Rencontre avec un couple hautement inspirant Qui dit février dit St-Valentin. De plus, j’avais envie de faire le portrait de coureurs inspirants depuis un moment. Alors je vous présente un couple réuni grâce à la course et ayant une histoire qui saura vous motiver et inspirer. J’ai passé plus de 2 heures avec Isabelle Dion et Pascal Courville, couple que je connaissais déjà grâce à la course et avec qui j’avais le goût d’échanger sur leurs parcours impressionnants. Pourquoi les avoir choisis ? Je connais plusieurs autres coureurs qui se sont rencontrés par le biais de ce sport. Qu’ont de particulier Isabelle et Pascal ? Elle est demi-marathonienne, il est marathonien. Déjà là, on saisit qu’on a affaire à 2 personnes passionnées et persévérantes. Mais ça ne s’arrête pas là. Ils ont accompli beaucoup et parcouru énormément de chemin qui ne se calcule pas qu’en kilomètres. Il y a quelques années, Isabelle pesait 134 livres de plus qu’aujourd’hui et Pascal 160. Vous avez bien lu. Près de 300 livres plus légers à 2, ils franchissent les lignes d’arrivée ensemble et continuent de se dépasser. Il s’agit là d’un accomplissement dont peu de gens peuvent saisir l’ampleur. 2 parcours différents C’est lors d’une rupture qu’Isabelle entame sa mise en forme. Elle commence à s’entraîner avec des amis à un gym exclusivement féminin, chose qu’elle apprécie. Son alimentation s’améliore et les livres fondent graduellement. Elle s’entraîne donc un peu, beaucoup, à la folie. 7 fois semaine elle se présente au gym et fait parfois 2 cours de boot camp un à la suite de l’autre. L’excès la conduit au surentraînement et une pause est de mise. Elle participera à plusieurs évènements de course sur route comme de course à obstacles. Elle aime essayer de nouveaux trucs, comme le Cross fit et est plutôt intense ! Elle aime quand ça bouge et n’a pas peur des défis ! Après avoir vécu de multiples situations embarrassantes, dont une fois à la ronde, c’en est assez. Il choisit d’éviter les situations potentiellement malaisantes, et par le fait même, s’isole. La confiance et l’estime de soi à la baisse, les états dépressifs prennent place. Jusqu’au jour où Éconofitness fait son entrée en jeu. Avec un prix d’adhésion dérisoire, Pascal n’a rien à perdre et s’inscrit. Il commence avec de la marche sur le tapis en augmentant graduellement. La formule sans suivi d’un entraîneur lui plaît, préférant ne pas avoir de pression externe. Il sait se fixer des objectifs et les atteindre et ne ressent pas le besoin d’être accompagné dans sa remise en forme. Il se tournera vers des gens inspirants tels que Alain Roy et Joan Roch pour puiser de la motivation. En attente d’une chirurgie bariatrique, il doit d’abord perdre du poids pour passer au bistouri, question de montrer son sérieux. 100 livres en mois 6 mois plus tard, les chirurgiens ne le verront jamais. Il se passera très bien d’eux et terminera sa perte de poids 160 livres plus légers physiquement et tellement plus encore psychologiquement. Nos 2 tourtereaux me confirment toutefois que rien n’est acquis. La bataille est constante et ils doivent rester vigilants. Le moment dont Isabelle se souvient avoir ressenti le plus de fierté est lorsqu’elle a parcouru 5 km pour la 1ere fois sans devoir marcher. Pour Pascal, ce moment est plus récent, soit d’avoir franchi la ligne de son 1er marathon. Cette course d’une distance mythique est tout à fait particulière pour lui. Lorsqu’il a vu cette nouvelle course qu’était le marathon du P’tit train du nord passé, il s’est dit que ce serait son objectif ultime de 2018. Finalement, c’est Isabelle qui l’inscrira et qui sera là pour l’accueillir au fil d’arrivée. Elle l’aura inscrit à plusieurs courses et ils sont toujours là pour s’encourager et se motiver mutuellement. Je me rappelle lors du Demi-marathon des microbrasseries en novembre. Isabelle doit participer au 10 km et elle souffre de blessures depuis un moment et la motivation est à son plus bas. Elle me confie le matin même que Pascal, qui est à l’autre bout du Canada, s’était levé aussi à l’aube afin de parcourir la même distance qu’elle en signe de support moral.
