Mon mot de 2018 fut : Flexibilité ! Mon mot de 2017 fut : Confiance ! Mon mot de 2016 fut : Sérénité ! Mon mot de 2015 fut : Authenticité ! Mon mot de 2014 fut : Plaisir ! Mon mot de 2013 fut : Prospère ! Après avoir été plus flexible, il est temps de danser, de bouger. En 2019, je me promets du mouvement. Je me promets de danser avec la vie, de bouger avec les jours, de sauter à deux pieds joints dans la bouette et de sauter dans le vide plus souvent. En 2019, le mouvement sera présent et pas seulement au figuré. Je veux danser en tutu rose et en espadrilles confortables, libre et en folie.
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Avez-vous déjà lu des Haïkus ? Ces petits poèmes japonais sont fascinants. Le poète est limité dans son espace d’écriture : 3 lignes et 17 syllabes généralement. Un cadre strict, restreint. Le poète est donc contraint de choisir chaque mot, il doit les soupeser, simplifier, élaguer, et toujours revenir à l’essence de ce qu’il veut transmettre dans son poème.
Vous pourriez me dire que c’est un peu débile comme pratique. Et si cette contrainte était au contraire ultra puissante ? La cacophonie ambiante La semaine dernière, une conversation avec mon amoureux m’a mise sur la piste de l’écriture de cet article. Parfois (même souvent), je répète les mêmes informations à mon amoureux ; il ne s’en rappelle pas. Ne doutant aucunement de son implication dans notre relation, j’ai observé pour comprendre ce qui se passait : regarder ses habitudes de vie, ses routines, sa façon de démarrer ses journées, de les vivre et de les finir. J’en suis venue à constater que la tête de mon amoureux est tout simplement en surcharge d’informations. Il y a un trop-plein et son cerveau est en état de surchauffe ! Nous vivons tous dans des environnements où l’information circule à une rapidité incroyable et la multiplication des plates formes nous donne accès à des milliards de contenus dans l’instantanéité. C’est une chance formidable de pouvoir apprendre tant de choses avec comme un simple outil une connexion internet. Comme il y a toujours deux faces à une même médaille, la contrepartie de cette offrande d’informations est un surplus quasi impossible à gérer. Tout porte au verbiage incessant, noyant l’essentiel, la beauté et l’exceptionnel dans une mare d’insignifiants. La virevolte de la pensée De récentes études ont montré que notre capacité d’attention actuelle est réduite à celle d’un poisson rouge : environ 9 secondes. La pensée vadrouille, picore, butine çà et là. Rarement fait silence. Pour quoi faire au juste ? Se sentir vivant ? Mesurer notre importance à l’aune de nos connaissances pour les partager dans une soirée mondaine ? Sans ça je ne suis rien ? Pour ne pas entendre nos doutes et nos peurs ? Pour ne pas sentir le bouillonnement en soi qui jaillit et voudrait prendre de l’expansion ? Pour ne pas remettre en cause ce que l’on a bâti, mais qui ne nous correspond plus aujourd’hui ? Et si le rétrécissement élargissait ? Rétrécir le champ, c’est forcément renoncer à une multitude de choses. Un peu comme le poète et ses haïkus. Il doit renoncer à une quantité de mots, choisir finement le mot juste pour incarner sa poésie intérieure sur le papier. Ces quelques mots alignés sur le papier prennent alors une ampleur phénoménale, une offrande sensitive au moment présent. Est-ce confortable de rétrécir? Non, pas toujours. Cet acte nous pousse à nous questionner, à aller au plus profond de soi, sans complaisance, à arrêter notre propre verbiage rempli de justifications. C’est se remettre au cœur de notre vie à nous. C’est peut-être comprendre que : - mon essentiel est de tondre ma pelouse plutôt que prendre une bière dans un bar branché entouré de plein de gens - mon essentiel est ma famille plutôt que le portefeuille financier que mon boss me demande de gérer en me mettant de la pression - mon essentiel est d’accompagner le voisin malade à l’hôpital et devoir dire non à une soirée de réseautage. Paradoxalement, rétrécir le champ, se concentrer sur l’essentiel