La course n’est pas le sport le plus facile (mais qu’est-ce qui est vraiment facile dans la vie et qui en vaut la peine ?) Même si j’ai décidé de m’entraîner que pour le plaisir, courir l’hiver au Québec, ben ça reste un défi, surtout côté motivation avec le froid et les surfaces pas toujours évidentes. (Oui, je sais, on est en avril, mais sortir s’entraîner, se botter les fesses reste un défi, hiver comme été, alors qu’à ce moment, c’est la chaleur qui nous fait râler !)
Bref, lors de courses officielles ou même d’entraînements moins évidents, j’aime penser à des gens inspirants. J’ai participé au Défi 5L il y a quelques années, pour Leucan. Mon neveu était alors atteint de Leucémie. Inutile de vous dire que j’ai beaucoup pensé à lui et que je me suis servi de ça pour m’inspirer et me pousser davantage, courant pour lui alors qu’il était dans une chambre d’hôpital et qu’il était impossible pour lui de sortir et s’amuser comme les enfants devraient pouvoir le faire. Au fil du temps et des courses, j’ai pensé à plusieurs personnes grandement inspirantes afin de me propulser. Vous savez que j’enchaîne les foulées dans mes temps sur le bitume ou sur les trails, mais je m’occupe aussi en lisant. Et à y puiser de l’inspiration dans les livres, que ce soit en lien ou non avec la course. Je viens de terminer en 3 jours à peine la biographie de Geneviève Everell. W O W. Pour ceux qui ne le connaissent pas, non, ce n’est pas une sportive, en tout cas, je n’ai rien lu dans son livre qui nous permet de le croire. Mais quel exemple ! On peut très bien aller puiser de l’inspiration, et ce peu importe que l’on choisisse de la transposer dans notre vie personnelle, professionnelle ou sportive. Alors, voici qui est Geneviève Everell. C’est la créatrice derrière Sushi à la maison, super concept qui se traduit par un chef sushi qui se déplace à la maison, crée devant nous, des entrées aux desserts, amène tout le nécessaire, fait la vaisselle et repart sans laisser de trace. Elle donne aussi des conférences et sa cie a pris une ampleur inespérée. Cette fille part de loin, très loin. Fille d’une mère toxicomane et d’une père alcoolique, vivant avec son beau-père violent, elle ne l’a pas eu facile. C’est un énorme euphémisme que de m’exprimer ainsi. Elle s’est promenée entre son domicile familial et les centres pour femmes victimes de violence plus souvent qu’à son tour pour ensuite être reconduite chez une amie de sa mère. Elle devait y passer 2 mois et y sera durant 2 ans et demi et y sera abusée. Elle aura été la mère de sa mère l’accompagnant et veillant sur elle lors de ses overdoses et sera à son chevet lors de ces dernières semaines en maison de fin de vie. Mais elle aura eu aussi trouvé plusieurs merveilleuses personnes sur son chemin qui l’auront guidée, l’aidant à se rendre là où elle est aujourd’hui, tout d’abord en croyant en elle et en lui redonnant une confiance et une estime perdue il y a longtemps. Cette femme d’affaires est un modèle de résilience, de persévérance. Elle a trouvé sa passion qui l’a menée là sur son X. C’est une personne de cœur qui a suivi son instinct et s’est réinventée, s’est créé une vie à son image. Son attitude à toute épreuve est incroyable. Je n’ose même pas penser à ce que je serais devenue ayant eu son passé. Peu importe notre vie, je crois qu’une bonne dose d’inspiration est toujours la bienvenue et que ça nous aide à nous propulser, à aller chercher le meilleur de nous-même. La détermination et la résilience sont des qualités importantes lorsque nous rencontrerons des défis, lors d’une course tout comme lorsqu’on vivra des revers de la vie. Mélissa Couture Le milieu, la communauté, de la course à pied peut se révéler être très stimulant. Des marathons aux ultras, on dirait que la seule limite est celle que l’on s’imposera. Que l’on cherche à cumuler les compétitions, les kilomètres, les records, ou dépasser nos limites en explorant de nouvelles distances (ou en subissant, c’est selon ! ;) encore inconnues à notre corps et notre Psychée, j’ai l’impression que les défis sont partout et de plus en plus imposants. Mais pourquoi ? Il y a bien sûr une multitude de raisons, je ne suis pas sans le savoir. J’ai coché les 3 options en 2017, record de temps sur toutes les distances, nombre record de compétitions et record de distance. Conclusion ; je ne suis pas près de recommencer.