Isabelle et Pascal se sont rencontrés par l’entremise d’un groupe de coureurs sur Facebook. Au départ, aucun des deux ne cherchait à trouver un partenaire de vie. Mais graduellement, sans même l’avoir cherché, ils se sont trouvés. Leur ouverture, leur tempérament fonceur et leur vivacité d’esprit ont su faire de nos 2 tourtereaux des gens actifs, sains et surtout, leur auront permis de trouver l’amour et d’être plus vivants que jamais ! Mélissa Couture 2017 c’est... 1800 km de course à pied, majoritairement sur route, 1 course de trail de nuit dans les pistes de ski après une tempête de neige laissant 70 cm 2 courses de 5 km, dont une première place chez les femmes et 3e overall (en effet, il y avait peu de participants, ;) mais ça, on n’a pas besoin de le dire !) 3 courses de 10 km, dont 1 avec ma grande pour ses 10 ans ! 2 courses de 15 km 2 demi-marathons officiels (et une dizaine de courses de 21 km et plus en entraînement) 1 course de 9 km trail au Lac Brome, où les mares de bouette étaient impressionnantes ! 1 de course de 30 km 1 course de trail de 36 km dans le parc de la Mauricie 1 premier marathon !!! 1 course à relais sur 10 h (à 4 participants) 1 course à relais de 80 km (à 4 participantes, oui, équipe 100 % féminine et inspirante !) En 2018 ce sera : 2000 km de course, eh, non, et pas plus que l’an passé, même pas autant,
plus de trail, de la diversité, du yoga, de l’acroyaga, de la planche à pagaie et de l’équilibre Mais surtout, ce que je retiens, ce ne sont ni les PB, ni les records de distances ou de nombre de km atteints dans l’année, mais les défis humains. Ceux relevés avec mes 2 amies Mélanie lors de nos relais (auxquelles s’ajoutèrent une 3e amie pour le Bromont Ultra et mon mari au relais 10-4). Ces nombreux entraînements faits à 2 ou en groupe. Le 10 km fait au demi-marathon des vignobles, accompagnant ma grande pour la fin de semaine de ses 10 ans. Ce demi-marathon fait au côté d’un jeune sexagénaire, Serge qui a finalement terminé légèrement avant moi. Et ce 30 km réalisé en jasant sur plus de la moitié du parcours sous la pluie battante à 12 degrés, faisant connaissance avec Pascal, l’amoureux de mon amie Isabelle. C’est grâce à ces moments passés avec d’autres coureurs que l’on grandit, que l’on se dépasse. De l’extérieur, la course semble un sport individuel, solitaire. Il peut l’être et la plupart de mes sorties sont effectivement effectuées seule. Par contre, je me considère plus comme une coureuse sociale. Je préfère de loin les sorties accompagnées où on ne voit ni les minutes ni les kilomètres passés. Toutes ces personnes m’inspirent grandement, chacune à sa façon et pour diverses raisons. Et que dire de cet homme à l’âge vénérable croisé lors de mon marathon qui prenait le départ d’une telle distance pour… près d’une 200e fois ! Cet homme dont la posture et la démarche ou la foulée trahissaient l’âge et le degré de difficulté éprouvé qui était soutenus tantôt physiquement, tantôt moralement, par sa femme et suivi de proche par enfants et petit-fils à vélo ! Et que dire d’Alain Vincent, ce coureur victime d’une bousculade lors d’un départ qui a du être opéré et qui s’est retrouvé plusieurs mois éloigné de la course qui a su faire preuve d’une détermination et d’un moral d’acier qui semblait ne jamais faillir. Bref, ce que je retiens au niveau course à pied en 2017, c’est toute la détermination dont les gens peuvent faire preuve, les dépassements de soi, toutes ses personnes réunies par la course, la camaraderie dont font preuve les coureurs et la merveilleuse communauté des amateurs de ce sport. Melissa Le 22 octobre dernier se tenait la 1ère édition du marathon du P’tit train du nord, soit un aller simple de Val David à Saint-Jérôme. En effet, c’est long, selon ma montre, long de 42,56 km. C’était ma première participation à l’épreuve marathon, je saisis maintenant pleinement pourquoi on appelle ça une épreuve ! Je vous invite donc à revivre ce jour avec moi. Premièrement, c’est un sentiment d’ambivalence qui me reste après avoir relevé ce défi. Plein d’interrogations que je ne cherche pas tant à réponde. Parce que ça ne sert à rien de suranalyser la chose, qui est déjà du passé et laquelle je juge avoir bien géré. Pour laquelle, je n’ai pas de regret. Aurais-je pu faire mieux, avoir un chrono plus reluisant ? Bien sûr, mais à quel prix ? J’ai rapidement, en fait, après 15 km, pris la décision de sacrifier les chiffres pour essayer de faire durer le plaisir. Pas dans le sens de prendre mon temps pour faire durer la chose, mais afin de garder le plaisir présent le plus longtemps possible. Il s’amenuisera bien assez rapidement, laissant la douleur prendre trop de place. Comme j’aborde le sujet, sachez que pour moi la course, c’est comme l’allaitement, étrange, je sais, je vais préciser, si ça fait mal, c’est pas normal. Très peu pour moi le No pain no gain. Parlez-moi de détermination, de persévérance, d’effort, de sortir de sa zone de confort, d’accord, je vous suis et j’abonde dans ce sens. La douleur, la souffrance, je passe, ça ne