et notre essence nous pousse à nous incarner dans notre vérité et notre justesse. Depuis plusieurs années, j’expérimente, je teste et je vois les effets du rétrécissement dans mes sphères personnelles et professionnelles. Voici quelques-unes de ces expériences : - je pratique la même routine de yoga depuis 8 ans (les mêmes gestes exactement) - je ne possède qu’une seule casserole (pour mon amoureux, moi je mange cru depuis 8 ans) - je n’ai plus de télévision depuis 12 ans - je ne lis pas la presse - je lis des articles de fond sur les sujets qui me touchent profondément - je ne possède que très peu de vêtements - je vois peu de monde - j’écoute Mozart et lis des haïkus - j’ai niché mon discours en tant qu’entrepreneure pour ne toucher que certaines personnes Quand je rétrécis, j’élargis l’ampleur de chaque geste, chaque mot, chaque parole, chaque possession. L’essentiel se dégage du bruit, de la cacophonie et lui donne une saveur différente. La robe que je ne voyais plus, noyée parmi une tonne de vêtements, reprend soudainement sa pleine place. Le mouvement de yoga répété jour après jour lui donne plus de profondeur, de force et de souplesse. Le mantra répété maintes et maintes fois prend enfin racine en moi pour fleurir dans le réel. L’amitié ou l’amour sur lequel je pose mon regard intensément devient plus plein et plus puissant. Dans ma pratique professionnelle, avoir été au cœur du cœur, faire des choix et rétrécir mon discours m’a permis l’année dernière de tripler mon volume de ventes, de devenir plus solide dans ma pratique, de m’épanouir en joie. Et, surtout, de ne travailler qu’avec des personnes avec un « match » parfait. Ouvrir les possibles En cultivant et se concentrant sur l’essentiel, sur l’essence nous pouvons le chérir, en prendre soin avec amour et justesse. Nous pouvons l’incarner totalement pour l’offrir au monde avec joie et rayonnement. Tout simplement. Et la magie opère d’elle-même. L’univers peut alors nous répondre sans aucun doute possible un immense OUI. Oui, je vois ton essence. Je vois que tu es prêt à recevoir maintenant l’abondance de ton essence véritable… Les opportunités arrivent, l’amour s’amplifie et même de nouveaux chemins encore insoupçonnés s’ouvrent soudainement ! Rétrécir – Élargir – Ouvrir Un cadeau haïku Sur la pointe d’une herbe Devant l’infini du ciel Une fourmi Hôsai Un instant Mozart… pas une note en trop, pas une note en moins… https://www.youtube.com/watch?v=yM8CFR01KwQ Corinne Jeanguillaume www.monbusinessemoi.com Les entreprises font face à un véritable défi. Le monde du travail n’est pas tout rose et la conséquence de ce désordre se manifeste de multiples sortes : absentéisme, présentéisme, baisse d’implication et de motivation. Et plus dramatiquement : dépressions, burn-out, maladies.
De plus en plus de gens abandonnent ces navires trop oppressants, en quête de liberté, de sens, de réalisation de soi. Beaucoup se lancent dans l’aventure entrepreunariale, y voyant là la voie pour des jours meilleurs. Les émissions de télévision valorisant l’entrepreunariat se multiplient et les efforts de communication des instances séduisent un nombre croissant de personnes écœurées de leur emploi. Mais le couperet tombe vite et les statistiques sont meurtrières : 50 % des entreprises ferment dans les 5 ans qui suivent leur création. Triste constat et tant de gens contraints de retourner dans le navire qu’ils avaient fui. Alors, qu’est-ce qui déraille ? Le monde actuel est en pleine mutation et le monde du travail vit aussi ces mutations. Malheureusement, ce dernier peine à créer les conditions favorables où humain et croissance sont traités sur un même pied d’égalité. Beaucoup décident donc de « se lancer » en business pour créer un univers qui aura plus de sens. Dans ce « lancer » en business, différents organismes sont là pour accompagner, encadrer et réajuster le tir des apprentis lanceurs. Ils accompagnent le faire et rarement l’être, l’humain. D’un navire à l’autre, même naufrage. Ces organismes peinent à oser accompagner l’humain