Le milieu, la communauté, de la course à pied peut se révéler être très stimulant. Des marathons aux ultras, on dirait que la seule limite est celle que l’on s’imposera. Que l’on cherche à cumuler les compétitions, les kilomètres, les records, ou dépasser nos limites en explorant de nouvelles distances (ou en subissant, c’est selon ! ;) encore inconnues à notre corps et notre Psychée, j’ai l’impression que les défis sont partout et de plus en plus imposants. Mais pourquoi ? Il y a bien sûr une multitude de raisons, je ne suis pas sans le savoir. J’ai coché les 3 options en 2017, record de temps sur toutes les distances, nombre record de compétitions et record de distance. Conclusion ; je ne suis pas près de recommencer.
Tout dans la vie n’est que transaction, ou plutôt, mathématique. Romantique, je sais. On doit se questionner sur ce que nous coûte quelque chose versus ce qu’il nous apporte. C’est vrai avec tout, les relations, les biens, les activités. Bref, 2017 n’aura pas été rentable côté course pour moi. 2018 sera Lagom, promis ! La... quoi ? Lagom, prononcé Largom, philosophie de vie suédoise. Je vous explique. J’ai récemment lu un très bon livre qui rejoint totalement ma philosophie et qui s’applique dorénavant aussi à ma pratique de course. Alors, voici ; le Lagom est l’art suédois du ni trop, ni trop peu. Bref, on vise l’équilibre. Less is more nous disait Ludwig Mies van der Rohe et la modération a bien meilleur goût nous rappelle la SAQ ! ;) Simple comme ça ! Sérieusement, côté pratico-pratique ce que ça représentera pour moi au niveau de la course, c’est de le faire pour le plaisir, tout simplement. Plus par obligation ni pour gagner quelques minutes. Même chose côté volume d’entraînement. Suffisamment pour me tenir en forme et dans le plaisir, sans plus. Je souhaite varier les sports ; yoga, vélo, planche à pagaie, escalade de bloc, randonnée. Choisir au gré de mes envies, selon ce qui m’apportera le plus dans un moment précis tout en restant flexible. Il tombe du verglas ou fait 45 degrés à l’ombre, j’adapterai mon entraînement ou je resterai à l’intérieur et remettra ça, plus de « il faut ». Le Lagom, c’est dans toutes les sphères de la vie. Selon Le livre du Lagom par Anne Thoumieux, le Lagom est « L’art du juste bien (qui) nous apprend en effet à être satisfait de ce que l’on a, à être plus modeste, plus reconnaissant, à moins consommer, à être plus écolo et à nous réjouir des plaisirs simples de la vie, tout cela menant à plus de joie de vivre, et tout simplement à être plus heureux. » Quelque chose de Lagom est optimal tant en quantité qu’en qualité, une façon de vivre basée sur l’idée de contentement, que les choses sont bien telles qu’elles sont, sans vouloir forcément plus. Le Lagom est aussi fait de minimaliste, de juste mesure, de simplicité et d’éthique. Une vision faite de bon sens et de conscience, d’ouverture et de modération, répondant aussi au concept de moins, mais mieux. Un éloge de modération Voilà qui me parle. Beaucoup. Il y a plusieurs aspects de Lagom qui sont présents dans ma vie et je tenterai d’en appliquer de plus en plus. La Suède est inspirante, tant par ses paysages, sa nature que ses idées et sa philosophie. La conciliation travail-famille va de soi et est plus qu’encouragée par la société, elle est intégrée dans leurs mœurs au grand bonheur des Suédois. La consommation se veut éthique, durable, écologique et locale. La famille et la nature sont au cœur de la vie des Suédois. Tout est accessible pour les enfants et la nature l’est tout autant, elle fait partie intégrante de la vie. Et que dire de la collaboration qui prend la place de la compétition, omniprésente ici ? Bref, si vous avez un peu de temps et que le sujet vous intéresse, je vous suggère fortement Le livre du Lagom par Anne Thoumieux. Après le Think Big des Américains, vive le Lagom de nos amis suédois ! Mélissa Couture |
Hélène B.Après un accident banal, il y avait peu de chances que je puisse courir de nouveau... 3 ans plus tard, je me donnais le défi de courir 10 km pour mes 40 ans (en 2016). Ici je vous raconte mon parcours pour y arriver. Mélissa C.Mon histoire de course commence il y a 3 ans. En plein hiver, 2 mois après avoir eu mon 3e enfant. Moi qui n'est pas une fille d'hiver et qui a passé beaucoup de cours d'éducation physique à la bibliothèque à l'adolescence, dû à de l'asthme... Archives
Avril 2018
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