Tout dans la vie n’est que transaction, ou plutôt, mathématique. Romantique, je sais. On doit se questionner sur ce que nous coûte quelque chose versus ce qu’il nous apporte. C’est vrai avec tout, les relations, les biens, les activités. Bref, 2017 n’aura pas été rentable côté course pour moi. 2018 sera Lagom, promis ! La... quoi ? Lagom, prononcé Largom, philosophie de vie suédoise. Je vous explique. J’ai récemment lu un très bon livre qui rejoint totalement ma philosophie et qui s’applique dorénavant aussi à ma pratique de course. Alors, voici ; le Lagom est l’art suédois du ni trop, ni trop peu. Bref, on vise l’équilibre. Less is more nous disait Ludwig Mies van der Rohe et la modération a bien meilleur goût nous rappelle la SAQ ! ;) Simple comme ça ! Sérieusement, côté pratico-pratique ce que ça représentera pour moi au niveau de la course, c’est de le faire pour le plaisir, tout simplement. Plus par obligation ni pour gagner quelques minutes. Même chose côté volume d’entraînement. Suffisamment pour me tenir en forme et dans le plaisir, sans plus. Je souhaite varier les sports ; yoga, vélo, planche à pagaie, escalade de bloc, randonnée. Choisir au gré de mes envies, selon ce qui m’apportera le plus dans un moment précis tout en restant flexible. Il tombe du verglas ou fait 45 degrés à l’ombre, j’adapterai mon entraînement ou je resterai à l’intérieur et remettra ça, plus de « il faut ». Le Lagom, c’est dans toutes les sphères de la vie. Selon Le livre du Lagom par Anne Thoumieux, le Lagom est « L’art du juste bien (qui) nous apprend en effet à être satisfait de ce que l’on a, à être plus modeste, plus reconnaissant, à moins consommer, à être plus écolo et à nous réjouir des plaisirs simples de la vie, tout cela menant à plus de joie de vivre, et tout simplement à être plus heureux. » Quelque chose de Lagom est optimal tant en quantité qu’en qualité, une façon de vivre basée sur l’idée de contentement, que les choses sont bien telles qu’elles sont, sans vouloir forcément plus. Le Lagom est aussi fait de minimaliste, de juste mesure, de simplicité et d’éthique. Une vision faite de bon sens et de conscience, d’ouverture et de modération, répondant aussi au concept de moins, mais mieux. Un éloge de modération Voilà qui me parle. Beaucoup. Il y a plusieurs aspects de Lagom qui sont présents dans ma vie et je tenterai d’en appliquer de plus en plus. La Suède est inspirante, tant par ses paysages, sa nature que ses idées et sa philosophie. La conciliation travail-famille va de soi et est plus qu’encouragée par la société, elle est intégrée dans leurs mœurs au grand bonheur des Suédois. La consommation se veut éthique, durable, écologique et locale. La famille et la nature sont au cœur de la vie des Suédois. Tout est accessible pour les enfants et la nature l’est tout autant, elle fait partie intégrante de la vie. Et que dire de la collaboration qui prend la place de la compétition, omniprésente ici ? Bref, si vous avez un peu de temps et que le sujet vous intéresse, je vous suggère fortement Le livre du Lagom par Anne Thoumieux. Après le Think Big des Américains, vive le Lagom de nos amis suédois ! Mélissa Couture Rencontre avec un couple hautement inspirant Qui dit février dit St-Valentin. De plus, j’avais envie de faire le portrait de coureurs inspirants depuis un moment. Alors je vous présente un couple réuni grâce à la course et ayant une histoire qui saura vous motiver et inspirer. J’ai passé plus de 2 heures avec Isabelle Dion et Pascal Courville, couple que je connaissais déjà grâce à la course et avec qui j’avais le goût d’échanger sur leurs parcours impressionnants. Pourquoi les avoir choisis ? Je connais plusieurs autres coureurs qui se sont rencontrés par le biais de ce sport. Qu’ont de particulier Isabelle et Pascal ? Elle est demi-marathonienne, il est marathonien. Déjà là, on saisit qu’on a affaire à 2 personnes passionnées et persévérantes. Mais ça ne s’arrête pas là. Ils ont accompli beaucoup et parcouru énormément de chemin qui ne se calcule pas qu’en kilomètres. Il y a quelques années, Isabelle pesait 134 livres de plus qu’aujourd’hui et Pascal 160. Vous avez bien lu. Près de 300 livres plus légers à 2, ils franchissent les lignes d’arrivée ensemble et continuent de se dépasser. Il s’agit là d’un accomplissement dont peu de gens peuvent saisir l’ampleur. 