au cœur de sa démarche de création. J’ai moi-même été accompagnée au début de ma création d’entreprise. On m’a parlé de marketing, de stratégie, de démarchage. Personne ne m’a jamais questionné sur cette notion de sens, de valeurs, de dimension d’Être. Sincèrement, je ne pense que l’on se lance en business. On EST. Le business n’est rien d’autre que la manifestation visible de ce qui est en nous, invisible. Alors que tant de gens sont en quête de sens et d’humanitude, comment se fait-il que cette dimension fondamentale d’Être soit mise à l’écart dans les accompagnements ? Le business, ce n’est pas ésotérique ! Si cette dimension d’Être est mise à l’écart, c’est peut-être parce qu’elle fait peur… Peut-être parce que ce qu’elle a à dire est aux antipodes d’une colonne de chiffres rationnels. Peut-être parce que les désirs de l’Être se foutent complètement de comment gagner sa vie, mais plutôt comment créer sa vie. Peut-être parce que la puissance du cœur est tellement puissante justement qu’elle fait peur et bouscule les cadres étriqués et tous les dogmes enseignés jusque-là. Cette dimension d’Être, je l’entends souvent réduite à cette expression : c’est ésotérique tout ça. Ah oui ? Vraiment ? L’humain serait-il devenu une formule obscure de sorcière ? Sommes-nous à ce point déconnecté de notre dimension la plus essentielle et vitale ? Ce mot ésotérique, je l’entends à de multiples reprises lors de conférences ou de discours. « Ça va paraître ésotérique, mais depuis que je médite, ça va beaucoup mieux dans mon business. » Ces orateurs s’excusant presque de remettre de la nature humaine au cœur du business, comme si c’était dangereux… Voilà tout le paradoxe : les gens veulent de l’humain mais peinent à l’écouter, veulent du sens mais ne sont pas en reliance avec leur âme, veulent créer de nouveaux chemins mais suivent toujours les mêmes traces. Oui, il y a un chemin ésotérique !...(pour l’instant !) Si l’on revient à la définition juste du mot ésotérique, voici ce qui est dit : qui se transmet à des adeptes qualifiés. Alors, oui, on pourrait dire qu’il y a un chemin ésotérique pour faire du business, parce qu’encore trop peu de gens osent s’engager dans cette voie… celle de l’intuition, de la pétillance du cœur et de l’amour. L’ingrédient magique Le champ du cœur est magique et puissant. De lui émane le champ électromagnétique le plus étendu du corps et rayonne tout autour de nous. Si je suis dans cette spontanéité joyeuse de l’amour de ce que je suis, de mes dons et qualités, cet état d’Être produira l’expérience en corrélation… à l’extérieur, dans la matière du tangible. Pour intégrer cet élément magique dans son business, il serait bon de passer d’un paradigme à un autre, de cesser de se demander « que vas -tu faire ? » pour intégrer « où vas -tu te trouver ? » Agis-tu à partir du cœur et l’élan d’amour, ou bien agis-tu à partir de la peur et de la séparation ? Ceux qui ont du succès ne cherchent pas le succès, ils matérialisent le désir du cœur, dans la spontanéité joyeuse de l’amour et du partage. Et c’est là où les institutions qui accompagnent les « lancers » en business doivent innover pour accompagner des succès durables : la culture de l’Être et du cœur d’abord… le faire ensuite. De la vibration du cœur naît l’action juste, comme par magie (ce n’est pas ésotérique !) et celle-ci s’aligne naturellement avec cette vibration, pour une puissante création pleine de sens. Corinne Jeanguillaume www.monbusinessemoi.com L’ÉQUILIBRE EN TROIS TEMPS
