La course n’est pas le sport le plus facile (mais qu’est-ce qui est vraiment facile dans la vie et qui en vaut la peine ?) Même si j’ai décidé de m’entraîner que pour le plaisir, courir l’hiver au Québec, ben ça reste un défi, surtout côté motivation avec le froid et les surfaces pas toujours évidentes. (Oui, je sais, on est en avril, mais sortir s’entraîner, se botter les fesses reste un défi, hiver comme été, alors qu’à ce moment, c’est la chaleur qui nous fait râler !)
Bref, lors de courses officielles ou même d’entraînements moins évidents, j’aime penser à des gens inspirants. J’ai participé au Défi 5L il y a quelques années, pour Leucan. Mon neveu était alors atteint de Leucémie. Inutile de vous dire que j’ai beaucoup pensé à lui et que je me suis servi de ça pour m’inspirer et me pousser davantage, courant pour lui alors qu’il était dans une chambre d’hôpital et qu’il était impossible pour lui de sortir et s’amuser comme les enfants devraient pouvoir le faire. Au fil du temps et des courses, j’ai pensé à plusieurs personnes grandement inspirantes afin de me propulser. Vous savez que j’enchaîne les foulées dans mes temps sur le bitume ou sur les trails, mais je m’occupe aussi en lisant. Et à y puiser de l’inspiration dans les livres, que ce soit en lien ou non avec la course. Je viens de terminer en 3 jours à peine la biographie de Geneviève Everell. W O W. Pour ceux qui ne le connaissent pas, non, ce n’est pas une sportive, en tout cas, je n’ai rien lu dans son livre qui nous permet de le croire. Mais quel exemple ! On peut très bien aller puiser de l’inspiration, et ce peu importe que l’on choisisse de la transposer dans notre vie personnelle, professionnelle ou sportive. Alors, voici qui est Geneviève Everell. C’est la créatrice derrière Sushi à la maison, super concept qui se traduit par un chef sushi qui se déplace à la maison, crée devant nous, des entrées aux desserts, amène tout le nécessaire, fait la vaisselle et repart sans laisser de trace. Elle donne aussi des conférences et sa cie a pris une ampleur inespérée. Cette fille part de loin, très loin. Fille d’une mère toxicomane et d’une père alcoolique, vivant avec son beau-père violent, elle ne l’a pas eu facile. C’est un énorme euphémisme que de m’exprimer ainsi. Elle s’est promenée entre son domicile familial et les centres pour femmes victimes de violence plus souvent qu’à son tour pour ensuite être reconduite chez une amie de sa mère. Elle devait y passer 2 mois et y sera durant 2 ans et demi et y sera abusée. Elle aura été la mère de sa mère l’accompagnant et veillant sur elle lors de ses overdoses et sera à son chevet lors de ces dernières semaines en maison de fin de vie. Mais elle aura eu aussi trouvé plusieurs merveilleuses personnes sur son chemin qui l’auront guidée, l’aidant à se rendre là où elle est aujourd’hui, tout d’abord en croyant en elle et en lui redonnant une confiance et une estime perdue il y a longtemps. Cette femme d’affaires est un modèle de résilience, de persévérance. Elle a trouvé sa passion qui l’a menée là sur son X. C’est une personne de cœur qui a suivi son instinct et s’est réinventée, s’est créé une vie à son image. Son attitude à toute épreuve est incroyable. Je n’ose même pas penser à ce que je serais devenue ayant eu son passé. Peu importe notre vie, je crois qu’une bonne dose d’inspiration est toujours la bienvenue et que ça nous aide à nous propulser, à aller chercher le meilleur de nous-même. La détermination et la résilience sont des qualités importantes lorsque nous rencontrerons des défis, lors d’une course tout comme lorsqu’on vivra des revers de la vie. Mélissa Couture Le milieu, la communauté, de la course à pied peut se révéler être très stimulant. Des marathons aux ultras, on dirait que la seule limite est celle que l’on s’imposera. Que l’on cherche à cumuler les compétitions, les kilomètres, les records, ou dépasser nos limites en explorant de nouvelles distances (ou en subissant, c’est selon ! ;) encore inconnues à notre corps et notre Psychée, j’ai l’impression que les défis sont partout et de plus en plus imposants. Mais pourquoi ? Il y a bien sûr une multitude de raisons, je ne suis pas sans le savoir. J’ai coché les 3 options en 2017, record de temps sur toutes les distances, nombre record de compétitions et record de distance. Conclusion ; je ne suis pas près de recommencer.
