Le ciel était magnifique, la température un peu fraîche mais je savais que je me réchaufferais rapidement en courant. C'était clairement une journée de course. Je ne pouvais pas passer à côté. Et puis, tout mon être en avait tellement besoin. Tout mon attirail fut prêt en moins de 2 et je me suis élancée sur la piste de course (bon ok, sur le trottoir).
C'était bon, le soleil sur mon visage, la fraîcheur sur ma peau et la sensation que rien ne pouvait m'arrêter. Le premier kilomètre fut facile, merveilleux. J'ai même réussi à courir plus longtemps que d'habitude. Aucun malaise, juste du bonheur. Et puis vers le 2ième Kilomètre, la sensation soudaine de brûlure dans mes poumons. J'étais sortie pour un 3km, il ne m'en restait pas beaucoup à faire... j'ai compris rapidement qu'il n'y avait rien à faire. Même marcher était trop ! J'ai ralenti le pas, j'étais a moins de 1km de chez moi ! Ce 750 mètres à été intense, douloureux, angoissant. La peur de ne pas me rendre, la peur de manquer d'air, la peur de mourir drète là (C'était à ce point). Et ensuite la déception, celle de ne pas avoir fait mon 3km, celle de ne pas être guérie de cette foutu asthme (A l'automne, je courais 10km sans aucun problème respiratoire), celle du chemin qui me restait à parcourir avant de revenir à mon 10km. Même si j'avais voulu de toutes mes forces, même si j'avais été au delà de mes limites, même si j'avais pris mon courage à deux mains, je n'aurais pas fait ce 3km. Je suis arrivée chez moi complètement exténuée. Mes poumons ne voulaient plus, mes poumons n'en pouvaient plus ! C'était trop froid pour eux, trop intense, trop ! J'aurais voulu m'écrouler au sol, j'aurais voulu pleurer ma douleur mais surtout ma déception, j'aurais voulu crier ma rage... mais il y avait ma fille qui était là toute fière de m'accueillir, toute heureuse de voir sa mère revenir de son 3km. C'est alors qu'il m'est revenu en tête cette pensée que je me répète souvent : Ce n'est pas le résultat qui compte, c'est d'avoir osé croire en ce résultat. J'aurais pu me dire : il fait trop froid, je ne sors pas mais non je me suis dit : go on y va ! Ce soir, je vais chercher mes pompes. Elles seront des précieuses alliées pour les prochaines courses. Jusqu'à ce que je n'en ai plus besoin. D'ici là, elles me suivront partout ! Hélène B. |
Hélène B.Après un accident banal, il y avait peu de chances que je puisse courir de nouveau... 3 ans plus tard, je me donnais le défi de courir 10 km pour mes 40 ans (en 2016). Ici je vous raconte mon parcours pour y arriver. Mélissa C.Mon histoire de course commence il y a 3 ans. En plein hiver, 2 mois après avoir eu mon 3e enfant. Moi qui n'est pas une fille d'hiver et qui a passé beaucoup de cours d'éducation physique à la bibliothèque à l'adolescence, dû à de l'asthme... Archives
Avril 2018
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