante en tentant du mieux possible de parcourir le 5 km avec une fracture au petit orteil. J’en garde un douloureux souvenir ! Cette année, je m’étais inscrite au 5 km, pour la 3e fois. Je dois avouer qu’après mon marathon en octobre, je suis aussitôt tombé en off season comme on dit. Alors les 3 semaines séparant ces évènements ont été plutôt relax. Je n’avais pas d’attente, sinon que de tenter d’améliorer mon temps de l’an passé. D’un autre côté, je me savais ne pas être au meilleur de ma forme. Encore là, si on ne croit pas vraiment pouvoir faire mieux, alors on aura raison. Donc, je dialogue mentalement à tenter de savoir si oui ou non je tente de performer pour cette dernière course officielle. Oui performer, je suis bien là pour ça, mais pas à n’importe quel prix. Après tout, je suis rapidement tombé dans ces dilemmes, ou plutôt de questionnement de plaisir vs performance au printemps. Enfilant beaucoup d’évènements en peu de temps et en poussant le corps parce qu’il collaborait bien, j’y ai laissé le plaisir en chemin. J’ai passé du temps à me demander si on devait choisir, si performer était synonyme de se défoncer, de pousser la machine à son max en espérant que la satisfaction et la fierté soient présentes au fil d’arrivée comme récompense. En octobre, j’ai fait mon meilleur temps sur le 10 km. Je m’étais fixé un objectif que je savais réalisable, mais relativement ambitieux. Je n’ai éprouvé aucun plaisir durant la course, j’aurais plutôt opté pour une balade du dimanche, à marcher et profiter du paysage. Mais je savais que j’étais en voie d’atteindre le chrono espéré, alors pas question de ralentir. J’ai terminé dans les temps voulus, mais complètement blasée. Et honnêtement, ça fait peur. Comment en suis-je arrivé là ? J’ai d’abord cru que c’est le mental qui avait fait défaut. Faux, parce que c’est lui qui m’a botté les fesses et permis d’atteindre le but. Alors, c’était quoi mon problème, ne même pas être fière et satisfaite de moi ? J’ai médité un peu et c’est le cœur qui n’y était plus. Surentraînement à cause du marathon ? Non, surcompétition (ben oui, je viens d’inventer ça !) Alors, retour en ce froid matin de novembre au Demi-marathon des microbrasseries. Je sais que je ne ferai pas un record de temps, le parcours étant très corsé, beaucoup de montées, très peu de plat. Mais je veux tenter de battre mon temps de 2016. Si j’y arrive, tant mieux, sinon, ça ira aussi. Finalement, j’aurai marché plus que j’aurais aimé. Peu de gens pourront se vanter d’affronter la King Kong sans ralentir le pas et en marcher une partie. De toute façon, en ce qui me concerne je ne crois pas que ce soit payant de tenter de la courir sans relâche. Je verrai mon coach sur le parcours à 2 reprises, la 2e m’indiquant que je suis 21e femme et qui me motivera à garder la cadence. Je terminerai donc près de 2 minutes plus rapidement que l’an passé, ce qui est énorme sur un 5km, 21e femme sur 264 et 10e dans ma catégorie d’âge sur 90. Bref, je fus plus que satisfaite ! De ma performance, oui. Mais ce n’est pas ce qui est le plus important. Ce dont je suis le plus reconnaissante, c’est d’avoir fini d’en cet état de dépassement et de satisfaction personnelle. Et pour moi, c’est ce qui compte vraiment, bien au-delà des chronos. Je peux donc clore ma saison et mes réflexions en affirmant que oui, on peut performer tout en s’amusant ! Il est parfois si facile de voir comment on aurait pu faire mieux, ce qu’on n’a pas fait et ce qu’on aurait dû faire. Les fois où la forme et/ou la motivation nous ont fait défaut. Et si à la place on regardait le chemin parcouru. Ce qu’on a fait de bien. Pourquoi ne pas célébrer chaque petite victoire et accorder moins d’attention au négatif ? Si on décidait d’être plus indulgent avec soi ? J’ai souvent l’impression que je cours après mon temps, sans jamais l’attraper. De manquer d’énergie pour certains entraînements. De motivation pour faire des intervalles. De ne pas en faire assez. Vous connaissez sûrement ce genre de pensées. Alors, j’ai décidé de prendre un instant pour regarder ma saison 2017. Et en être fière. Je vous propose de faire aussi un bilan. Vous avez fait votre 1er km, génial ! Vous avez décidé de commencer à marcher, c’est excellent ! Vous avez fait votre 1er 100 miles, fantastique ! N’oubliez pas, chaque victoire compte et tout commence par un pas. Juste un. Faut juste trouver dans quelle direction on souhaite aller, croire qu’on va y arriver et mettre un pied devant l’autre. Mélissa Couture Le 30 avril dernier je prenais part à la 1ere édition du Marathon des érables (anciennement Demi-marathon des érables depuis 2013.) C'était ma 3e expérience à cet événement, une fois comme lapin au 5km, l'an suivant comme coureuse au 10km et cette année, le 15km. J'aime bien cette course de début de saison (même si je coupe l'hiver en deux en participant au Demi-marathon des glaces.) Autrement, je trouverais trop long d'avoir une course officielle en automne et seulement en début de l'été. Hier soir, mon fils me demandait pourquoi je payais pour courir. Pas une mauvaise question! Eh bien, pour me garder motiver, pour me donner un objectif, parce que je choisis des évènements qui me plaisent ou de nouvelles découvertes, et oui, un peu aussi comme lui, pour le lunch et les médailles! ;) Une autre raison aussi, pour le rassemblement avec des gens supers, pour l'inspiration, la motivation et l'énergie typique et particulière d'un événement! Ah oui, aussi pour tenter de me dépasser, de mesurer où j'en suis rendue. Parce que courir n'est pas