Tout dans la vie n’est que transaction, ou plutôt, mathématique. Romantique, je sais. On doit se questionner sur ce que nous coûte quelque chose versus ce qu’il nous apporte. C’est vrai avec tout, les relations, les biens, les activités. Bref, 2017 n’aura pas été rentable côté course pour moi. 2018 sera Lagom, promis ! La... quoi ? Lagom, prononcé Largom, philosophie de vie suédoise. Je vous explique. J’ai récemment lu un très bon livre qui rejoint totalement ma philosophie et qui s’applique dorénavant aussi à ma pratique de course. Alors, voici ; le Lagom est l’art suédois du ni trop, ni trop peu. Bref, on vise l’équilibre. Less is more nous disait Ludwig Mies van der Rohe et la modération a bien meilleur goût nous rappelle la SAQ ! ;) Simple comme ça ! Sérieusement, côté pratico-pratique ce que ça représentera pour moi au niveau de la course, c’est de le faire pour le plaisir, tout simplement. Plus par obligation ni pour gagner quelques minutes. Même chose côté volume d’entraînement. Suffisamment pour me tenir en forme et dans le plaisir, sans plus. Je souhaite varier les sports ; yoga, vélo, planche à pagaie, escalade de bloc, randonnée. Choisir au gré de mes envies, selon ce qui m’apportera le plus dans un moment précis tout en restant flexible. Il tombe du verglas ou fait 45 degrés à l’ombre, j’adapterai mon entraînement ou je resterai à l’intérieur et remettra ça, plus de « il faut ». Le Lagom, c’est dans toutes les sphères de la vie. Selon Le livre du Lagom par Anne Thoumieux, le Lagom est « L’art du juste bien (qui) nous apprend en effet à être satisfait de ce que l’on a, à être plus modeste, plus reconnaissant, à moins consommer, à être plus écolo et à nous réjouir des plaisirs simples de la vie, tout cela menant à plus de joie de vivre, et tout simplement à être plus heureux. » Quelque chose de Lagom est optimal tant en quantité qu’en qualité, une façon de vivre basée sur l’idée de contentement, que les choses sont bien telles qu’elles sont, sans vouloir forcément plus. Le Lagom est aussi fait de minimaliste, de juste mesure, de simplicité et d’éthique. Une vision faite de bon sens et de conscience, d’ouverture et de modération, répondant aussi au concept de moins, mais mieux. Un éloge de modération Voilà qui me parle. Beaucoup. Il y a plusieurs aspects de Lagom qui sont présents dans ma vie et je tenterai d’en appliquer de plus en plus. La Suède est inspirante, tant par ses paysages, sa nature que ses idées et sa philosophie. La conciliation travail-famille va de soi et est plus qu’encouragée par la société, elle est intégrée dans leurs mœurs au grand bonheur des Suédois. La consommation se veut éthique, durable, écologique et locale. La famille et la nature sont au cœur de la vie des Suédois. Tout est accessible pour les enfants et la nature l’est tout autant, elle fait partie intégrante de la vie. Et que dire de la collaboration qui prend la place de la compétition, omniprésente ici ? Bref, si vous avez un peu de temps et que le sujet vous intéresse, je vous suggère fortement Le livre du Lagom par Anne Thoumieux. Après le Think Big des Américains, vive le Lagom de nos amis suédois ! Mélissa Couture 2017 c’est... 1800 km de course à pied, majoritairement sur route, 1 course de trail de nuit dans les pistes de ski après une tempête de neige laissant 70 cm 2 courses de 5 km, dont une première place chez les femmes et 3e overall (en effet, il y avait peu de participants, ;) mais ça, on n’a pas besoin de le dire !) 3 courses de 10 km, dont 1 avec ma grande pour ses 10 ans ! 2 courses de 15 km 2 demi-marathons officiels (et une dizaine de courses de 21 km et plus en entraînement) 1 course de 9 km trail au Lac Brome, où les mares de bouette étaient impressionnantes ! 1 de course de 30 km 1 course de trail de 36 km dans le parc de la Mauricie 1 premier marathon !!! 1 course à relais sur 10 h (à 4 participants) 1 course à relais de 80 km (à 4 participantes, oui, équipe 100 % féminine et inspirante !) En 2018 ce sera : 2000 km de course, eh, non, et pas plus que l’an passé, même pas autant,
plus de trail, de la diversité, du yoga, de l’acroyaga, de la planche à pagaie et de l’équilibre Mais surtout, ce que je retiens, ce ne sont ni les PB, ni les records de distances ou de nombre de km atteints dans l’année, mais les défis humains. Ceux relevés avec mes 2 amies Mélanie lors de nos relais (auxquelles s’ajoutèrent une 3e amie pour le Bromont Ultra et mon mari au relais 10-4). Ces nombreux entraînements faits à 2 ou en groupe. Le 10 km fait au demi-marathon des vignobles, accompagnant ma grande pour la fin de semaine de ses 10 ans. Ce demi-marathon fait au côté d’un jeune sexagénaire, Serge qui a finalement terminé légèrement avant moi. Et ce 30 km réalisé en jasant sur plus de la moitié du parcours sous la pluie battante à 12 degrés, faisant connaissance avec Pascal, l’amoureux de mon amie Isabelle. C’est grâce à ces moments passés avec d’autres coureurs que l’on grandit, que l’on se dépasse. De l’extérieur, la course semble un sport individuel, solitaire. Il peut l’être et la plupart de mes sorties sont effectivement effectuées seule. Par contre, je me considère plus comme une coureuse sociale. Je préfère de loin les sorties accompagnées où on ne voit ni les minutes ni les kilomètres passés. Toutes ces personnes m’inspirent grandement, chacune à sa façon et pour diverses raisons. Et que dire de cet homme à l’âge vénérable croisé lors de mon marathon qui prenait le départ d’une telle distance pour… près d’une 200e fois ! Cet homme dont la posture et la démarche ou la foulée trahissaient l’âge et le degré de difficulté éprouvé qui était soutenus tantôt physiquement, tantôt moralement, par sa femme et suivi de proche par enfants et petit-fils à vélo ! Et que dire d’Alain Vincent, ce coureur victime d’une bousculade lors d’un départ qui a du être opéré et qui s’est retrouvé plusieurs mois éloigné de la course qui a su faire preuve d’une détermination et d’un moral d’acier qui semblait ne jamais faillir. Bref, ce que je retiens au niveau course à pied en 2017, c’est toute la détermination dont les gens peuvent faire preuve, les dépassements de soi, toutes ses personnes réunies par la course, la camaraderie dont font preuve les coureurs et la merveilleuse communauté des amateurs de ce sport. Melissa La saison officielle de course étant terminée, voici maintenant l’heure des bilans. (Saison officielle égale saison de compétitions. La saison de course n’a pas de fin, l’hiver ayant ses avantages pour la pratique de la course à pied extérieure, encore davantage quand on s’amuse dans les sentiers !)