Troisième partie Nous vivons actuellement un moment charnière. Notre modèle économique, politique et social est en plein basculement. L’univers économique a engendré des fossés toujours plus larges entre riches et pauvres. L’univers politique a engendré méfiance et cynisme. L’univers social a engendré déchirures et incompréhensions. Oui, notre monde vit actuellement une période charnière. Nous pourrions envisager tous ces chaos comme une véritable rupture, où tout serait bon à jeter à la poubelle pour construire quelque chose de nouveau. Plutôt que d’envisager une rupture qui s’inscrirait dans la brutalité, je préfère l’idée de la disruption : « méthodologie dynamique tournée vers la création (…) qui fonctionne comme un outil de remise en cause des conventions qui brident la créativité (…) et permet de faire émerger les visions nouvelles qui sont à l’origine des grandes innovations. » (Jean-Marie Dru) Mais quel lien me direz-vous avec cette trilogie de l’équilibre ? Comme je vous l’ai partagé précédemment, nous sommes des êtres complexes, s’appuyant sur trois dimensions : le corps — l’esprit — l’âme. Lorsque le lien entre les trois parties est rompu, l’humain se sent désaxé et l’équilibre magique se rompt également. Pour moi, ces chaos extérieurs sont à l’image parfaite du chaos intérieur que les individus vivent au-dedans. Sous prétexte de rejeter l’univers religieux, nos âmes se sont mises à errer, à s’isoler sans plus de liens ou d’espaces où vivre. Le retour vers l’humanité Tous ces chaos intérieurs, tous ces bouleversements sont ici pour nous montrer la voie vers un retour à notre humanité et pour tisser un univers empli de sens et de sagesse. Et cela ne pourra se faire qu’en prenant soin de notre âme, en dialoguant avec elle et en l’honorant dans le processus de créativité. L’âme est le véritable trésor de l’humanité. Comme le dit si bien Frédéric Lenoir, le cocher de notre corps physique et psychique, c’est l’âme spirituelle. C’est par elle que nous vibrons à cette « longueur d’âme » qui relie toutes choses et tout être dans l’univers. Nous nous plaignons de la violence du quotidien, de la froideur du monde, de l’égoïsme superficiel ambiant. Cela ne serait-il tout simplement pas le reflet de nos superficialités intérieures et de la médiocrité de notre rapport à soi ? La réalité se co-construit au quotidien Nul n’est à blâmer. Nous avons tous cru en ces modèles proposés, pour nous libérer de fardeaux, de carcans contraignants. Pour nous libérer, nous avons jeté l’eau du bain et le bébé en même temps, en rejetant des millénaires de sagesses ancestrales et les divers courants religieux. Notre âme en peine erre aujourd’hui dans un monde où nous ne nous reconnaissons plus. Non, nul n’est à blâmer. Nous avons co-construits tous ensemble la réalité d’aujourd’hui. La vie est tellement merveilleuse qu’elle peut se recréer et se réenchanter à de multiples reprises. Aujourd’hui… « Nous devons non pas repeindre, mais reconstruire le modèle, non pas réformer, mais transformer, non pas rafistoler le lien social, mais le réinventer. » Henri de Castries Croire que chacun vit dans sa bulle solitaire est une hérésie. La profondeur et la qualité du lien que j’entretiens à moi-même détermineront la profondeur et la qualité du lien aux autres et à toutes choses. Libérer le Divin Prendre soin de son âme, c’est approfondir le lien à soi et ouvrir un champ plus vaste. L’âme est amour, expansion, bonté, lumière, sagesse, abondance. L’âme nous propulse sur le chemin de l’homme expansé, vers le Soi. L’éveil de l’âme ne veut pas dire la conversion du pêcheur, mais la libération du Divin en l’homme. Et plus la voie vers le Soi est dégagée et claire, plus la route extérieure s’ouvre facilement. Prendre soin de son âme nous ouvre la voie vers la vie en harmonie, en reliance : à soi, aux autres, à la nature… à la vie universelle qui se manifeste en toutes choses partout, tout le temps. Se relier à son âme Aujourd’hui, plus personne ne veut se faire dire quoi faire ni comment le faire. Chacun devient le propre bricoleur de sa méthode, au-delà des dogmes. De multiples voix peuvent s’emprunter pour se relier à son âme. L’âme se nourrit de beauté, de calme, d’harmonie. Nous pouvons puiser autant dans la richesse des savoirs autochtones que dans le bouddhisme. Nous pouvons puiser autant dans l’art que dans la méditation. Nous pouvons puiser autant dans la prière que dans le yoga. Chacun, individuellement, va composer sa propre recette, sa propre méthode, en se faisant guider dans telle ou telle voie pour approfondir sa connaissance et dégager le chemin. Le plus grand défi à venir sera de mettre en convergence ces âmes, leur offrir des espaces de reliance, de partages et de création pour vivre l’équilibre retrouvé dans le respect de tous… et réenchanter le monde d’aujourd’hui et de demain. Corinne Jeanguillaume monbusinessemoi.com L’ÉQUILIBRE EN 3 TEMPS
