Hier soir avait lieu le Trail des neiges au Mont Orford. Je m’étais inscrite au 5 km. Ça ne semble pas tant 5 km, mais tous les 5 km ne s'équivalent pas ! Je vis dans un coin de pays plat, très plat. On n'a que 2 côtes dans mon patelin, ni l’une ni l’autre très impressionnantes ! Et les sorties en sentiers se sont faites rares dernièrement, le dégel rendant leur condition et leur surface précaires, nous devions nous abstenir.
Quelques 150 participants ont pris part à l’une ou l’autre des épreuves offertes, soit le 5 km (en réalité ce fût 4,05) ou le 13 km (12 km réel) 3 options ; ski, raquette, ou course à pied. Avec les 75 cm de neige tombés cette semaine, de quoi aurait l’air les pistes ? Alors, que savais-je de cette aventure avant de me lancer ? Que ça monterait, comme vraiment beaucoup et de façon assez abrupte. En octobre dernier, accompagnée d’amis coureurs, nous avions profité d’un week-end du festival des couleurs pour monter la montagne en gondole pour ensuite la redescendre à la course comme des enfants ! Que de plaisir (surtout pour une amie en particulier et moi, toutes deux ferventes des descentes !) La vue tout le long de la descente est majestueuse ! Je savais ce que c’était de descendre ce parcours, mais le monter... c’est une autre histoire ! Je savais que ça ne serait pas de la petite bière, mais concrètement, je ne savais pas trop. Et c’était aussi bien ainsi ! J’ai eu mal aux mollets comme jamais depuis mes débuts en trail au Mont Yamaska ! Et lors de la descente, c’est au ventre que j’ai eu mal. Pas une crampe, mais les impacts répétés de la descente à une allure de 4 min du kilo, ça cognait fort ! La difficulté de cette épreuve n’eut d’égale que la beauté de la vue lorsque je me retournais lors de la montée pour admirer le paysage et lors de la descente finale ! Je dois dire qu’on a monté sur près de 3 km et descendu l’équivalent, mais sur 1 km (ok, c’est vrai après le 1er km on a bien eu droit à un léger répit avec une amusante et si appréciée descente !) Cette course aura été pour moi, amatrice de descente qui a longtemps maudit les montées, un défi ! J’ai dû me parler, souvent ne sachant si je devais rire ou pleurer à la vue de l’immense mur de neige ce dressant devant moi et m’apparaissant interminable. De beaux défis m’attendent encore côté course en 2017 et celui-ci aura aidé à forger mon mental, arme inestimable qui ne sera nécessaire pour mes longues sorties. Trail des neiges, je serai de retour l’an prochain, avec une préparation adéquate, du renforcement et des côtes en masse ! Mes muscles ont été mis à l’épreuve, tout comme mes nerfs tout au long de la semaine (mais ça, c’est une autre histoire !) Mélissa Couture Le 1er décembre commençait officiellement mon 1er défi 100 milles. Rapidement, ce défi consiste à couvrir la distance de 1 mille (1.6 km) par jour, chaque jour durant 100 jours. Notre mille peut donc être fait en courant, marchant, pédalant, ramant, à l'intérieur ou à l'extérieur. Mon but est de courir le plus souvent possible, si ce n'est pas tous les jours, et ce, à l'extérieur. Le but du défi, qui se déroule durant les mois d'hiver où les températures sont peu tentantes, les conditions des surfaces parfois hasardeuses et l'ensoleillement trop peu présent est évidemment de nous dépasser en faisant un minimum d'activité physique chaque jour. Il y a un site internet où un journal de bord nous attend pour être rempli chaque jour et comptabiliser nos distances. Et la distance plus qu'accessible à tous me rappelle la philosophie Kaizen, celle des petits pas. Si on décide demain matin de passer de sédentaire à faire des 5km tous les jours, il se peut que notre cerveau (et notre corps!) se braque et se décourage assez vite en nous ramenant sur notre divan trouvant qu'on est bien trop exigeant et que c'est bien trop difficile de toute façon!