J’ai donc terminé cette saison en participant au Demi-marathon des microbrasseries, à Bromont, pour la 5e fois en 5 éditions. Les 2 premières en prenant part au 21,1 km et la suivante en tentant du mieux possible de parcourir le 5 km avec une fracture au petit orteil. J’en garde un douloureux souvenir ! Cette année, je m’étais inscrite au 5 km, pour la 3e fois. Je dois avouer qu’après mon marathon en octobre, je suis aussitôt tombé en off season comme on dit. Alors les 3 semaines séparant ces évènements ont été plutôt relax. Je n’avais pas d’attente, sinon que de tenter d’améliorer mon temps de l’an passé. D’un autre côté, je me savais ne pas être au meilleur de ma forme. Encore là, si on ne croit pas vraiment pouvoir faire mieux, alors on aura raison. Donc, je dialogue mentalement à tenter de savoir si oui ou non je tente de performer pour cette dernière course officielle. Oui performer, je suis bien là pour ça, mais pas à n’importe quel prix. Après tout, je suis rapidement tombé dans ces dilemmes, ou plutôt de questionnement de plaisir vs performance au printemps. Enfilant beaucoup d’évènements en peu de temps et en poussant le corps parce qu’il collaborait bien, j’y ai laissé le plaisir en chemin. J’ai passé du temps à me demander si on devait choisir, si performer était synonyme de se défoncer, de pousser la machine à son max en espérant que la satisfaction et la fierté soient présentes au fil d’arrivée comme récompense. En octobre, j’ai fait mon meilleur temps sur le 10 km. Je m’étais fixé un objectif que je savais réalisable, mais relativement ambitieux. Je n’ai éprouvé aucun plaisir durant la course, j’aurais plutôt opté pour une balade du dimanche, à marcher et profiter du paysage. Mais je savais que j’étais en voie d’atteindre le chrono espéré, alors pas question de ralentir. J’ai terminé dans les temps voulus, mais complètement blasée. Et honnêtement, ça fait peur. Comment en suis-je arrivé là ? J’ai d’abord cru que c’est le mental qui avait fait défaut. Faux, parce que c’est lui qui m’a botté les fesses et permis d’atteindre le but. Alors, c’était quoi mon problème, ne même pas être fière et satisfaite de moi ? J’ai médité un peu et c’est le cœur qui n’y était plus. Surentraînement à cause du marathon ? Non, surcompétition (ben oui, je viens d’inventer ça !) Alors, retour en ce froid matin de novembre au Demi-marathon des microbrasseries. Je sais que je ne ferai pas un record de temps, le parcours étant très corsé, beaucoup de montées, très peu de plat. Mais je veux tenter de battre mon temps de 2016. Si j’y arrive, tant mieux, sinon, ça ira aussi. Finalement, j’aurai marché plus que j’aurais aimé. Peu de gens pourront se vanter d’affronter la King Kong sans ralentir le pas et en marcher une partie. De toute façon, en ce qui me concerne je ne crois pas que ce soit payant de tenter de la courir sans relâche. Je verrai mon coach sur le parcours à 2 reprises, la 2e m’indiquant que je suis 21e femme et qui me motivera à garder la cadence. Je terminerai donc près de 2 minutes plus rapidement que l’an passé, ce qui est énorme sur un 5km, 21e femme sur 264 et 10e dans ma catégorie d’âge sur 90. Bref, je fus plus que satisfaite ! De ma performance, oui. Mais ce n’est pas ce qui est le plus important. Ce dont je suis le plus reconnaissante, c’est d’avoir fini d’en cet état de dépassement et de satisfaction personnelle. Et pour moi, c’est ce qui compte vraiment, bien au-delà des chronos. Je peux donc clore ma saison et mes réflexions en affirmant que oui, on peut performer tout en s’amusant ! Il est parfois si facile de voir comment on aurait pu faire mieux, ce qu’on n’a pas fait et ce qu’on aurait dû faire. Les fois où la forme et/ou la motivation nous ont fait défaut. Et si à la place on regardait le chemin parcouru. Ce qu’on a fait de bien. Pourquoi ne pas célébrer chaque petite victoire et accorder moins d’attention au négatif ? Si on décidait d’être plus indulgent avec soi ? J’ai souvent l’impression que je cours après mon temps, sans jamais l’attraper. De manquer d’énergie pour certains entraînements. De motivation pour faire des intervalles. De ne pas en faire assez. Vous connaissez sûrement ce genre de pensées. Alors, j’ai décidé de prendre un instant pour regarder ma saison 2017. Et en être fière. Je vous propose de faire aussi un bilan. Vous avez fait votre 1er km, génial ! Vous avez décidé de commencer à marcher, c’est excellent ! Vous avez fait votre 1er 100 miles, fantastique ! N’oubliez pas, chaque victoire compte et tout commence par un pas. Juste un. Faut juste trouver dans quelle direction on souhaite aller, croire qu’on va y arriver et mettre un pied devant l’autre. Mélissa Couture Le 22 octobre dernier se tenait la 1ère édition du marathon du P’tit train du nord, soit un aller simple de Val David à Saint-Jérôme. En effet, c’est long, selon ma montre, long de 42,56 km. C’était ma première participation à l’épreuve marathon, je saisis maintenant pleinement pourquoi on appelle ça une épreuve ! Je vous invite donc à revivre ce jour avec moi. Premièrement, c’est un sentiment d’ambivalence qui me reste après avoir relevé ce défi. Plein d’interrogations que je ne cherche pas tant à réponde. Parce que ça ne sert à rien de suranalyser la chose, qui est déjà du passé et laquelle je juge avoir bien géré. Pour laquelle, je n’ai pas de regret. Aurais-je pu faire mieux, avoir un chrono plus reluisant ? Bien sûr, mais à quel prix ? J’ai rapidement, en fait, après 15 km, pris la décision de sacrifier les chiffres pour essayer de faire