Deuxième partie Parfois se joue en nous une sorte de combat, une véritable bataille intérieure entre émotions, sensations, pensées, désirs. L’affrontement qui fait rage se traduit par des va-et-vient incessants, des rebuffades, des pertes d’énergie considérables. L’humain est un être complexe, s’appuyant sur trois dimensions : corps — esprit – âme. Lorsque le lien entre les trois parties est rompu, quand le dialogue pacifiste n’est plus là, l’humain se sent désaxé et l’équilibre magique est rompu. Prendre soin de notre trinité nous rapproche de l’équilibre, de la joie et de l’expansion. Le mois dernier, nous entamions une danse en trois temps pour expérimenter cet équilibre entre nos trois parties et ne plus vivre comme des êtres tronqués. Dans cette exploration en trois temps, nous abordions l’aspect du corps. Dans ce billet, nous touchons la deuxième pierre angulaire de notre équilibre : notre esprit. La dimension de l’esprit est ce qui renferme notre intelligence, notre capacité à raisonner, à faire des choix, nos pensées et nos croyances. Êtes-vous mené par le bout du nez ? Vous est-il déjà arrivé de vivre comme si vous n’étiez qu’une marionnette et qu’une force supérieure vous menait par le bout du nez ? Les données rentrent dans votre esprit, sans que vous en ayez parfois conscience. C’est un peu comme le disque dur de votre ordinateur qui se retrouve plein, avec quelques virus au passage, sans que vous sachiez concrètement quels sont les dossiers qui s’y trouvent. La course au plus La technologie a bien sûr accentué la cadence : les informations circulent à une vitesse fulgurante et notre hyper connexion nous rend bien souvent impatient, voire anxieux à l’idée de manquer quelque chose. Le toujours plus, plus vite, plus haut, plus fort a quelque chose d’angoissant. L’Urban Dictionnary a défini pour la première fois en 2006 le terme FOMO : Fear of Missing Out, la peur de manquer quelque chose. Et maintenant, il y a le terme FONK : Fear of Not Knowing, la peur de ne pas savoir. La surabondance d’informations, d’images, de vidéos, la somme de choix donnent le vertige. L’assiette est toujours pleine même quand l’envie de manger n’est plus là. Paradoxalement, même si je n’ai plus faim, je continue de me gaver. Parce qu’en fin de compte, ça rend vivant et donne la sensation d’être partie prenante du tissu social. Ne serais-je pas à côté de la plaque, out of order, si je ne suis pas le rythme de cette danse effrénée ? L’hyperchoix, l’hyper information nous rend finalement dingue. Entre le temps bousiller à lire les critiques de tel ou tel produit, film, spectacle, musique, le papillonnage d’un article à l’autre, d’un livre à l’autre, sans pouvoir tout lire finalement, désagrège notre vitalité et nuit à l’image de soi. Tout le monde a l’air d’y arriver, d’être partout tout le temps, alors pourquoi moi je n’y arrive pas ? Pourquoi ne suis-je pas l’hyper performante, toujours active et forte ? Qu’avez-vous à déclarer dans vos bagages ? Outre la technologie et notre environnement, il y a aussi notre héritage : bagage culturel, bagage sociétal, bagage familial, bagage personnel. Cet héritage se loge aux confins de notre esprit et se reflète par des façons d’appréhender le monde, des modes de pensée réflexes, des jugements, des réactions, des « règles » que l’on applique sans réfléchir. Ces règles sont tellement bien ancrées dans notre esprit que nous en avons souvent peu conscience. Elles régissent nos vies, comme une force supérieure. N’entendons pas parfois « C’est plus fort que moi, je suis comme ça » ? On se retrouve enfermé dans une programmation mentale, une véritable prison, qui nous empêche d’avancer et d’expérimenter la joie. Les clés de l’expansion