Il y a quelques semaines j’ai reçu une jeune fille de 13 ans (nous l’appellerons Kiki) dans mon bureau. Sa mère l’amenait car c’était la panique, Kiki se voyait déjà échouer aux examens et sa mère ne savait plus comment la soutenir et l’accompagner. Je les reçois donc ensemble pour cette première rencontre après que chacune ait accepté les termes du contrat. Elles m’expliquent donc que Kiki EST TDAH, qu’elle manque de confiance en elle, qu’elle a de mauvaises notes en maths aux examens, saufs les tests au courant de l’année qui se passent très bien et où elle performe. Kiki m’explique qu’elle est très fière d’être TDAH, que c’est dans son ADN et qu’elle ne peut rien y changer. Cependant elle a de grands rêves et de grands espoirs sur sa carrière future et ne veut pas perdre une année scolaire alors qu’elle fait tous les efforts nécessaires pour y parvenir. J’avoue, qu’entendre une jeune fille me dire que son TDAH est dans ses gènes et qu’elle ne peut rien y faire dérange un peu (beaucoup) mes croyances et mes valeurs, peut-être un transfert sur ma propre famille, mon plus jeune fils ayant reçu ce diagnostic quelques mois plus tôt. Pour moi, enfermer quelqu’un dans un diagnostic peut nuire à son évolution, le cerveau peut bien plus qu’on ne le croit… Bref, après discussion et recadrage, Kiki comprend que ce n’est pas du TDAH dont elle est fière mais de pouvoir, malgré cela, réussir et être heureuse. Que ce n’est pas ce qu’elle EST, mais une façon différente pour son cerveau d’interpréter et « acter » les choses. D’ailleurs je lui donne ma définition du TDAH : Très Doué dans l’Art d’Humaniser… ses actions (j’te la prête si elle te plait) Kiki a droit à 1/3 temps de plus facultatif pour ses exams, en soi cela pourrait être aidant si Kiki pouvait se concentrer aussi longtemps, la réponse donné à des difficultés de concentration avec hyperactivité est de RAJOUTER du temps de travail à une jeune fille qui a de la difficulté à organiser son temps, son espace et évaluer le rythme… Je propose donc, à la mère de voir avec l’école s’il est possible d’organiser les examens de Kiki de façon différente. Elles m’ont elles-mêmes expliqué que Kiki est tout à fait performante dans les tests et quizz de courte durée, pourquoi ne pas proposer une structure en étape, en morceaux, en section afin que le cerveau de Kiki puisse fonctionner pleinement à chaque fois, et ainsi, ne pas se noyer dans la masse d’information donné d’une « shot » et que le cerveau de Kiki ne sait pas découper? Cette démarche acceptée par l’école a eu des résultats plus que probants pour Kiki, qui passe ainsi haut la main ces examens de fin d’année avec beaucoup moins de stress. Pourquoi je te raconte ça? Et bien si Kiki, avec son « ADN TDAH », dont l’une des caractéristique principale du diagnostic est la difficulté à se motiver et à persévérer, est capable de venir voir une coach hypnothérapeute pour l’aider à trouver une solution à son problème parce qu’elle veut très fort et qu’elle sait que c’est possible… On s’entend qu’on le peut tous, n’est-ce pas? Alor voilà, pour moi la persévérance, ça commence là. Voici ma recette :
Persévérer dans quelque chose demande surtout une routine, une discipline, une récurrence nécessaire pour avancer et ne pas se laisser distraire par des détails. Donc la persévérance sera d’autant moins un défi que ton objectif est méga-stimulant. Si tu sais ce que tu as envie de manger tu vas éventuellement te mettre à chercher les aliments parfaits pour déguster ce succulent repas.
Étapes par étapes, c’est comme ça qu’on avance, bébé on ne s’est pas mis à courir le 100 mètres du premier coup, on a commencé par s’asseoir, puis se lever, puis, etc. Pourtant je suis convaincue qu’on se voyait déjà prendre l’escalier de 20 marches dès que les parents auraient le dos tourné et ça c’.était franchement trop hot comme motivation.
Je sais pas moi, genre, si tu veux maigrir et que t’as horreur du sport, bin arrange toi pour aller au gym à l’heure où il ya les plus beaux gars à regarder, comme ça tu t’en mets plein les mirettes et hop t’as pas vu l’heure passer. Hein? Quoi? Nan c’est pas du vécu, non mais franchement, pour qui tu me prends, pfff.
« Qui va piano, va sano e va lontano » qu’ils disent les Italiens : qui va doucement, va sainement et loin, je trouve ça pas mal moins sexy en français, mais ça reste vrai. Comme dirait Martin Latulippe: P + S = B, c'est-à-dire : Poutine + Sauce=Bidon Bheu non…. quoique c’est vrai aussi ;) Petit + Souvent = Beaucoup Il s’agit d’accepter la récompense différée, le tout, tout de suite, c’est comme au fast food : t’es contente sur le coup, 2 min après t’as mal au bide et 2h00 après t’as encore faim. Apprends donc à consolider tes bases, à faire régulièrement ce qui doit être fait sans aller jusqu'à l’overdose, petit à petit tu verras ta capacité d’action augmenter et les résultats apparaître en leur temps. Cela dit ce n’est pas parce que tu ne le vois pas (ou que les autres te font remarquer qu’ils ne voient rien) qu’il ne se passe rien. Avant de voir les pousses de la graine que tu viens de planter dans ton pot de fleur, tu sais pertinemment qu’elle grandit sous la terre avant que tu ne puisses voir la moindre lueur verte apparaître, et t’es pas pour tirer dessus en espérant que ça aille plus vite n’est-ce pas? Bin non, tu fais juste t’en occuper, en prendre soin et tu patiente…
Bon ce que je veux dire par là c’est qu’il est méga important de se récompenser, des petites et des grandes récompenses en fonction de l’effort fourni, c’est important : un âne n’avance pas sans carotte, et bin pour toi c’est pareil, enfin chu pas sûr que la carotte fonctionne pour toi, mais sur le principe oui.