durer le plaisir. Pas dans le sens de prendre mon temps pour faire durer la chose, mais afin de garder le plaisir présent le plus longtemps possible. Il s’amenuisera bien assez rapidement, laissant la douleur prendre trop de place. Comme j’aborde le sujet, sachez que pour moi la course, c’est comme l’allaitement, étrange, je sais, je vais préciser, si ça fait mal, c’est pas normal. Très peu pour moi le No pain no gain. Parlez-moi de détermination, de persévérance, d’effort, de sortir de sa zone de confort, d’accord, je vous suis et j’abonde dans ce sens. La douleur, la souffrance, je passe, ça ne me dit rien. Le plan à la base, c’était de suivre un lapin. Soit celui de 4 h 15. Une amie de course en plus ! Puis, elle a échangé son lapinage avec celui de son futur mari. Alors, je me suis dit, je pars avec lui et finirai peut-être avec elle si jamais le besoin de ralentir est là. Ça me sécurisait. Je savais le corps prêt grâce au plan personnalisé suivi presque religieusement et à un super suivi, merci à mon coach Mike Morin. Puis après avoir gambadé 8 h et des poussières à la Chute du diable, je savais que le mental avait aussi eu son entraînement. Alors, ne restait plus qu’à mettre un pied devant l’autre et bien veiller à ne pas me déshydrater. Je n’ai jamais suspecté la visite sournoise des douleurs des chevilles jusqu’aux cuisses, et ce, très tôt dans la course, soit dès la moitié. Jamais par le passé, pas même lors de mon 30 km fait à un très bon rythme, ces sensations n’avaient été du rendez-vous. Je n’avais pas connu non plus de lendemain à marcher carré. J’en suis très reconnaissante, mais je n’étais pas préparée à ça, tant mieux en fait ! Le plan a finalement pris le bord très rapidement. Je me suis laissé aller au dénivelé négatif dès le début et ai semé mon lapin. J’ai poursuivi seule et il me dépassa dans la 2e moitié du parcours. Comme le fit aussi mon amie. Mais c’était très correct comme ça. Je n’avais pas envie de m’imposer une vitesse et d’y laisser le plaisir et de terminer en serrant la mâchoire. Je crois que mon ambivalence vient du fait que je m’attendais à vivre un high à la ligne d’arrivée. Un sentiment de dépassement et de fierté comparable à peu de chose et rarement vécu. Comme c’était présent à mon 1er demi-marathon (mais pas aux 3 suivants) et qui m’avait aussi visité lors de ma course de 30 km en septembre. Mon marathon, ce défi de taille, se clôturerait sûrement de la même façon, non ? Eh bien non, rendez-vous manqué. Ce sentiment a dû rester quelque part sur la piste avec mes jambes, avant qu’elles commencent à se remplir progressivement de plomb, près du lac où un kayakiste nous observait déambuler paisiblement au soleil levant dans un léger brouillard.
Ce qui m’attendait à l’arrivée était bien sûr un grand soulagement, mais surtout l’envie d’éclater en sanglots. Une 1ère vague d’émotions s’était pointée vers le mi-chemin. Puis, les flots ont refait surface plus tard sur le parcours. Les eaux ont monté aussi à mesure que la fin approchait et jusqu’à ce que je ne puisse plus les contenir. Sans raison apparente et pour tout en même temps. Un trop-plein de tout. Une saison trop chargée où j’ai atteint ou dépassé tous mes objectifs du 5 km au 30 km. Une année de course où 17 courses se succédèrent et durant lesquelles je poussai mon corps tout simplement parce qu’il performait comme il ne l’avait pas fait depuis longtemps, parce qu’il semblait bien le prendre. Et puis, aussi il y a l’épuisement, pas celui du corps, mais bien de la tête. Celle qui tourne sans cesse et qui ne trouve pas le bouton off. En ce moment, tout ce dont je rêve, c’est d’une planche de SUP sur laquelle je pourrai aller me poser sur des eaux calmes et pagayer au rythme de mes envies. Finalement, 3 jours post-marathons, j’avais déjà hâte d’aller courir, ma démarche étant redevenue normale. J’ai opté pour une montée de Rougemont à la frontal avec des amies et ma grande fille. Alors, oui, je referai sûrement un marathon. Mais dans quelques années. Rien ne presse. Je vais laisser pousser ma marmaille encore un peu. Et je récidiverai sûrement, et au même endroit. Rien ne sonnait plus doux à mes oreilles que dénivelé négatif, température et paysage automnal. Les feuilles ont tenu bon longtemps et se sont accrochées pour nous offrir des paysages sublimes. La température n’aurait pas pu être mieux, fraîche au départ et légèrement chaude par la suite. Et que dire du parcours ? La première demie, ma meilleure, faite en 2 h 2, fut des plus magnifiques. Bordée par des falaises, des arbres nous indiquant le chemin à suivre, cédant par moments place à des lacs, des rapides. J’ai tenté de m’imprégner de l’énergie des lieux et de savourer ces instants magiques. Que me réservera 2018 ? Des compétitions oui, mais moins et mieux. Du trail, du plaisir, de la route, parce que ça restera toujours ce qui est plus pratique. Moins de pression, plus d’équilibre. Mais cette année, bien que parfois difficile m’aura enseigné que lorsqu’on a un objectif précis et un plan, bien que farfelu ou ambitieux, tout est possible, il suffit d’y croire ! Mélissa Hier soir avait lieu le Trail des neiges au Mont Orford. Je m’étais inscrite au 5 km. Ça ne semble pas tant 5 km, mais tous les 5 km ne s'équivalent pas ! Je vis dans un coin de pays plat, très plat. On n'a que 2 côtes dans mon patelin, ni l’une ni l’autre très impressionnantes ! Et les sorties en sentiers se sont faites rares dernièrement, le dégel rendant leur condition et leur surface précaires, nous devions nous abstenir.