de l’esprit Retrouver un équilibre joyeux de l’esprit ne peut passer que par un examen minutieux de ce qui peuple notre esprit et une certaine posture d’être : une volonté de remettre en question ce qui est. Ce n’est certes pas une chose toujours facile, car cela vient bousculer des automatismes et remettre en cause notre héritage et il est parfois nécessaire de choisir de déshériter. Mais que le voyage en vaut la chandelle ! Lorsque j’ai entamé mon processus de formation en PNL (programmation neuro-linguistique), c’est comme si j’avais mis un coup de projecteur sur des décennies d’automatismes. Ma volonté de goûter la joie et de choisir ce qui entrait dans mon cerveau m’a permis de faire ce voyage de déprogrammation puis de reprogrammation. Aujourd’hui, je ne me sens plus la marionnette d’une force supérieure. Je choisis et je peux expérimenter la joie du libre-arbitre et de la conscience. « Il ne peut y avoir de révolution que là où il y a conscience. » Jean Jaurès La révolution de l’esprit, sa quiétude, son équilibre passe par la conscience de ce qui est. Nul jugement à y avoir là, ni blâme. Simplement un constat et un véritable engagement envers soi pour entrer dans la spirale vertueuse de l’esprit sain et serein. Quelques pistes pour expérimenter l’équilibre de l’esprit :
Et rappelez-vous, tout agit comme des vases communicants : la paix de l’esprit nourrit la paix du corps (et vice-versa) et ouvre la voie de l’expression de l’âme. Mais nous parlerons de ce dernier volet le mois prochain ! Corinne Jeanguillaume www.monbusinessemoi.com Hier, j'ai vu passer cette phrase sur mon Facebook et elle m'a vraiment touché:
"La planète n'a pas besoin de plus de gens qui réussissent. Mais elle a désespérément besoin de plus de pacificateurs, de guérisseurs, de restaurateurs, de conteurs et d'amants de toutes sortes. Il a besoin de gens qui vivent bien à leur place. Il faut des gens de courage moral prêts à se joindre à la lutte pour rendre le monde habitable et humain. Et ces qualités ont peu à voir avec le succès tel que nous l'avons défini. " - David W. Orr (traduction libre) Et je me suis dit: c'est tellement ça, c'est exactement ça dont nous avons besoin. Nous avons besoin de gens qui désirent vivre en paix, en harmonie, qui seront créatifs et qui apporteront amour dans ce monde. Cette réussite là, me parle tellement. Chaque jour, c'est ce que je veux apporter au monde: un peu plus de beau et de bon. Je veux être une pacificatrice, une restauratrice, une conteuse, une amante de la vie, des autres, de la beauté. Je veux que mon passage sur terre en soit un de paix et d'Amour et qu'il apporte du bonheur aux gens. Je veux être un exemple pour mes enfants, non pas de succès tel que défini par certaines personnes, mais de réussite tel que mon coeur et mon âme le voit. Hélène Boissonneault Je ne suis pas fan de résolution de début d'année, elles ne tiennent que rarement la route et à la fin de l'année, on ne peut que constater que nous n'avons pas tenu plus qu'un mois... ou deux !
Mais si on décidait cette année de s'Aimer ! Si on prenait l'engagement de s'offrir plus d'Amour à soi, de prendre soin de soi, d'être plus indulgent envers soi, plus doux et compréhensif aussi, plus heureux, plus enthousiaste, plus joyeux, plus dynamique face à nos réussite... Et si on prenait l'engagement d'offrir tout ça aussi aux autres... de les Aimer plus, de se réjouir plus pour eux, d'être empathique, d'être sympathique... Il me semble que si on prenait cet engagement face à nous et aux autres feraient une grande différence positive dans le monde et permettrait à cette nouvelle année d'être merveilleuse. Hélène Boissonneault Mon mot de 2017 fut : Confiance ! Mon mot de 2016 fut : Sérénité ! Mon mot de 2015 fut : Authenticité ! Mon mot de 2014 fut : Plaisir ! Mon mot de 2013 fut : Prospère ! J'aime le mouvement, la fluidité, la douceur et la flexibilité. J'ai beaucoup de difficulté avec la rigidité. Autant la mienne que celle des autres, c'est pourquoi j'ai décidé qu'en 2018 mon mot sera flexibilité.