2 parcours différents C’est lors d’une rupture qu’Isabelle entame sa mise en forme. Elle commence à s’entraîner avec des amis à un gym exclusivement féminin, chose qu’elle apprécie. Son alimentation s’améliore et les livres fondent graduellement. Elle s’entraîne donc un peu, beaucoup, à la folie. 7 fois semaine elle se présente au gym et fait parfois 2 cours de boot camp un à la suite de l’autre. L’excès la conduit au surentraînement et une pause est de mise. Elle participera à plusieurs évènements de course sur route comme de course à obstacles. Elle aime essayer de nouveaux trucs, comme le Cross fit et est plutôt intense ! Elle aime quand ça bouge et n’a pas peur des défis ! Après avoir vécu de multiples situations embarrassantes, dont une fois à la ronde, c’en est assez. Il choisit d’éviter les situations potentiellement malaisantes, et par le fait même, s’isole. La confiance et l’estime de soi à la baisse, les états dépressifs prennent place. Jusqu’au jour où Éconofitness fait son entrée en jeu. Avec un prix d’adhésion dérisoire, Pascal n’a rien à perdre et s’inscrit. Il commence avec de la marche sur le tapis en augmentant graduellement. La formule sans suivi d’un entraîneur lui plaît, préférant ne pas avoir de pression externe. Il sait se fixer des objectifs et les atteindre et ne ressent pas le besoin d’être accompagné dans sa remise en forme. Il se tournera vers des gens inspirants tels que Alain Roy et Joan Roch pour puiser de la motivation. En attente d’une chirurgie bariatrique, il doit d’abord perdre du poids pour passer au bistouri, question de montrer son sérieux. 100 livres en mois 6 mois plus tard, les chirurgiens ne le verront jamais. Il se passera très bien d’eux et terminera sa perte de poids 160 livres plus légers physiquement et tellement plus encore psychologiquement. Nos 2 tourtereaux me confirment toutefois que rien n’est acquis. La bataille est constante et ils doivent rester vigilants. Le moment dont Isabelle se souvient avoir ressenti le plus de fierté est lorsqu’elle a parcouru 5 km pour la 1ere fois sans devoir marcher. Pour Pascal, ce moment est plus récent, soit d’avoir franchi la ligne de son 1er marathon. Cette course d’une distance mythique est tout à fait particulière pour lui. Lorsqu’il a vu cette nouvelle course qu’était le marathon du P’tit train du nord passé, il s’est dit que ce serait son objectif ultime de 2018. Finalement, c’est Isabelle qui l’inscrira et qui sera là pour l’accueillir au fil d’arrivée. Elle l’aura inscrit à plusieurs courses et ils sont toujours là pour s’encourager et se motiver mutuellement. Je me rappelle lors du Demi-marathon des microbrasseries en novembre. Isabelle doit participer au 10 km et elle souffre de blessures depuis un moment et la motivation est à son plus bas. Elle me confie le matin même que Pascal, qui est à l’autre bout du Canada, s’était levé aussi à l’aube afin de parcourir la même distance qu’elle en signe de support moral.
Isabelle et Pascal se sont rencontrés par l’entremise d’un groupe de coureurs sur Facebook. Au départ, aucun des deux ne cherchait à trouver un partenaire de vie. Mais graduellement, sans même l’avoir cherché, ils se sont trouvés. Leur ouverture, leur tempérament fonceur et leur vivacité d’esprit ont su faire de nos 2 tourtereaux des gens actifs, sains et surtout, leur auront permis de trouver l’amour et d’être plus vivants que jamais ! Mélissa Couture |
Hélène B.Après un accident banal, il y avait peu de chances que je puisse courir de nouveau... 3 ans plus tard, je me donnais le défi de courir 10 km pour mes 40 ans (en 2016). Ici je vous raconte mon parcours pour y arriver. Mélissa C.Mon histoire de course commence il y a 3 ans. En plein hiver, 2 mois après avoir eu mon 3e enfant. Moi qui n'est pas une fille d'hiver et qui a passé beaucoup de cours d'éducation physique à la bibliothèque à l'adolescence, dû à de l'asthme... Archives
Avril 2018
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