Quelques 150 participants ont pris part à l’une ou l’autre des épreuves offertes, soit le 5 km (en réalité ce fût 4,05) ou le 13 km (12 km réel) 3 options ; ski, raquette, ou course à pied. Avec les 75 cm de neige tombés cette semaine, de quoi aurait l’air les pistes ? Alors, que savais-je de cette aventure avant de me lancer ? Que ça monterait, comme vraiment beaucoup et de façon assez abrupte. En octobre dernier, accompagnée d’amis coureurs, nous avions profité d’un week-end du festival des couleurs pour monter la montagne en gondole pour ensuite la redescendre à la course comme des enfants ! Que de plaisir (surtout pour une amie en particulier et moi, toutes deux ferventes des descentes !) La vue tout le long de la descente est majestueuse ! Je savais ce que c’était de descendre ce parcours, mais le monter... c’est une autre histoire ! Je savais que ça ne serait pas de la petite bière, mais concrètement, je ne savais pas trop. Et c’était aussi bien ainsi ! J’ai eu mal aux mollets comme jamais depuis mes débuts en trail au Mont Yamaska ! Et lors de la descente, c’est au ventre que j’ai eu mal. Pas une crampe, mais les impacts répétés de la descente à une allure de 4 min du kilo, ça cognait fort ! La difficulté de cette épreuve n’eut d’égale que la beauté de la vue lorsque je me retournais lors de la montée pour admirer le paysage et lors de la descente finale ! Je dois dire qu’on a monté sur près de 3 km et descendu l’équivalent, mais sur 1 km (ok, c’est vrai après le 1er km on a bien eu droit à un léger répit avec une amusante et si appréciée descente !) Cette course aura été pour moi, amatrice de descente qui a longtemps maudit les montées, un défi ! J’ai dû me parler, souvent ne sachant si je devais rire ou pleurer à la vue de l’immense mur de neige ce dressant devant moi et m’apparaissant interminable. De beaux défis m’attendent encore côté course en 2017 et celui-ci aura aidé à forger mon mental, arme inestimable qui ne sera nécessaire pour mes longues sorties. Trail des neiges, je serai de retour l’an prochain, avec une préparation adéquate, du renforcement et des côtes en masse ! Mes muscles ont été mis à l’épreuve, tout comme mes nerfs tout au long de la semaine (mais ça, c’est une autre histoire !) Mélissa Couture Le 1er décembre commençait officiellement mon 1er défi 100 milles. Rapidement, ce défi consiste à couvrir la distance de 1 mille (1.6 km) par jour, chaque jour durant 100 jours. Notre mille peut donc être fait en courant, marchant, pédalant, ramant, à l'intérieur ou à l'extérieur. Mon but est de courir le plus souvent possible, si ce n'est pas tous les jours, et ce, à l'extérieur. Le but du défi, qui se déroule durant les mois d'hiver où les températures sont peu tentantes, les conditions des surfaces parfois hasardeuses et l'ensoleillement trop peu présent est évidemment de nous dépasser en faisant un minimum d'activité physique chaque jour. Il y a un site internet où un journal de bord nous attend pour être rempli chaque jour et comptabiliser nos distances. Et la distance plus qu'accessible à tous me rappelle la philosophie Kaizen, celle des petits pas. Si on décide demain matin de passer de sédentaire à faire des 5km tous les jours, il se peut que notre cerveau (et notre corps!) se braque et se décourage assez vite en nous ramenant sur notre divan trouvant qu'on est bien trop exigeant et que c'est bien trop difficile de toute façon!
