L’ÉQUILIBRE EN 3 TEMPS
Deuxième partie Parfois se joue en nous une sorte de combat, une véritable bataille intérieure entre émotions, sensations, pensées, désirs. L’affrontement qui fait rage se traduit par des va-et-vient incessants, des rebuffades, des pertes d’énergie considérables. L’humain est un être complexe, s’appuyant sur trois dimensions : corps — esprit – âme. Lorsque le lien entre les trois parties est rompu, quand le dialogue pacifiste n’est plus là, l’humain se sent désaxé et l’équilibre magique est rompu. Prendre soin de notre trinité nous rapproche de l’équilibre, de la joie et de l’expansion. Le mois dernier, nous entamions une danse en trois temps pour expérimenter cet équilibre entre nos trois parties et ne plus vivre comme des êtres tronqués. Dans cette exploration en trois temps, nous abordions l’aspect du corps. Dans ce billet, nous touchons la deuxième pierre angulaire de notre équilibre : notre esprit. La dimension de l’esprit est ce qui renferme notre intelligence, notre capacité à raisonner, à faire des choix, nos pensées et nos croyances. Êtes-vous mené par le bout du nez ? Vous est-il déjà arrivé de vivre comme si vous n’étiez qu’une marionnette et qu’une force supérieure vous menait par le bout du nez ? Les données rentrent dans votre esprit, sans que vous en ayez parfois conscience. C’est un peu comme le disque dur de votre ordinateur qui se retrouve plein, avec quelques virus au passage, sans que vous sachiez concrètement quels sont les dossiers qui s’y trouvent. La course au plus La technologie a bien sûr accentué la cadence : les informations circulent à une vitesse fulgurante et notre hyper connexion nous rend bien souvent impatient, voire anxieux à l’idée de manquer quelque chose. Le toujours plus, plus vite, plus haut, plus fort a quelque chose d’angoissant. L’Urban Dictionnary a défini pour la première fois en 2006 le terme FOMO : Fear of Missing Out, la peur de manquer quelque chose. Et maintenant, il y a le terme FONK : Fear of Not Knowing, la peur de ne pas savoir. La surabondance d’informations, d’images, de vidéos, la somme de choix donnent le vertige. L’assiette est toujours pleine même quand l’envie de manger n’est plus là. Paradoxalement, même si je n’ai plus faim, je continue de me gaver. Parce qu’en fin de compte, ça rend vivant et donne la sensation d’être partie prenante du tissu social. Ne serais-je pas à côté de la plaque, out of order, si je ne suis pas le rythme de cette danse effrénée ? L’hyperchoix, l’hyper information nous rend finalement dingue. Entre le temps bousiller à lire les critiques de tel ou tel produit, film, spectacle, musique, le papillonnage d’un article à l’autre, d’un livre à l’autre, sans pouvoir tout lire finalement, désagrège notre vitalité et nuit à l’image de soi. Tout le monde a l’air d’y arriver, d’être partout tout le temps, alors pourquoi moi je n’y arrive pas ? Pourquoi ne suis-je pas l’hyper performante, toujours active et forte ? Qu’avez-vous à déclarer dans vos bagages ? Outre la technologie et notre environnement, il y a aussi notre héritage : bagage culturel, bagage sociétal, bagage familial, bagage personnel. Cet héritage se loge aux confins de notre esprit et se reflète par des façons d’appréhender le monde, des modes de pensée réflexes, des jugements, des réactions, des « règles » que l’on applique sans réfléchir. Ces règles sont tellement bien ancrées dans notre esprit que nous en avons souvent peu conscience. Elles régissent nos vies, comme une force supérieure. N’entendons pas parfois « C’est plus fort que moi, je suis comme ça » ? On se retrouve enfermé dans une programmation mentale, une véritable prison, qui nous empêche d’avancer et d’expérimenter la joie. Les clés de l’expansion de l’esprit Retrouver un équilibre joyeux de l’esprit ne peut passer que par un examen minutieux de ce qui peuple notre esprit et une certaine posture d’être : une volonté de remettre en question ce qui est. Ce n’est certes pas une chose toujours facile, car cela vient bousculer des automatismes et remettre en cause notre héritage et il est parfois nécessaire de choisir de déshériter. Mais que le voyage en vaut la chandelle ! Lorsque j’ai entamé mon processus de formation en PNL (programmation neuro-linguistique), c’est comme si j’avais mis un coup de projecteur sur des décennies d’automatismes. Ma volonté de goûter la joie et de choisir ce qui entrait dans mon cerveau m’a permis de faire ce voyage de déprogrammation puis de reprogrammation. Aujourd’hui, je ne me sens plus la marionnette d’une force supérieure. Je choisis et je peux expérimenter la joie du libre-arbitre et de la conscience. « Il ne peut y avoir de révolution que là où il y a conscience. » Jean Jaurès La révolution de l’esprit, sa quiétude, son équilibre passe par la conscience de ce qui est. Nul jugement à y avoir là, ni blâme. Simplement un constat et un véritable engagement envers soi pour entrer dans la spirale vertueuse de l’esprit sain et serein. Quelques pistes pour expérimenter l’équilibre de l’esprit :
Et rappelez-vous, tout agit comme des vases communicants : la paix de l’esprit nourrit la paix du corps (et vice-versa) et ouvre la voie de l’expression de l’âme. Mais nous parlerons de ce dernier volet le mois prochain ! Corinne Jeanguillaume www.monbusinessemoi.com
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