Être flexible dans mes exigences envers moi et les autres, dans mon horaire, mes besoins et désirs et dans mes croyances. Être flexible tant physiquement que psychologiquement. Accepter les changements, les imprévues et les inattendus de la vie. Éviter la rigidité. Hélène Boissonneault (Première partie)
Récemment, la ville de Brossard a décidé d’interdire la nudité dans les vestiaires de ses piscines publiques. Les gens devront se changer dans des cabines fermées. Cette décision a été prise à la suite de plaintes de citoyens. Celles-ci faisaient état d’un malaise face à la nudité. Des mesures ont été mises en place et ce cas a soulevé la question : serait-ce le retour à la pudeur ? À l’heure de la marchandisation excessive des corps, où la nudité se retrouve partout, en tout temps, la question mérite réflexion. Sincèrement, je ne crois pas à un retour de la pudeur, bien au contraire. Les corps s’affichent, se « selfisent », s’exhibent, s’achètent, se vendent… Je crois plutôt que la mesure prise par la ville de Brossard d’interdire la nudité dans les vestiaires nous montre à quel point le corps, sous toutes ses coutures, fait peur ; qu’il est relégué à une question de fonctionnalité ! Il nous emmène où on veut, il fonctionne sans qu’on se pose trop de questions. On le pousse à l’extrême sous la pression, le stress et la quête de perfection… Contenant une sorte de sauvagerie indomptable que l’on ne veut surtout pas aborder. Au-delà du véhicule J’ai longtemps été moi aussi dans la non-écoute de mon corps, voire même en guerre : son poids, sa densité, ses imperfections, ses ratés. Je l’ai souvent malmené, poussé à l’épuisement pour cette quête de performance, de perfection autant personnelle que professionnelle. Le grand paradoxe : je m’en occupais chaque jour en faisant du sport, mais sans jamais le considérer d’un point de vue de mon équilibre de vie. Il avait la place du quasi clandestin : je le tolérais sur le territoire, mais je ne lui accordais pas de droits de parole. Le terreau fertile du corps Ma vision du corps a radicalement changé depuis plusieurs années. Un burnout, des intolérances alimentaires, m’ont amenée sur cette voie de l’ouverture à une dimension plus vaste, holistique, pour une vie réjouissante. Puisqu’il ne voulait plus ni fonctionner ni avancer, je me suis mise à l’écouter. Le corps n’est pas un stupide véhicule dont « il faut » assurer la maintenance. Il est le terreau fertile d’une grande intelligence, d’une ultra finesse pour nous guider exactement où nous devons être dans nos vies. Il contient, renferme tous les possibles, nos forces, nos ressources, notre passé, notre présent, notre futur. L’être tridimensionnel Nous évoluons dans des sociétés fondamentalement axées sur le savoir, sur l’intelligence du cerveau. On mesure notre QI, on rationalise par la pensée chaque décision, on Cogito Ergo Sum, je pense donc je suis. Nous avons oublié la tridimensionnalité de notre être : un corps — un esprit — une âme. Se couper du corps, de ses ressentis, de sa vérité, nous coupe d’une partie de nous-mêmes, de l’être dans sa globalité. J’entends souvent dire que l’important est à l’intérieur, que la beauté vient de l’intérieur et que c’est ce qui est le plus important. Voilà un discours qui catégorise et évalue que ce qui viendrait de l’intérieur serait forcément supérieur au corps. Ce discours enferme et nous place sur l’axe de la dualité… bon/mauvais, positif/négatif, vrai/faux… Et sincèrement, je trouve ce discours « over spiritualisé ». L’âme serait-elle meilleure que la matière ? Serait-elle plus noble que le corps ? Les deux pieds sur terre L’âme et l’esprit s’incarnent dans la matière vivante du corps, du muscle et de la cellule. Sinon, où seraient-ils ? Comment vivraient-ils au quotidien s’ils n’étaient contenus dans le corps ? Nous avons bel et bien les deux pieds sur terre et la tête dans les nuages. Le corps est ce trait d’union mouvant entre la terre et le ciel. Vers un développement durable Prendre en compte cette dimension tridimensionnelle de l’être permet de nous placer dans une vision de développement durable de notre humanité et d’envisager l’équilibre plein dans nos vies. Chaque élément du vivant est important et chaque partie agit sur le tout continuellement pour former un ensemble