Bref, des petits pas. Lentement, mais sûrement. C'est de cette façon qu'on peut voir opérer des changements durables dans le temps. Sortir de notre zone de confort, une étape à la fois. Revenons au défi! Le mien n'était certes pas de parcourir la distance de 100 milles en 100 jours. Ça fait un bout que je fais bien plus. Le défi demandait de faire la très raisonnable distance de 1.6km CHAQUE jour. Ah là, ça, c'est un défi! Les 2, parfois 3 jours semaine que je ne courrais pas, je ne sortais pas forcément ni ne bougeait nécessairement. Et je me suis quasi imposée de faire ma distance à l'extérieur. Entre le 1er décembre et la mi-mars, on parle effectivement d'un défi! Avec la noirceur, la neige, la glace, la pluie, le froid, le vent, toutes les excuses réelles et imaginaires, voilà de quoi sortir de ma zone de confort. Par contre, en acceptant le défi, et du même coup, qu'il n'y aurait pas d'excuse acceptable, tout devient plus simple. (Ok, j'admets, j'ai utilisé les 2 jours de congé pour forces majeures auxquels j'avais droit, quand on est malade, pas capable de sortir du lit, ni de s'occuper de sa marmaille, bouger n'était pas une option. Merci maman, d'avoir pris le relais à ce moment ;) Les 2 journées manquées sont reprises à la fin du défi.) Donc, plus d'excuse, alors on n'a pas à se poser la question est-ce que je cours aujourd'hui, est-ce que j'irai dehors? Alors, on se lève et on sait comment s'habiller. Bon, on est au Qc, il peut faire 15 degrés comme on a vu dernièrement et -15 le lendemain, alors peut-être vérifier avant! Il faut dire aussi qu'on a adopté un gros labrador de 6 ans en novembre, alors motivation supplémentaire! Il y a que 2 jours où j'ai cédé et je suis allé courir au gym. Une première en 5 hivers! Normalement, comme c'était vraiment glacé et que j'avais une longue sortie de prévue, j’aurais reporté au lendemain. Mais défi oblige, j'ai opté pour le tapis faisant ainsi beaucoup plus de Km qui si j'étais sortie à l'extérieur. Les 100 jours arrivent à leur fin. J'aurai parcouru plus de 556km, dont plus de 90% à la course et à l'extérieur à l'exception de 2jours, chose que je n'aurais pas pu imaginer en commençant. Je ne sais pas combien j'aurai fait exactement à la fin de mon défi, il me reste encore 11 jours. Par contre, ce que je sais, c'est qu'avec de petits pas, de petits objectifs, on peut se rendre loin. Plus loin encore qu'on aurait cru possible. Comment j'entrevois l'après-défi? Très simplement en continuant. Aucune raison d'arrêter. Et comme la saison de course débute, j'augmente mes distances en prévision des différents évènements auxquels je prends part. En plus, avec les journées qui rallongent, les surfaces qui seront plus belles (du moins sur la route, pour le trail, on devra patienter durant le dégel), le soleil qui nous réchauffera de plus en plus, je me ferai une joie de profiter de chaque journée dehors en me rappelant la chance que j'ai (et que je cultive) d'être en santé! Melissa Couture Après 2 ans ordinaires côté course, (2015 ayant été très difficile et 2016 médiocre) 2017 commence à merveille! Je reviens de mon 1er événement de l'année, soit le Demi Marathon des Glaces, où j'ai pris part au 10km. Ayant fait un bon temps au 5km des Flambeaux à Bromont en novembre et la forme étant revenue, je pouvais m'attendre à faire autour de 55minutes. Ceci dit, j'ai fait peu de 10km dans les derniers mois, surtout sur route, et je n'avais pas vraiment testé ma vitesse. J'ai réglé un problème d'anémie qui durait depuis je ne sais quand, et je crois que ça contribué beaucoup à l'amélioration de mes capacités (ou probablement à détériorer mes perfos des 2 dernières années!) Samedi soir, remise des dossards. Ça commence bien, je vois déjà des amis coureurs! Ma stratégie (quoi que flexible) était de maintenir un pace de 5'30 (un pace étant le nombre de minutes et de secondes nécessaires pour parcourir 1km.) Il y avait un lapin de 55min que j'avais l'intention de suivre, encore là, en étant à l'écoute de mes sensations et soit de le devancer ou prendre du recul au besoin. Finalement, pour différentes raisons, je l'ai devancé rapidement. Pas question de me freiner. 1er km, 5'30. Super, je pensais peut-être commencer plus relax et accélérer par la suite, mais tout va bien, on maintient. 2e km de fait, 11minutes de passées depuis le départ. Tout va super bien, on contourne le lac, la surface est un peu moins belle, mais on est en hiver, alors on se plaindra pas, tout le reste du parcours, on est sur l'asphalte. 3e km, toujours au même rythme. Je gagne quelques secondes entre le 3e et 4e, ça sera ça en banque. En plus, il s'agit que de quelques secondes qui peuvent aussi se perdre très rapidement. Puis, on se met à descendre légèrement poussé par le vent. Aucunement question de ne pas en profiter! Je descends à 5min du km. Puis arrive 6,5km, endroit où on tourne de bord pour revenir sur nos pas. Ce qui veut dire, face au vent, en montée!!! Ouf, les pauvres minuscules secondes que j'avais d'avance ne seront pas longtemps en banque. Mon pace descend très rapidement, luttant contre vent et légère montée. Comme les sensations sont bonnes, je pousse le pas. Arrive le 8e kilomètre, tout est rétabli. Ma moyenne au kilo redevenue ce qu'elle devait être. Avoir un objectif précis et somme tout réaliste (quoi que ça reste un défi!) aide à garder le cap. Je décide de continuer de pousser. Rendue au 9e km, la pente devient descendante, génial! On va se gâter! Le vent est toujours de face et assez fort, mais moins que ma motivation et ma détermination à terminer ça en force et atteindre mon objectif! Ma vitesse atteint 4'13 avant de passer sous l'arche d'arrivée! Je remarque que peu avant le fil d'arrivée, je passe officiellement