Cela m’a demandé un effort surhumain pour vous écrire ce mois-ci, je l’avoue. Je n’étais pas capable d’écrire sur rien ! Écrire était trop douloureux intérieurement. Non pas que je ne voulais pas vous jaser ou que je n’avais pas d’inspiration… non.. au contraire. Et non. C’est parce que j’ai travaillé sur « mon moi » intensément ces derniers temps et pas juste un peu et m’arrêter pour mettre tout cela en lumière me paraissait une tâche si difficile ! Merci de me permettre de me dépasser.
Ce mois-ci, j’ai beaucoup réfléchis au sujet de mon incarnation et de ce que cette petite âme qui a emprunté mon corps voulait expérimenter dans la matière, dans cette vie en trois dimensions, à travers moi. Si vous suivez mes articles, vous savez que j’ai vécu un éveil spirituel durant la dernière année mais plus précisément en janvier 2016 donc, dernièrement. Mais après cet éveil, qu’arrive-t-il ? Est-ce la fin du processus ? Oh que non, c’est le début, je l’ai su à mes dépends. Beaucoup de nettoyage d’émotions avait été amorcé au cours de la dernière année. C’était comme si toute ma vie, mes vies, remontaient à mon cœur et sortait en pleurs et en rage, pour être nettoyées. C’était fou mais tellement libérateur. Lorsque ces vagues d’émotions arrivaient, je ne pouvais rien faire d’autre que de m’écraser par terre, bras en croix, et laisser passer les puissantes ondes d’émotions. Je pleurais sans pouvoir m’arrêter jusqu’à ce que le tout se nettoie. Après plusieurs mois de ce petit manège, je me croyais en répit, libérée à jamais! Surtout avec l’éveil qui s’est produit drastiquement durant la nuit du 31 au 1èr janvier 2016. J’étais tellement joyeuse, aimante et rayonnante. J’aimais tout, même les murs ! Je me croyais guérie, unie à mon moi supérieur pour l’éternité. Je me croyais libérée de ce rôle d’humaines et de toutes les douleurs et souffrances que m’occasionnait ce statut. Après plusieurs semaines de ce sentiments d’amour puissant et de sensation d’être unie à la vie…. une autre vague de nettoyage cogna à ma porte à nouveau. Elle cogna très très fort cette fois ! Et cette onde.. ce n’était pas qu’une petite brise, c’était un tsunami qui s’approchait de mon être tout entier, prêt à le faire basculer vers la folie ! J’ai un lourd passé en psychiatrie : cela ne m’aide pas côté crédibilité dans le domaine de la spiritualité, je vous l’accorde ! Depuis l’adolescence, je vis la dépression. À l’âge adulte, cela s’est transformé en trouble bipolaire, en trouble d’anxiété généralisé, en trouble de la personnalité limite et plus encore. Bref, si j’avais parlé d’éveil spirituel à mon psychiatre hummm, je crois qu’il m’aurait hospitalisée à nouveau sur le champ! Alors je trouve cela assez complexe que de tisser ensemble psychiatrie (santé mentale traditionnelle) et spiritualité. Dans plusieurs tribus indigènes, les troubles de santé mentales sont perçus comme des transitions pour les guérisseurs en devenir et cela est extrêmement bien vu ! Ces gens sont aidés, accompagnés pour devenir de réelle guérisseur faisant la transition entre les mondes spirituel et terrestre. En occident, je n’ai pas à vous dire que ce n’est vraiment pas cela qui se passe. Pour avoir passé plusieurs séjours en psychiatrie, j’en sais quelque chose ! Avec ce que j’ai vécu durant les dernières semaines (une période d’anxiété extrêmement prenant), la psychiatrie traditionnelle ne m’aurait pas traitée en future reine guérisseuse (héhéhé) mais m’auraient donné des anxiolytiques (que j’ai pris à quelques reprises je l’avoue) et autres médocs plous puissants! Je sais qu’une de mes missions est de parler de ce sujet chaud (spiritualité et « troubles » de santé mentale) car, je crois sincèrement que les troubles psychiatriques sont plus que de simples maladies mystérieuses. Je crois vraiment que ces gens dits « troublés » sont souvent des portails de sensibilités sur d’autres univers existants et qu’ils pourraient être de grand aide si ils étaient bien accompagnés et bien vu. Mais bon, cela sera peut-être le sujet d’une autre chronique. 