cohérent, plein, épanouissant. Écouter, entendre les signaux faibles du corps, ses originalités, ses élans, ses soubresauts, ses retraits, ses soupirs, ses souffles, ses détentes, ses crispations nous met sur la voie de l’intelligence sensitive pour une expansion joyeuse de la vie. Co-créer avec son corps… quelques idées pour développer son intelligence sensitive Danser : sur différents rythmes (lents, rapides, saccadés…), avec des mouvements amples ou petits, avec de la musique, sans musique Marcher pieds nus Donner toute son attention à chaque geste et sensation : lorsque vous mangez, coupez des légumes, buvez une tasse de café, prenez une douche… Reposer le corps : le laisser tranquille dans une détente totale S’automasser ou se faire masser : ressentir les effets des mains sur le corps Jouer avec des matières : pâte à modeler, terre, argile, sable Lui donner du plaisir : pratiquer le slow sex Et tant d’autres choses à expérimenter ! Bonne pratique xx Corrine Jeanguillaume www.monbusinessemoi.com Deux mois sont passés depuis la rentrée. Les vacances estivales ne sont plus qu’un vague souvenir et chacun a repris sa routine. Les enfants à l’école et les parents au boulot. Beaucoup d’entre nous se sentent pris dans un tourbillon avec un horaire surchargé et ressentent de la fatigue… Un peu comme si nous n’avions pas eu de vacances. Ce fait est d’autant plus vrai que la majorité des Canadiens ne disposent que de 17 jours de congé annuel, ce qui est trop peu pour faire le plein d’énergie et décrocher réellement mental et corps. Fait très surprenant, un grand nombre de travailleurs n’utilisent pas la totalité de leurs jours de congé et n’en prennent que 14 sur 17. Ce qui représente au total 31 millions de jours de congés non pris annuellement. Du côté des États-Unis le même phénomène s’observe et des compagnies vont même jusqu’à donner une prime allant de 2000 $ à 5000 $ pour inciter leurs employés à prendre la totalité de leurs vacances. Alors que tout le monde réclame plus de vacances et de loisirs, la situation ne manque pas d’intriguer et de questionner ce paradoxe. Le travail définit-il réellement une personne ? Pour beaucoup, le travail est ce qui les définit dans la vie. La question que l’on se fait poser généralement lors d’une première rencontre est « Que fais-tu ? ». Et rarement « Qui es-tu ? » La réussite se mesure à l’aune de la carrière, des échelons gravis dans une organisation et du pouvoir détenu. Le vide fait peur Dans ce contexte, il est difficile de décrocher réellement du travail. Le vide se fait sidéral. « Qui serais-je en ne travaillant pas ? » « Comment vais-je meubler ce temps ? » Cette question des vacances peut amener son lot de questionnement : qu’est-ce qui me plaît à moi en réalité ? comment puis-je être à l’écoute de moi ? Restons connectés Ne pas décrocher totalement, être joignable par son patron et ses collègues, ne pas prendre tous ses congés, sont des moyens fabuleux pour ne pas se questionner, pour se faire reconnaître dans le faire, d’avancer à l’aveugle et d’emprunter l’autoroute de l’habitude, si aisée en surface. Je n’y comprends rien, je suis au bout du rouleau Fort heureusement, notre corps, l’ultime gardien de la paix, est là pour nous montrer la voie. À travers sa voix s’expriment les malaises, dysfonctionnements et incohérences. Sous le couvert d’une fatigue qui n’en finit plus, d’insomnie, de problèmes intestinaux et toutes sortes d’autres phénomènes, le corps rappelle à l’ordre… parfois subtilement… parfois violemment. Son seul et unique désir à ce corps est vire la joie et l’allégresse de la vie en ramenant l’équilibre. Une routine pleine de sens prémuni de la morosité et ouvre le champ de la joie dans le quotidien. Ne plus emprunter l’autoroute d’une routine débilitante est un choix qui demande conscience, questionnement, écoute et courage. Cela demande de regarder sa vie et d’oser ses désirs et ses besoins. La voix de la peur se fera sans doute entendre ! Qui dit questionnement, dit souvent remise en cause de l’ordre établi, à plus ou moins grande échelle. Oser répondre à ses besoins, ses désirs, ses envies, ouvre ce champ à plus de joie et d’authenticité, où l’être peut reprendre le pas sur le faire. Quelques pistes pour créer de nouveaux chemins de traverse :
Corinne Jeanguillaume |