le 10km sur ma montre en 54'45. Je suis pleinement satisfaite de mon résultat, de ma gestion de course. J'ai visualisé quelques fois dans les jours précédent la course comment ce passerait mon événement et ça sûrement aidé. Le mental est tellement un aspect important lors d’événement (et en tout temps d'ailleurs!) Je sais ce que je dois améliorer, ce que je dois faire afin de continuer d'améliorer mes performances. Je prends des notes mentalement. Sitôt terminé, on accepte volontiers la belle médaille, mais j'ai chaud et je ne veux pas rester immobile. Je repars donc en sens inverse afin de retrouver une amie et sa fille. Je pars donc tranquillement. C'est au bout d'un km que je les rejoins. Elles sont tout sourire! Je me fais un plaisir de les accompagner jusqu'à la ligne d'arrivée où d'autres amis nous attendent. Un gros plus cette année, on peut manger notre lunch à l'intérieur. Même si la température ne pourrait être plus belle, avec le soleil qui vient de se pointer, manger au chaud lorsqu'on commence à se refroidir est très apprécié. On en profite pour jaser plus longtemps et se raconter nos courses! J'ai beaucoup apprécié d'être capable de performer cette année. Mais il y a plein de bonnes raisons de courir, alors même si la performance ne vous intéresse pas, la course peut aussi être pour vous, même en événement! Lors d'autres courses passées, j'ai dû apprendre à lâcher prise sur le chrono quand mon corps me répondait pas. Et c'est correct, j'imagine qu'on passe par différentes vagues. Il faut s'avoir alors être capable de changer son focus et apprécié d'être tout simplement capable de bouger, de prendre l'air, de profiter de la vue et avoir du fun. Il peut toujours être bon d'avoir différents objectifs, être ouvert à ce qui peut survenir durant la course. Donc, le A peut être un défi de temps (si on vise une performance) le B, s'amuser, ou un temps légèrement différent, et le C, se rendre à la ligne d'arrivée! J'ai aimé avoir un objectif qui m'aide à focuser et maintenir mon pace. Autrement, il est probable que je me sois davantage laisser ralentir par le vent et que je sois passé à côté d temps visé. Un point que j'ai particulièrement aimé de cette course soit le fait qu'on fasse en partie un aller-retour et ainsi croisé les coureurs du 10km, mais aussi ceux du 5 et du 21km. C'est vraiment génial de voir nos amis et de pouvoir s'encourager. Bref, j'espère que le Demi Marathon des Glaces sera de retour l'an prochain pour nous offrir un beau défi de début de saison! Mélissa Couture On a pas mal tous une pièce dans la maison qui sert de rangement ou qui n'est pas utilisée à son plein potentiel. J'ai choisi de mettre mes 2 garçons dans la même chambre, mais de garder une grande pièce au sous-sol comme salle d'entraînement (plutôt que de faire une 4e chambre.) Génial, elle est spacieuse et a 2 fenêtres. Mais, comment dire, elle est... laide! Vieux prélart, préfini, plafond en tuiles très douteuses des années 60... Mais bon, 1 ère étape lors de nos travaux; une bonne couche de peinture question de faire oublier un peu le préfini. Comme mon père était disponible pour m'aider et que la couleur n'était pas choisie, on a opté pour un gallon qu'on avait déjà. De toute façon, cette pièce devait être secondaire. En prenant une teinte dans les couleur du revêtement de sol, on oublie ce dernier un peu (comparativement si on avait pris une teinte très contrastante.) Quand on a emménagé, on ne courrait pas encore. On avait quelques appareils nous permettant de nous entraîné, acheté usagés et faisant très bien l'affaire. Quelques années plus tard, la course à pied a débarqué dans nos vies. J'ai donc décidé de garder nos dossards et de les exposer. Rien de sorcier, des punaises... et des dossards! (Ben oui, j'ai fait des trous, mais on peut aussi utiliser de la gommette.) (Si vous voulez des dossards, j'ai de bonnes courses à vous proposer. ;) ) Si on garde les dossards, on garde aussi bien sûr les médailles! J'ai réutilisé un babillard comme accroche-médaille! Pas plus compliqué que cela. J'ai trouvé des images inspirantes, fait des toiles pour remplir les murs. Comme les enfants commençaient aussi à accumuluer les médailles, ils ont leur propre babillard. J'avais déjà fait un support de livre mural pour la chambre de ma fille. En refaisant sa chambre, on a choisi de ne pas le réinstaller. Il allait servir de support à médaille. Il est fait de support à pôle double et 2 deux gougeons, aussi simple que ça! J'ai choisi de faire agrandir de belles photos de course (un gros 4$ pour une photo 8po x 10po et un cadre du Dollarama) pour immortaliser de beaux moments, nous inspirer lorsqu'on s'entraîne et nous rappeller des supers évènements. Et vous, avez-vous une salle d'entraînement à la maison? Que faites-vous de vos médailles et dossards? Allez, je suis curieuse, montrez-moi! Mélissa Couture Le 30 avril dernier je prenais part à la 1ere édition du Marathon des érables (anciennement Demi-marathon des érables depuis 2013.) C'était ma 3e expérience à cet événement, une fois comme lapin au 5km, l'an suivant comme coureuse au 10km et cette année, le 15km. J'aime bien cette course de début de saison (même si je coupe l'hiver en deux en participant au Demi-marathon des glaces.) Autrement, je trouverais trop long d'avoir une course officielle en automne et seulement en début de l'été. Hier soir, mon fils me demandait pourquoi je payais pour courir. Pas une mauvaise question! Eh bien, pour me garder motiver, pour me donner un objectif, parce que je choisis des évènements qui me plaisent ou de nouvelles découvertes, et oui, un peu aussi comme lui, pour le lunch et les médailles! ;) Une autre raison aussi, pour le rassemblement avec des gens supers, pour