toujours facile ni tentant, mais qu'en ayant des objectifs, ça permet de persévérer. Même si des fois mon seul objectif est de m'amuser (quoi qu'une petite voix dans ma tête me souffle toujours un temps idéal visé. Mais que maintenant une autre lui fait écho en disant, fais ton possible et profite du moment.) Le matin de la course, réveil trop tôt après une nuit trop courte, typique d'une journée de course officielle. Mon mari prenant le départ à 7hres 30 pour le marathon, on devait être sur le site assez tôt, bien que mon départ ai lieu seulement à 9hres (et qui finalement, sera reporté.) Heureusement, le monde la course étant relativement petit, on retrouve rapidement des visages connus et une agréable compagnie! C'est aussi ça la course. J'ai fait le parcours en pratique 3 semaines environ avant l'évènement. Ça c'était super bien passé, même si à la base, je m'étais inscrite au 5km, donc ma préparation n'a pas été optimale. Une coureuse blessée cherchait à faire un échange de son dossard de 15km pour un du 5km et j'ai été contente de pouvoir le faire. Bref, de retour au jour J. Je me sens relativement prête. De plus, deux amies m'ont offert leur compagnie pour parcourir ces 15km avec moi. J'en suis honorée, elles seront de bonnes alliées, j'en suis certaine! Avant le départ, on s'amuse et on profite du moment. De quoi désamorcer tout stress qui aurait pu être présent, comme lors de ma dernière course officielle, soit le Demi-marathon des glaces, où je prenais part au 5km. Alors, avec plusieurs minutes de retard, on s'élance sur le parcours. Au début, il y a beaucoup de monde et on ne peut pas courir à notre vitesse. C'est pas grave, nous aurons tout notre temps pour reprendre ce que je considère comme retard. Rapidement, mes jambes sont fatiguées, lâches, initéressées par la tâche à accomplir. Une trop grande augmentation de volume et d'intensité d'entraînement dans les dernières semaines y sont sûrement pour quelque chose. Rapidement, je réalise que je ferai ces kilomètres seule, quoi que entourée de centaines de coureurs. Je suis très à l'aise de laisser mes accolytes filer devant. On se retrouvera bien sur le site à l'arrivée. Je crois que j'aimerais que me tête soit plus forte, qu'elle me force de continuer de courir, même si mes jambes veulent prendre ça relax. Mais bon, à quoi sert de se presser, je n'ai absolument rien à prouver. Tant que j'avance, je finirai bien par me rendre au fil d'arrivée! Mon seul objectif devient rapidement de terminer cette course, me rendre au bout de ces 15km en ayant le plus de plaisir possible et oui, de courir, même si je marche plus souvent que j'aimerais. J'ai participé à un 14km il y a 2 ans. Début juin, chaleur accablante. J'ai dû marché 2 fois. J'ai fait ce qui maintenant me paraît comme un excellent temps. Cette journée-là où j'ai marché pour la 1ere fois en compétition je m'en suis voulu et j'étais même fâchée. Je me suis tappée sur la tête et j'étais tout sauf fière de moi. Refaire ce temps aujourd'hui dans les même conditions, je serais plus que comblée! Progresser ne veut donc pas toujours dire améliorer ses temps! J'ai terminé ma course à St-Grégoire avec 11 minutes (ce qui peut semblé énorme!) de plus au chrono que lors de ma pratique, mais avec beaucoup de plaisir et de reconnaissance et zéro frustration. J'ai profité pleinement du moment présent, prenant le temps de siroter le shooter de sirop d'érable offert dans un ravito, tout comme la tire sur la neige vers la fin du parcours. J'ai même pris des photos parce que l'image que j'avais sous les yeux était belle et que je souhaitais l'immortaliser. J'ai pris une photo avec des amies sur le podium et par la suite, je me suis fait demander si j'étais arrivée première. Bien sûr que non, ça aurait voulu dire que j'aurais manqué le sirop d'érable, la tire et que j'aurais été moins longtemps sur le parcours pour profiter de cette manifique journée! Alors, je préfère garder ma place au classement!;) Sérieusement, la question évidente après une course est « Comment ça c'est passé? » J'ai été très embêtée de répondre à cette question. Mon oreille croyant confondre la question avec « As-tu bien perfomé? » À cette denière, je répondrais non, mais si j'ai apprécié ma course, alors là, ça c'est une réussite! Une autre fois la performance sera là, ma tête gardera le focus et il s'agira du but de l'expérience. Mais le 30 avril passé, le plaisir était l'ulitme objectif! Merci à ma famille qui est toujours derrière moi, à mes amis coureurs qui font de ces journées de si bons moments et qui sont une grande source d'inspiration et à mon mari dont je guettais le dépassement (on savait qu'il me dépasserait près de la ligne d'arrivée) pour sa compréhension et le partage de cette passion! Je vous laisse avec des photos de cette superbe journée. C'est un rendez-vous au Demi-Marahon des Vignobles le 5 juin à St-Paul d'Abbostford. Si la perfomance sera au rendez-vous? Je l'ignore, mais le plaisir par contre est garanti! Mélissa Couture |
Hélène B.Après un accident banal, il y avait peu de chances que je puisse courir de nouveau... 3 ans plus tard, je me donnais le défi de courir 10 km pour mes 40 ans (en 2016). Ici je vous raconte mon parcours pour y arriver. Mélissa C.Mon histoire de course commence il y a 3 ans. En plein hiver, 2 mois après avoir eu mon 3e enfant. Moi qui n'est pas une fille d'hiver et qui a passé beaucoup de cours d'éducation physique à la bibliothèque à l'adolescence, dû à de l'asthme... Archives
Avril 2018
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