Pour moi c’est le partenariat, avoir des délais et des gens motivés et motivants autour de moi, me maintient dans un élan productif et créatif qui dure. Qu’est-ce qui va faire la différence pour toi? Qu’est-ce qui va te permettre TOI, de poursuivre ton objectif « no mather what »? C’est ça qui fera la différence, l’ingrédient magique! Tu vois en y pensant, je crois que l’ingrédient magique se trouve dans la récompense, celle que tu vas te choisir, qu’elle soit intermédiaire ou que ce soit le résultat final, si elle est bien adaptée à ton fonctionnement, elle fera toute la différence, j’ai d’ailleurs un très bon livre à te suggérer à cet effet… Mais ceci est le sujet d’un autre article ;)….. Sandrine Ziosi CréatifCoaching FB Comme vous avez pu le remarquer, j’adore tricoter, entreprendre un projet et le mener à terme. Je suis motivée lorsque je vois les rangs s’accumuler et que le projet prend forme. J’ai construit des tonnes de projets sans anicroche, mais récemment quelques projets m’ont causé des soucis. Je vais vous parler de mon aventure avec mon chandail 2 couleurs devenu à 3 couleurs. J’avais le goût de choisir un patron simple et qui me permettrait de me libérer rapidement l’esprit. J’ai donc sélectionné un modèle de cardigan qui alterne 2 couleurs de fibres avec une bande boutonnée sur le devant. Ce projet promettait d’être fait rapidement. C’était en décembre 2015… Je suis donc allée magasiner dans mon magasin (mon inventaire au sous-sol!) afin de choisir mes coups de cœur pour entreprendre ce projet. Pleine d’entrain, je me mets au tricot. Le travail monte rapidement et simultanément, mes balles disparaissent… j’en viens rapidement à la conclusion que je vais manquer de laine pour terminer ce projet!!!! Après quelques recherches, impossible d’en trouver d’autres… elles sont discontinuées… En janvier, je profite d’une belle sortie en amoureux pour explorer de nouvelles boutiques de laine, avec comme objectif de trouver LA laine qui pourrait compléter avec brio mon projet! J’en achète. Le soir même (je sais, je suis accro!), je fais un test… après quelques rangs, cela ne donne pas l’effet escompté. Déception… quelques minutes… Alors, je convaincs mon chéri d’aller passer un moment (il sait combien le temps est élastique dans ma tête lorsque je suis dans une boutique de laine!) dans une autre boutique le lendemain, espoir que je trouve LA bonne combinaison. Euréka! Il y a un magnifique vert pomme qui comblera de bonheur ce chandail. Impatiente, je me mets à la tâche sur le chemin de retour et je termine la bande du bas, flottant sur mon nuage. J’en suis maintenant à l’étape suivante du patron : la bande avant. Je ramasse les mailles, je suis les instructions à la lettre. C’est affreux. Je recommence, convaincue que j’ai dû me tromper quelque part. Cette fois-ci avant de défaire… je demande l’opinion à mes tricoteuses. Même verdict. Je reviens néanmoins à la maison avec des idées à expérimenter. Après 3 ou 4 autres essais. J’ai décidé de mettre mon projet «en conséquence» (merci Maman pour cette expression!). Il y est resté plusieurs mois en attente de l’inspiration qui rendrait justice à mon travail. Cela n’est pas dans mes habitudes, moi qui suis reconnue pour être une «machine»! Il y a quelques jours, j’ai décidé de regarder la situation différemment et de lâchez prise. De me dire que ce projet n’était pas pour moi et d’accepter que ce sera autrement. Qu’avec ces magnifiques fibres, je pourrais construire autre chose qui m’irait comme un gant et dont je serais fière. Bien que le processus pour m’y rendre ait été long, une fois cette décision prise, je me sentais bien. Légère et vivante.
J’ai donc profité de la présence de plusieurs personnes proches pour m’aider dans mon projet de détricoter. Je sentais qu’en partageant ce moment avec elles, je me sentais soutenue et que la tâche était beaucoup moins colossale. Maintenant, que c’est fait, je me sens mieux. Je ne traîne plus cette énergie négative. Je sens que les possibles peuvent se mettre en place et que plein de possibilités qui m’habitent. J’ai toujours mes aiguilles, mes fibres, mes rêves et j’en sors grandie. Merci à ce patron tricoté et détricoté à maintes reprises car il m’habillera autrement… avec un habit ligné de lâchez prise, de confiance en moi et saupoudré de foi en l’avenir. Annie Jeanson |