l'inspiration, la motivation et l'énergie typique et particulière d'un événement! Ah oui, aussi pour tenter de me dépasser, de mesurer où j'en suis rendue. Parce que courir n'est pas toujours facile ni tentant, mais qu'en ayant des objectifs, ça permet de persévérer. Même si des fois mon seul objectif est de m'amuser (quoi qu'une petite voix dans ma tête me souffle toujours un temps idéal visé. Mais que maintenant une autre lui fait écho en disant, fais ton possible et profite du moment.) Le matin de la course, réveil trop tôt après une nuit trop courte, typique d'une journée de course officielle. Mon mari prenant le départ à 7hres 30 pour le marathon, on devait être sur le site assez tôt, bien que mon départ ai lieu seulement à 9hres (et qui finalement, sera reporté.) Heureusement, le monde la course étant relativement petit, on retrouve rapidement des visages connus et une agréable compagnie! C'est aussi ça la course. J'ai fait le parcours en pratique 3 semaines environ avant l'évènement. Ça c'était super bien passé, même si à la base, je m'étais inscrite au 5km, donc ma préparation n'a pas été optimale. Une coureuse blessée cherchait à faire un échange de son dossard de 15km pour un du 5km et j'ai été contente de pouvoir le faire. Bref, de retour au jour J. Je me sens relativement prête. De plus, deux amies m'ont offert leur compagnie pour parcourir ces 15km avec moi. J'en suis honorée, elles seront de bonnes alliées, j'en suis certaine! Avant le départ, on s'amuse et on profite du moment. De quoi désamorcer tout stress qui aurait pu être présent, comme lors de ma dernière course officielle, soit le Demi-marathon des glaces, où je prenais part au 5km. Alors, avec plusieurs minutes de retard, on s'élance sur le parcours. Au début, il y a beaucoup de monde et on ne peut pas courir à notre vitesse. C'est pas grave, nous aurons tout notre temps pour reprendre ce que je considère comme retard. Rapidement, mes jambes sont fatiguées, lâches, initéressées par la tâche à accomplir. Une trop grande augmentation de volume et d'intensité d'entraînement dans les dernières semaines y sont sûrement pour quelque chose. Rapidement, je réalise que je ferai ces kilomètres seule, quoi que entourée de centaines de coureurs. Je suis très à l'aise de laisser mes accolytes filer devant. On se retrouvera bien sur le site à l'arrivée. Je crois que j'aimerais que me tête soit plus forte, qu'elle me force de continuer de courir, même si mes jambes veulent prendre ça relax. Mais bon, à quoi sert de se presser, je n'ai absolument rien à prouver. Tant que j'avance, je finirai bien par me rendre au fil d'arrivée! Mon seul objectif devient rapidement de terminer cette course, me rendre au bout de ces 15km en ayant le plus de plaisir possible et oui, de courir, même si je marche plus souvent que j'aimerais. J'ai participé à un 14km il y a 2 ans. Début juin, chaleur accablante. J'ai dû marché 2 fois. J'ai fait ce qui maintenant me paraît comme un excellent temps. Cette journée-là où j'ai marché pour la 1ere fois en compétition je m'en suis voulu et j'étais même fâchée. Je me suis tappée sur la tête et j'étais tout sauf fière de moi. Refaire ce temps aujourd'hui dans les même conditions, je serais plus que comblée! Progresser ne veut donc pas toujours dire améliorer ses temps! J'ai terminé ma course à St-Grégoire avec 11 minutes (ce qui peut semblé énorme!) de plus au chrono que lors de ma pratique, mais avec beaucoup de plaisir et de reconnaissance et zéro frustration. J'ai profité pleinement du moment présent, prenant le temps de siroter le shooter de sirop d'érable offert dans un ravito, tout comme la tire sur la neige vers la fin du parcours. J'ai même pris des photos parce que l'image que j'avais sous les yeux était belle et que je souhaitais l'immortaliser. J'ai pris une photo avec des amies sur le podium et par la suite, je me suis fait demander si j'étais arrivée première. Bien sûr que non, ça aurait voulu dire que j'aurais manqué le sirop d'érable, la tire et que j'aurais été moins longtemps sur le parcours pour profiter de cette manifique journée! Alors, je préfère garder ma place au classement!;) Sérieusement, la question évidente après une course est « Comment ça c'est passé? » J'ai été très embêtée de répondre à cette question. Mon oreille croyant confondre la question avec « As-tu bien perfomé? » À cette denière, je répondrais non, mais si j'ai apprécié ma course, alors là, ça c'est une réussite! Une autre fois la performance sera là, ma tête gardera le focus et il s'agira du but de l'expérience. Mais le 30 avril passé, le plaisir était l'ulitme objectif! Merci à ma famille qui est toujours derrière moi, à mes amis coureurs qui font de ces journées de si bons moments et qui sont une grande source d'inspiration et à mon mari dont je guettais le dépassement (on savait qu'il me dépasserait près de la ligne d'arrivée) pour sa compréhension et le partage de cette passion! Je vous laisse avec des photos de cette superbe journée. C'est un rendez-vous au Demi-Marahon des Vignobles le 5 juin à St-Paul d'Abbostford. Si la perfomance sera au rendez-vous? Je l'ignore, mais le plaisir par contre est garanti! Mélissa Couture |
Hélène B.Après un accident banal, il y avait peu de chances que je puisse courir de nouveau... 3 ans plus tard, je me donnais le défi de courir 10 km pour mes 40 ans (en 2016). Ici je vous raconte mon parcours pour y arriver. Mélissa C.Mon histoire de course commence il y a 3 ans. En plein hiver, 2 mois après avoir eu mon 3e enfant. Moi qui n'est pas une fille d'hiver et qui a passé beaucoup de cours d'éducation physique à la bibliothèque à l'adolescence, dû à de l'asthme... Archives
Avril 2018
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