Bref, des petits pas. Lentement, mais sûrement. C'est de cette façon qu'on peut voir opérer des changements durables dans le temps. Sortir de notre zone de confort, une étape à la fois. Revenons au défi! Le mien n'était certes pas de parcourir la distance de 100 milles en 100 jours. Ça fait un bout que je fais bien plus. Le défi demandait de faire la très raisonnable distance de 1.6km CHAQUE jour. Ah là, ça, c'est un défi! Les 2, parfois 3 jours semaine que je ne courrais pas, je ne sortais pas forcément ni ne bougeait nécessairement. Et je me suis quasi imposée de faire ma distance à l'extérieur. Entre le 1er décembre et la mi-mars, on parle effectivement d'un défi! Avec la noirceur, la neige, la glace, la pluie, le froid, le vent, toutes les excuses réelles et imaginaires, voilà de quoi sortir de ma zone de confort. Par contre, en acceptant le défi, et du même coup, qu'il n'y aurait pas d'excuse acceptable, tout devient plus simple. (Ok, j'admets, j'ai utilisé les 2 jours de congé pour forces majeures auxquels j'avais droit, quand on est malade, pas capable de sortir du lit, ni de s'occuper de sa marmaille, bouger n'était pas une option. Merci maman, d'avoir pris le relais à ce moment ;) Les 2 journées manquées sont reprises à la fin du défi.) Donc, plus d'excuse, alors on n'a pas à se poser la question est-ce que je cours aujourd'hui, est-ce que j'irai dehors? Alors, on se lève et on sait comment s'habiller. Bon, on est au Qc, il peut faire 15 degrés comme on a vu dernièrement et -15 le lendemain, alors peut-être vérifier avant! Il faut dire aussi qu'on a adopté un gros labrador de 6 ans en novembre, alors motivation supplémentaire! Il y a que 2 jours où j'ai cédé et je suis allé courir au gym. Une première en 5 hivers! Normalement, comme c'était vraiment glacé et que j'avais une longue sortie de prévue, j’aurais reporté au lendemain. Mais défi oblige, j'ai opté pour le tapis faisant ainsi beaucoup plus de Km qui si j'étais sortie à l'extérieur. Les 100 jours arrivent à leur fin. J'aurai parcouru plus de 556km, dont plus de 90% à la course et à l'extérieur à l'exception de 2jours, chose que je n'aurais pas pu imaginer en commençant. Je ne sais pas combien j'aurai fait exactement à la fin de mon défi, il me reste encore 11 jours. Par contre, ce que je sais, c'est qu'avec de petits pas, de petits objectifs, on peut se rendre loin. Plus loin encore qu'on aurait cru possible. Comment j'entrevois l'après-défi? Très simplement en continuant. Aucune raison d'arrêter. Et comme la saison de course débute, j'augmente mes distances en prévision des différents évènements auxquels je prends part. En plus, avec les journées qui rallongent, les surfaces qui seront plus belles (du moins sur la route, pour le trail, on devra patienter durant le dégel), le soleil qui nous réchauffera de plus en plus, je me ferai une joie de profiter de chaque journée dehors en me rappelant la chance que j'ai (et que je cultive) d'être en santé! Melissa Couture |
Hélène B.Après un accident banal, il y avait peu de chances que je puisse courir de nouveau... 3 ans plus tard, je me donnais le défi de courir 10 km pour mes 40 ans (en 2016). Ici je vous raconte mon parcours pour y arriver. Mélissa C.Mon histoire de course commence il y a 3 ans. En plein hiver, 2 mois après avoir eu mon 3e enfant. Moi qui n'est pas une fille d'hiver et qui a passé beaucoup de cours d'éducation physique à la bibliothèque à l'adolescence, dû à de l'asthme... Archives
Avril 2018
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