me dit rien. Le plan à la base, c’était de suivre un lapin. Soit celui de 4 h 15. Une amie de course en plus ! Puis, elle a échangé son lapinage avec celui de son futur mari. Alors, je me suis dit, je pars avec lui et finirai peut-être avec elle si jamais le besoin de ralentir est là. Ça me sécurisait. Je savais le corps prêt grâce au plan personnalisé suivi presque religieusement et à un super suivi, merci à mon coach Mike Morin. Puis après avoir gambadé 8 h et des poussières à la Chute du diable, je savais que le mental avait aussi eu son entraînement. Alors, ne restait plus qu’à mettre un pied devant l’autre et bien veiller à ne pas me déshydrater. Je n’ai jamais suspecté la visite sournoise des douleurs des chevilles jusqu’aux cuisses, et ce, très tôt dans la course, soit dès la moitié. Jamais par le passé, pas même lors de mon 30 km fait à un très bon rythme, ces sensations n’avaient été du rendez-vous. Je n’avais pas connu non plus de lendemain à marcher carré. J’en suis très reconnaissante, mais je n’étais pas préparée à ça, tant mieux en fait ! Le plan a finalement pris le bord très rapidement. Je me suis laissé aller au dénivelé négatif dès le début et ai semé mon lapin. J’ai poursuivi seule et il me dépassa dans la 2e moitié du parcours. Comme le fit aussi mon amie. Mais c’était très correct comme ça. Je n’avais pas envie de m’imposer une vitesse et d’y laisser le plaisir et de terminer en serrant la mâchoire. Je crois que mon ambivalence vient du fait que je m’attendais à vivre un high à la ligne d’arrivée. Un sentiment de dépassement et de fierté comparable à peu de chose et rarement vécu. Comme c’était présent à mon 1er demi-marathon (mais pas aux 3 suivants) et qui m’avait aussi visité lors de ma course de 30 km en septembre. Mon marathon, ce défi de taille, se clôturerait sûrement de la même façon, non ? Eh bien non, rendez-vous manqué. Ce sentiment a dû rester quelque part sur la piste avec mes jambes, avant qu’elles commencent à se remplir progressivement de plomb, près du lac où un kayakiste nous observait déambuler paisiblement au soleil levant dans un léger brouillard.
Ce qui m’attendait à l’arrivée était bien sûr un grand soulagement, mais surtout l’envie d’éclater en sanglots. Une 1ère vague d’émotions s’était pointée vers le mi-chemin. Puis, les flots ont refait surface plus tard sur le parcours. Les eaux ont monté aussi à mesure que la fin approchait et jusqu’à ce que je ne puisse plus les contenir. Sans raison apparente et pour tout en même temps. Un trop-plein de tout. Une saison trop chargée où j’ai atteint ou dépassé tous mes objectifs du 5 km au 30 km. Une année de course où 17 courses se succédèrent et durant lesquelles je poussai mon corps tout simplement parce qu’il performait comme il ne l’avait pas fait depuis longtemps, parce qu’il semblait bien le prendre. Et puis, aussi il y a l’épuisement, pas celui du corps, mais bien de la tête. Celle qui tourne sans cesse et qui ne trouve pas le bouton off. En ce moment, tout ce dont je rêve, c’est d’une planche de SUP sur laquelle je pourrai aller me poser sur des eaux calmes et pagayer au rythme de mes envies. Finalement, 3 jours post-marathons, j’avais déjà hâte d’aller courir, ma démarche étant redevenue normale. J’ai opté pour une montée de Rougemont à la frontal avec des amies et ma grande fille. Alors, oui, je referai sûrement un marathon. Mais dans quelques années. Rien ne presse. Je vais laisser pousser ma marmaille encore un peu. Et je récidiverai sûrement, et au même endroit. Rien ne sonnait plus doux à mes oreilles que dénivelé négatif, température et paysage automnal. Les feuilles ont tenu bon longtemps et se sont accrochées pour nous offrir des paysages sublimes. La température n’aurait pas pu être mieux, fraîche au départ et légèrement chaude par la suite. Et que dire du parcours ? La première demie, ma meilleure, faite en 2 h 2, fut des plus magnifiques. Bordée par des falaises, des arbres nous indiquant le chemin à suivre, cédant par moments place à des lacs, des rapides. J’ai tenté de m’imprégner de l’énergie des lieux et de savourer ces instants magiques. Que me réservera 2018 ? Des compétitions oui, mais moins et mieux. Du trail, du plaisir, de la route, parce que ça restera toujours ce qui est plus pratique. Moins de pression, plus d’équilibre. Mais cette année, bien que parfois difficile m’aura enseigné que lorsqu’on a un objectif précis et un plan, bien que farfelu ou ambitieux, tout est possible, il suffit d’y croire ! Mélissa |
Hélène B.Après un accident banal, il y avait peu de chances que je puisse courir de nouveau... 3 ans plus tard, je me donnais le défi de courir 10 km pour mes 40 ans (en 2016). Ici je vous raconte mon parcours pour y arriver. Mélissa C.Mon histoire de course commence il y a 3 ans. En plein hiver, 2 mois après avoir eu mon 3e enfant. Moi qui n'est pas une fille d'hiver et qui a passé beaucoup de cours d'éducation physique à la bibliothèque à l'adolescence, dû à de l'asthme... Archives
Avril 2018
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