1 Je disais donc que les dernières semaines ont été très anxiogènes car, des choses que je croyais libérées, aimées sont revenus en force se pointer le bout du nez et le point commun à toutes ces souffrances : les masques qui s’accumulent sur moi et qui font que je ne suis plus qui je suis réellement. Je ne suis plus la fille éclatés et créatrice que j’étais enfant, avant que l’anxiété commence. Je me suis tellement « prostituée » pour plaire à tous et chacun, espérant me faire aimer un tantinet, que je me suis complètement perdue. Je ne suis plus qui je suis. C’est aussi fou que ça ! Ça c’est de la folie, ne pas savoir qui ont est. Moi qui croyais qu’avec toutes ces thérapies, ces lectures, ces écrits, je savais qui j’étais ! Et non, sans les attentes de la famille, de la société, des amis, de l’entourage etc, je ne sais pas qui je suis. Sans toutes ces choses que je change inconsciemment en moi pour m’adapter à tous et chacun, pour plaire à un et à l’autre, pour être une bonne mère, une bonne citoyenne, une bonne personne, je me suis totalement perdue. Mais comment faire pour se retrouver ? En prendre conscience est le point de départ ! Je viens de m’en rendre compte. Ce fut une belle claque en pleine face ! Je suis tombée de ma chaise et aussi, retombée dans mes pantoufles de dépressive sévère… le temps de quelques semaines. Je dois vous dire que je suis en train de faire une thérapie de groupe sur la gestion de l’anxiété généralisée. Il y a certes de bons thérapeutes dans le système de santé mais, là, je suis tombée sur deux femmes extraordinaires animant le groupe et qui m’ont aidée à réellement m’ouvrir les yeux ! « Qui es-tu Valérie ». Je n’en ai aucune idée. Qui suis-je si je ne me plis pas aux exigences et désirs de telle ou telle personne ? Je ne sais pas. Je me suis perdue au fil des années pour éviter les moqueries, les punitions, les émotions. Je me suis changée pour espérer avoir un peu d’amour, de reconnaissance. Je me suis changée pour ne pas montrer ma jalousie, mes peurs, ma sensibilité extrême. Je me suis changée pour masquer mes blessures, pour me protéger. Je me suis changer car j’étais apeurée dans ce monde que je croyais épeurant, insécurisant, tristounet. Alors voilà, je crois que c’est le cas de tant de gens. Comment pouvons-nous expérimenter la vie à sa juste valeur et apporter notre couleur (donc quelque chose de bien), être la meilleure version de soi si on est bourré de couches et de masques qui nous change, qui nous fait entrer dans un rang de moutons bien dressés ! Pour l’instant, la Valérie est encore la calme, triste et effacée petite fille tranquille qui, lors de crises d’anxiété peut parfois avoir des comportements éclatés et extraverties qui frôlent de près le mauvais goût. Oui car, je me refoule tellement en temps normal que mon cerveau éclate par moment tellement je ne me réalise pas au quotidien comme je le devrais . Cette Valérie, ce que j’en sais pour le moment, est une fille hyper créative, qui a besoin de liberté, d’extravagance, de VRAI, de rigolade, d’être entourée d’art et de gens éclatant, de LIBERTÉ!!!!. Cette Valérie est passionnée, aime tout ce qui stimule les sens, aime oui la nature et l’écologie mais est passionnée par ce qui touche la beauté, l’esthétisme, le luxe, la danse, la photo, l’amour et l’écriture et tant d’autres chose. Mais la vraie Valérie ne sais pas comment exprimer cela pour l’instant. Ah non. Je suis encore au point de la connaissance de moi et l’acceptation de cette Valérie. J’exprime un peu de tout cela mais très peu. Je ne m’assume pas encore car.. je sais que je ne suis pas très reposante si je suis telle que je suis réellement ! Explosive, parfois impulsive, excessive, solitaire, changeante, pas toujours claire et compréhensible, niché dans mon monde imaginaire fantastique bref je suis , tout sauf un long fleuve tranquille. Et je sais que je pourrais déranger donc… perdre l’amour de certaine… Vous voyez, les masques servent à quelque chose quand même : à se protéger et à avoir de l’amour ! Mais je ne suis plus capable de faire semblant. Et cette amour que l’on gagne avec nos masques…est-ce vraiment de l’amour ? Humm, je vous laisse répondre. Qui je suis ? Qu’est-ce que mon âme a voulu vivre en s’incarnant en moi ? Je lui demande un peu chaque jour, essayant d’entendre son message. Et comment entendre son message ? Je crois que c’est en suivant la route de mes émotions. Comment je me sens après une discussion, une sortie avec telle personne, un événement, une création ? Cela me donne de bonnes indications sur ce que mon âme veut que je vive. Je ne dis pas que les émotions ont toujours raison, mais si il y a, derrière l’émotion, cette paix, ce calme, cette excitation, c’est que je suis sur la bonne voie. La fatigue, les idées suicidaires, la dépression sont aussi des signes que je n’ai pas été moi-même. Pour l’instant je suis donc là, à poursuivre mon exploration de qui je suis en voyant où je me suis mis des couches qui ne m’appartiennent pas pour plaire socialement ou familialement. Je m’observe. Je me découvre. Je tente d’accueillir et d’accepter qui je suis, doucement, sans pression (j’essaie). Alors non, l’éveil n’est pas une fin en soi mais le début d’un magnifique processus de découverte de soi et d’expérimentation dans la matière. Je continue à exprimer les émotions enfouis tellement profondément. Je sens que tout est pêle-mêle en moi. Alors j’en sors comme je le peux et, le ménage continue de se faire. J’ai recommencé à chanter, seule et en cachette, cela va de soi. Mais, beaucoup d’émotions sortent et s’évacuent ainsi. Ma voix a même beaucoup changée ! C’est très surprenant. Je chante et je ne sais pas d’où cela sort ! Moi qui n’avait plus chanté depuis mon enfance, je ressens maintenant un besoin illogique de m’exprimer ainsi. L’écriture et la thérapie de groupe aussi permet de libérer donc, de voir ce qui se cache en moi. La photo, la peinture, le ménage de ma maison aussi sont de bons outils que j’utilise. Discuter intimement avec un ou une amie de confiance permet de mettre en lumière ce qui se cache en moi également. Explore-toi. Même si tu crois te connaître à fond, il y a toujours plus à découvrir, à libérer. Qui es-tu sans les conditionnements sociaux ? Te changes-tu au gré de la personne en face de toi ? Si oui, c’est correcte, il le faut parfois. Mais simplement le fait d’en devenir conscient et de se permettre d’être soi totalement, lâcher son fou, de temps en temps, c’est déjà une divine expérience ! Se greffer à des gens qui nous accueillent comme nous sommes sans nous gruger de l’énergie, sans chercher à tout comprendre et à analyser nos comportements. Voilà aussi une belle clé de voûte. Et pour ceux et celles qui ne comprennent pas ou ne peuvent pardonner qui nous sommes et bien, qu’ils continuent leur chemin et nous le notre. Il n’y a pas d’erreur ! J’ai trente-cinq ans mais je suis encore à vivre une quête identitaire intense. Hé oui ! Malgré mes lectures dites spirituelles, malgré les thérapies, malgré mes nombreuses expériences de vie et de travail, malgré toutes les relations que j’ai eu, les voyages, malgré la maternité, les épreuves, j’ai encore beaucoup à connaître de moi. Je suis encore à débroussailler mon être ! C’est tout un travail que je fais à fond . C’est merveilleux en fait quoi qu’immensément douloureux par moment (dans mon cas, beaucoup de tristesse et de colère encore présente) mais, je trouve que l’expérience en vaut le coup ! Bonne découverte de vous… le VRAI vous ! Val xx [email protected] |